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Test – Destroy All Humans!, ou la tentation de faire de la Crypto-monnaie

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Ah THQ Nordic, c’est un peu ce cher Mr John « j’ai dépensé sans compter » Hammond de Jurassic Park. Alors qu’on ne demande rien, ils te ressuscitent des licences perdues dans les limbes vidéo-ludiques. Bon, pourquoi pas après tout. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit de Destroy All Humans!, sorti initialement en 2002 et développé par feu Pandemic Studios. Perso, j’étais passé à coté à l’époque, non pas qu’il ne m’intéressait pas, loin de là, mais ma vie étudiante exigeait un minimum d’attention. Bref, près de 20 ans après, sortir ce jeu de son tombeau ambré est-ce une bonne idée ? C’est ce qu’on va voir, dans le test de Destroy All Humans!

I want to believe

Le ton est donné direct avec le sous titre de Destroy All Humans! : un pas de géant SUR l’humanité. Cela permet 1. de tourner en dérision les USA en faisant référence à l’une des phrases les plus célèbres du XXème siècle, 2. d’ancrer le jeu dans une époque de l’Amérique triomphante/paranoïaque en pleine Guerre Froide. Bon ok, la formule est anachronique puisque l’action se déroule en 1959, soit 10 ans avant l’exploit de marcher sur la Lune mais on ne va pas chipoter, non ? Vous incarnez Crypto, un digne représentant des Furons, une race extraterrestre un brin teigneuse, hargneuse, vicieuse et irrévérencieuse qui a le projet d’envahir la terre. Oui à lui tout seul. Même pas peur. Ce méchant petit gars fait tout de suite penser à ceux tout aussi charmants du film Mars Attacks, de Tim Burton. Bonne référence.

Mais vous allez me demander : « mais que fait ce petit homme vert sur notre gentille planète bleue ? ». Alors déjà, si vous ne voulez pas d’ennui avec Crypto, évitez de l’appeler ainsi, c’est un sujet sensible pour lui. Les Furons dégénèrent génétiquement et ont besoin de l’ADN humain pour se refaire la cerise. Et je vous le donne en mille, une prise de sang ou même une ponction lombaire ne suffit pas. Il faut carrément « prélever », comprenez arracher, le tronc cérébral d’un « volontaire » pour récolter son code génétique. Sympa non ?

Le tout baigne dans l’humour un brin potache, voire parfois en dessous de la ceinture pour une ambiance résolument rigolote, avec des références à gogo et parfois même grinçante. En effet, le gouvernement US passe son temps à masquer les méfaits de Crypto en accusant les communistes de sabotage etc. Amusant. Ces quelques bons gags n’en font pas pour autant une satire féroce mais assez pour nous divertir en tout cas, pendant les 20 à 30 minutes que demande chaque mission.

La vérité est out there. Non plus loin…plus loin… Là, tu y es

Le vaisseau-mère Furon reste en orbite au dessus de la Terre et sert de Hub pour l’aventure de Crypto. C’est là que s’achètent, contre de l’ADN humain « emprunté » sur le terrain, les améliorations de notre cher invité venu de l’espace et de sa soucoupe. C’est là également que vous pouvez (re)jouer une des 21 missions principales réparties sur six terrains de jeu. Ces derniers sont explorables par ailleurs pour relever quatre types de défis qui n’ont qu’autre ambition que de semer chaos, désordre et destruction. Ainsi, on retrouve le défi Enlèvement (où il faut enlever des vaches, humains en un temps donné. Bon l’intitulé était assez clair), Course (ben, il faut courser), Carnage (ah là, faut carnager) et enfin Armageddon (oui vous l’avez : il faut armageddoner, GG).

Les missions principales sont heureusement plus « subtiles ». En effet, pour détruire et/ou asservir l’humanité, Crypto fera jouer ses armes d’accord, mais aussi ses pouvoirs télékinésiques. Il peut littéralement lire dans les pensées et découvrir des secrets inavouables… ou le code secret d’une base militaire… Mais ce n’est pas tout ! Il peut également prendre l’apparence de n’importe quel pnj pour s’infiltrer dans la société. Cela donne des séquences de chat et de la souris qui alternent assez plaisamment avec le carnage pur et simple. Mais le tout reste somme toute assez basique et une fois les deux/trois mécaniques de jeux bien intégrées, on traverse très facilement et en ligne droite Destroy All Humans!

C’est bien là le problème majeur de Destroy All Humans!, le manque de diversité. Quelques pouvoirs et armes rigolos et efficaces pour compléter encore et encore les mêmes objectifs, Crypto et le joueur tournent assez vite en rond, et ce n’est pas à cause d’un blocage malheureux du stick gauche de la manette.

Rencontre du 3ème Gus

Cette vilaine impression est renforcée par les six cartes sur lesquelles se déroule l’action. Elles ne font guère dans l’originalité folle. La campagne profonde, une petite bourgade, le désert, etc, tous les décors les plus clichés ne sont pas oubliés. J’ajoute également que graphiquement, Destroy All Humans! ne fait guère honneur à la puissance de la Xbox One X. Le rendu est très simple, un brin baveux et rustre. Bon, heureusement, le bon coté des choses est que les temps de chargement sont très courts, que ce soit pour lancer une mission ou le retenter après un échec critique. Les musiques sont elles une réussite, elles collent parfaitement avec le coté ringard/nanar/SF en carton avec des sonorités dignes de série Z où les soucoupes volent à coup de ficelles tenues par un accessoiriste dévoué. Pour donner un exemple, cela ressemble à la musique des extraterrestres dans les Simpson.

Par contre je soupçonne que les développeurs de ce remaster aient purement et simplement repompé le doublage original. En effet, la qualité sonore laisse parfois à désirer, avec un effet de souffle assez grossier et désagréable. Et oui, presque 20 ans dans les dents. Ça s’entend. Et ça se voit : le vol en soucoupe est très décevant. On ne contrôle absolument pas l’altitude de l’OVNI, seulement l’horizontale, alors pour viser avec le rayon destructeur c’est assez vite délicat et pénible. Enfin l’absence de minimap, même si les cartes ne sont pas très étendues est un manque notable.

Conclusion

Destroy All Humans! a le mérite d’être un défouloir très vite amusant… mais pas longtemps. Il ne vous faudra que quelques instants pour intégrer toutes les subtilités du gameplay et les répéter jusqu’à la fin des 21 missions principales. Quelques défis viennent prolonger un temps le plaisir de destruction. Mais clairement, le poids des années est passé par là et le gros coup de polish n’a pas été assez conséquent pour oublier les quasis deux décennies entre l’original et cette version. On se retrouve avec un titre court, répétitif, rigolo par moment, maniant l’ironie avec efficacité parfois mais aussi le lourdingue, souvent. Bref, un honnête mais passable divertissement old-school sans prétention.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu15 heures
  Niveau de difficultén.a.   Jeu terminéoui
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