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Test – State of Decay 2, les zombies sont de retour !

State of Decay 2 Field

Undead Labs est de retour avec un nouvel épisode de State of Decay qui débarque exclusivement sur Xbox One (et Windows 10). Au même titre que chaque exclusivité Microsoft, le jeu va subir des attaques de toutes parts, que ce soit certains médias jugés pro-Sony ou les joueurs eux-mêmes. Après une vingtaine d’heures de jeu, la seule erreur que je pointerais du doigt pour apporter ma réponse au débat est la communication qui a été faite par Microsoft autour de State of Decay 2 en faisant passer le jeu pour ce qu’il n’est pas : un AAA.

State of Decay 2, c’est quoi ?

Pour expliquer les défauts du premier épisode, on a argumenté en disant qu’Undead Labs est un studio aux moyens modestes. C’est un faux semblant pour ma part car bon nombre de studios n’ont pas la puissance des cadors de l’industrie mais arrivent à faire des productions tout à fait intéressantes. Et qui osera remettre en question la légitimité de State of Decay ? Le réalisme de la survie face aux zombies n’avait jamais été aussi poussé avec le premier épisode qui constitue un titre pionnier dans le genre. Oui le craft d’armes et le farming de ressources avait déjà été vu mais l’expérience proposée se veut avant-tout psychologique, hardcore et à l’échelle d’une véritable communauté.

Ceux qui ont joués au premier ne seront pas dépaysés. State of Decay 2 reprend le même principe que son aîné : réussir à faire grandir notre communauté de survivants face à des hordes de zombies qui ne se révèlent pas être de la simple chair à découper mais de véritables menaces dans un openworld cohérent. La formule ne bouge pas d’un iota et crier au manque de prise de risque est une facilité à laquelle il est tentant de céder. Pourtant ce deuxième épisode insuffle quelques nouveautés par-ci par-là et sur l’ensemble du titre on peut effectivement parler de State of Decay 1.5 plutôt qu’un deuxième épisode à part entière.

– Jouer au chef !

State of Decay 2 permet de prendre le contrôle de toute votre petite communauté et la fonctionnalité est plutôt agréable, du moins au début. Il est possible de choisir un compagnon contrôlé par l’IA lors de vos expéditions et cette dernière se révèle basique sans être exceptionnelle. Le but sera alors de remplir l’inventaire de vos deux personnages en switchant de l’un à l’autre en fonction de vos trouvailles. Chaque action réalisée avec un personnage fera grandir sa réputation qui, à terme, lui permettra peut-être de devenir le chef de votre communauté.

Tinou

Du côté des nouveautés, on note trois environnements ouverts inédits qui ont chacun leur identité propre visuelle même si effectivement vos tâches ne seront pas bien différentes. On peut concevoir ce trio d’openworld comme une manière de paramétrer implicitement son aventure puisque le level design se révèle plus facile dans la première zone proposée : les bâtiments sont plus rapprochés les uns des autres et on accède assez facilement à l’ensemble des ressources sans trop s’éloigner de son camp de base initial.

Une survie à la dure pouvant être frustrante

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas les mécaniques de jeu de State of Decay, il s’agit d’un jeu de survie exigeant dans le sens où il n’est pas question ici de simplement sortir de votre base armé avec une belle arme et deux trois médicaments dans le but d’aller dégommer du zombies en masse à la Dead Rising dans un esprit de joyeuseté WTF. Dans State of Decay, on programme un itinéraire, on repère quels bâtiments on privilégie dans le but de répondre à des besoins urgents et on essaye de survivre tant bien que mal.

L’anticipation n’est pas possible : privilégier le farming de ressources pour répondre aux besoins les plus basiques (soif, faim, médicaments, munitions) ne garantira pas forcément un avenir si vous ne cherchez pas à grandir en termes de populations. Et on retrouve ici tout ce qui a fait le charme du premier opus : on explore un openworld à la recherche d’autres communautés qui vous demanderont de leur ramener deux trois bricoles en échange d’un service. Il est bien entendu possible de les envoyer balader mais il faudra en subir les conséquences. Sauf qu’agrandir votre population va accroître vos besoins et le nombre de choses à faire pour survivre augmente de façon exponentielle.

State of Decay 2 conserve le même état d’esprit que son aîné et va à l’encontre d’autres jeux de survie : nous n’avons jamais l’impression d’être en sécurité au fur et à mesure de notre progression. Que ce soit jugé comme un atout ou quelque chose de frustrant, vous aurez votre opinion sur la question. Moi je choisie le deuxième camp. Pourquoi ? Parce qu’en construisant une infirmerie, je me dis que mes congénères vont pouvoir se soigner. Oui c’est le cas, mais la réserve de médicaments va diminuer jour après jour m’obligeant à chercher la ressource adéquate. Et c’est comme cela pour tous les éléments constructibles dans notre base. D’où la possibilité de revendiquer d’autres bâtiments qui apparaît comme une solution viable sur le long terme. Toutefois pour prétendre à effectuer cette action, le joueur devra réunir les points d’influence nécessaires qui se révèlent assez longs à obtenir malgré la multitude de moyens mis à notre disposition (vendre des objets, sécuriser des lieux, etc.).

La frustration n’est pas nécessairement un terme péjoratif dans mon langage. Il faut dire que si on se sentait pépère dans ses chaussons au sein de notre base au bout de quelques heures, on perdrait un peu l’essence du titre qui est de proposer de survivre non ? Le gameplay de State of Decay se veut suffisamment riche pour maintenir l’intérêt du joueur et apporté même du fun à l’expérience.

