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Test – Dungeons 3 Complete Edition, bien plus qu’un héritier à Dungeon Keeper !

« C’est tellement ennuyeux d’être gentil » disait un petit garçon dans le prologue de Fable, vous exhortant à casser des caisses en bois et très déçu de voir le héros rester bien sage. Mais qu’il a raison ce brave petit bonhomme. Bon je parle dans les jeux vidéo, bien sûr. Quel plaisir de faire usage de sa pleine puissance à sa guise, de faire le sale gosse et d’outrepasser cette notion désuète du Bien et du Mal. Et quel plaisir d’incarner le méchant ! Surtout quand il a de la gueule ! Souvenons-nous d’Overlord 1 et 2. C’est ce que propose la série de Dungeons, incarner le Mal Absolu, rien que ça et semer la terreur dans un monde de fantasy bien sous tout rapport. Que donne cette troisième itération ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans le test de Dungeons 3 Complete Edition.

Il était une fois…

Mon histoire commence le siècle dernier, à la fin des années 90. Le déjà célèbre concepteur Peter Molyneux et les développeurs de Bullfrog Productions nous inventent un genre de jeu, rien que ça, avec les 2 Dungeon Keeper, un savant, désopilant et jubilatoire god game/gestion en temps réel de donjon construit sous terre. Sous la houlette d’un gardien maléfique (le joueur), les sbires creusaient, minaient et construisaient tout le nécessaire pour lever une armée et éliminer tous ces agaçants gentils héros du dessus empêcheurs de chaos par excellence. J’y avais joué et pris énormément de plaisir, entre un gameplay solide et un humour so brittish. Un régal.

Dans les années 2010, surgissent les très sobrement nommés Dungeons 1 et 2, disponibles uniquement sur PC. Autant vous dire très honnêtement que je n’ai pas joué à ces titres, je le confesse humblement. J’en perçois tout de même d’honnêtes hommages à Dungeon Keeper. Déjà pas mal. Alors quand on me confie le test du troisième épisode, enfin disponible sur Xbox, le jeune adulte que je fus il y a plus de vingt ans resurgit à la surface et se retrouve à la fois excité mais aussi inquiet. Ce Dungeons 3 sera-t-il à la hauteur de son illustre modèle ? Spoiler : OUI.

Previously dans Dungeons

Ok, pour ceux qui n’ont jamais joué à la licence, et pas rancuniers pour un sou, les développeurs nous résument la situation à la fin de l’épisode 2. Le Mal Absolu, entité maléfique que vous incarnez, s’ennuie ferme. Tout le monde connu est sous sa botte et même torturer ses sbires le lasse. Déprimant. Il n’est pas bien du tout. Quand soudain !!! Un nouveau continent où règnent la justice, la concorde et l’opulence est découvert. Insupportable. Le narrateur nous raconte tout cela avec gourmandise et délectation et tourne en ridicule cette pirouette scénaristique bien pratique en s’en prenant aux développeurs. Le quatrième mur est brisé, ce ne sera pas la dernière fois, loin de là (Définition du 4ème mur dispo ici).

Sur cet agaçant continent où le Bien règne de manière outrancière, le Mal Absolu parvient à rallier à lui une Elfe Noire, Thalya, qui deviendra son bras armé sur place. Sous vos ordres éclairés et malicieux, elle devra conquérir, piller et ridiculiser les forces en présence, un réjouissant condensé de clichés de fantasy sauce Seigneur des Anneaux. Pour parvenir à vos fins, pas le choix, il faut construire un donjon sous terre à même de vous fournir assez de puissance pour tout défoncer en surface, ce qui s’affranchit de la seule défense de donjon à la Dungeon Keeper. Très bon point. Mais il faudra tout de même repasser par la base : creuser des galeries et des salles pour faire en sorte de lever une armée de gobelins, d’orcs, de démons, de morts vivants etc. Mais pas seulement. Les forces du Bien finissent par vous envahir par vagues. Ça, c’est plus classique, cela rappelle évidement le bébé de Peter Molyneux et il sera vital de défendre coûte que coûte un énorme cristal au milieu de votre base, symbole minéral de votre malfaisance, sous peine de Game Over et de recommencer la mission.

Règle ,n°1 : il faut apprendre à bien faire le mal

La campagne (jouable en coop) de Dungeons 3 compte 20 missions dont les premières introduisent au fur et à mesure toutes les subtilités, les salles, les unités, les améliorations. Heureusement d’ailleurs, car toutes les possibilités offertes pour répandre le mal pourraient donner le vertige de prime abord. On apprend donc assez doucement mais implacablement à s’organiser et mettre en déroute les forces du Bien. Chaque mission m’a demandé entre 40 minutes et une heure, ce qui laisse présager une durée de vie plus qu’honnête. Présager car je n’en suis à l’heure d’écrire ce test qu’à la huitième et je me régale. Rajouter à cela une difficulté hard-core pour la campagne, un mode escarmouche (15 niveaux supplémentaires), un multijoueur (non testé pour le moment) et pour finir les 6 DLC plus loufoques les uns que les autres. N’en jetez plus, le contenu de Dongeons 3 est gargantuesque.

Plus haut, je disais que « je me régalais ». C’est peu dire. Ce savant mélange de gestion/défense de donjon sous terre couplé à un RTS en surface avec toute une armée de vilaines créatures est extrêmement prenant. Le tout en temps réel, un temps d’apprentissage est certes indispensable mais une fois rodé, répandre vos salles pattes dans ce monde coloré sera un réel kiff. Mais outre le gameplay, c’est aussi l’humour omniprésent des dialogues du narrateur et de Thalya qui font mouche. Et il y a des références à la pop culture partout, tout le temps, des plus cultes au plus obscures. Un jeu dans le jeu de les reconnaître. Et si vous êtes allergiques à cela, il est tout à fait possible de couper le siffler à la voix off à partir des options. Mais j’avoue que ce serait dommage de passer à coté des très nombreux moments qui vous décrochent de larges sourires et un « oh, ils ont osé ».

Pour le Rohan !!! … Attends, non, c’est pas ça

Que ce soit en surface ou sous terre, Dungeons 3 nous offre un joli et coloré jeu de fantasy d’un classicisme reposant. Tout comme les compositions musicales, d’ailleurs. Tout concourt ainsi à ce que l’on se sente tout de suite à l’aise et prêt à en découdre avec les armées de Nains, Elfes, Magiciens et tout ce qui se dressera devant vous. Le tout accompagné par des dialogues tout en français dont la qualité est à souligner. Bravo pour ces moments d’humour bon enfant, d’autodérision et même parfois également assez caustiques. Pour finir, le tableau n’est que très peu assombri par la maniabilité. Temps réel oblige, les contrôles à la manettes exigent un assez long apprentissage pour arriver à coordonner tout ce joyeux bazar.

Dungeons 3 est une pépite de jeu de gestion/stratégie en temps réel dans une fantasy archi classique où on se sent chez soi dès les premières secondes. Il a su s’affranchir du très lourd héritage de Dungeon Keeper pour nous offrir à travers sa campagne et ses très nombreux contenus une expérience plus complète, exigeante et au final palpitante. Son humour omniprésent, ses références à gogo, ses dialogues tout en français vous arracheront de très nombreux sourires. En fait, le Mal Absolu serait de ne pas y jouer.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu10 heures
  Niveau de difficulténormal   Jeu terminénon, mais comptez sur moi !
2 Comments

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