Un énorme bac à sable pour tuer du zombie

Si on note un simulacre de scénarisation via des objectifs de quête, State of Decay 2 n’a pas la prétention de nous offrir une aventure narrative de haute volée et heureusement ! Le jeu est avant-tout un openworld bac à sable dans lequel Undead Labs met à disposition aux joueurs les outils nécessaires pour s’amuser. Désolé de vous le dire mais si vous ne prenez pas plaisir à défourailler du zombie dans le jeu, c’est que vous avez un cruel manque d’imagination. A la manière d’un Sea of Thieves ou d’un Far Cry 5, les possibilités sont là, c’est à vous de les découvrir et de les exploiter.

Certes cet esprit sandbox et ce manque de fil conducteur n’est pas au goût de tout le monde et il convient de savoir si les développeurs savent souffler à l’oreille des joueurs des idées pour tuer, explorer, survivre les environnements de State of Decay 2 sans pour autant leur mettre ces possibilités devant leurs yeux. Et c’est sans doute sur ce point que ce deuxième épisode se révèle plus ‘’intelligent’’ que son aîné. La possibilité de contrôler tous les membres de notre communauté n’est pas inédite, ni la présence de certaines statistiques (Combat, mécanique, etc) mais l’arrivée de nouveaux traits de personnalité rend implicitement le champ des possibles plus large. En rajoutant une touche de procédural à toute cette histoire, vous obtenez un titre imprévisible, surprenant et des aventures jamais identiques. Pour moi le pari est réussi puisque c’est l’ambition du jeu.

LA déception : la coopération

Pourquoi une déception ? Parce que la communication qui a été faite autour de cet aspect a été dithyrambique selon moi. Les espoirs d’établir à plusieurs une seule et même communauté s’évaporent rapidement. La coopération dans State of Decay 2 n’est qu’un simple drop-in, drop-out. Entendez par là une mécanique identique aux fusées de détresse de Monster Hunter World avec la possibilité de paramétrer l’audience de votre signal radio (privé, amis, Xbox Live). En gros, vos amis connectés au jeu recevront une invitation à rejoindre votre partie si vous décidez de requérir de l’aide auprès de votre liste d’amis. Sympathique mais superficiel. Pour avoir pratiquer la coopération sur de nombreux jeux, il me semble que chaque membre du groupe souhaite faire évoluer sa propre partie et à moins de vous entendre parfaitement avec vos coéquipiers pour faire progresser chaque communauté de manière homogène, cela est souvent source de tensions.

L’idéal serait de trouver trois compagnons de jeu qui en auraient rien à fiche de leur propre partie et seraient ainsi prêts à vous donner un coup de pouce dans l’ensemble de votre œuvre. Illusion. Ou alors vous accueillerez au sein de votre partie des joueurs toujours différents.

Le titre de cette partie concernant la coopération porte uniquement sur ce système de drop-in, drop-out qui est d’autant plus frustrant à la vue des synergies à quatre joueurs qui peuvent être mises en place. Infiltrer une pharmacie pour trouver des médicaments par l’entrée de derrière pendant que deux joueurs attirent tous les zombies aux alentours en tirant à tout va de l’autre côté de la rue a ce petit quelque chose de jouissif. Aller éradiquer une infestation à quatre armés jusqu’aux dents également. Et puis devant la tâche de choses à faire, vous vous doutez bien que quatre paire de mains valent mieux qu’une seule. Encore une fois, les outils sont là, ce sont les joueurs qui vont désormais faire en sorte qu’ils prennent du plaisir en coopération, ou pas.

Ouh il n’est pas beau mon zombie !

Loin d’être désagréable pour l’œil, State of Decay 2 n’est pas aussi beau que ce à quoi je m’attendais. Pour avoir vu le jeu tourné à la Gamescom 2017, il était plus impressionnant dans mon souvenir que le résultat auquel je me suis confronté en lançant le titre (pourtant sur une Xbox One X). De là à crier au downgrade graphique, non. La direction artistique est marquante : rien que ce petit lever de soleil entre les arbres avec des morts-vivants en arrière-plan.

Gros point fort pour cette suite qui nous fait oublier les nombreux bugs très pénalisants du premier volet. Je suis à peu près sûr que chaque joueur de State of Decay se souvient d’un bug qui lui a fait recommencer sa partie en intégralité. Soyez rassurés, en une vingtaine d’heures de jeu, je n’ai croiser que des bugs de collision ou d’affichage. Et si les irréductibles Gaulois que nous sommes crirons au jeu pas fini, il n’en demeure pas moins que l’expérience n’est pas entâchée par leur présence contrairement au premier opus.

L’optimisation n’est clairement pas le point fort de State of Decay 2, les ralentissements sont nombreux sans pour autant atteindre les 5 images par seconde, ce qui n’est pas un drame. Techniquement State of Decay 2 constitue donc une très nette amélioration par rapport à son aîné mais peut être considéré comme faiblard selon nos standards actuels. Personnellement, je préfère mettre en avant les progrès réalisés que le chemin à parcourir qui n’est pas non plus semblable à un pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

Conclusion

State of Decay 2 aurait pu être plus beau, plus innovant, plus scénarisé mais Undead Labs continue sur la lancée du premier volet en proposant sa vision de l’apocalypse : une survie de tous les instants face à des hordes de zombies dans un openworld qui place les joueurs à la tête d’une communauté qu’il faudra faire prospérer tout en leur permettant de varier les plaisirs dans le domaine de l’exploration, de la gestion et du combat. Face aux ambitions du jeu, on peut dire que le contrat est rempli même s’il subsiste quelques imperfections qui font que State of Decay 2 n’est pas le titre de l’année mais un jeu au concept maîtrisé qui parvient à nous faire passer un agréable moment en compagnie des hurleurs et autres pestiférés.

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