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Test – Wolfenstein Youngblood, Sisters to the end.

Bethesda, avec les développeurs de MachineGames, ont réalisé l’impensable. Deux fois. Ressusciter l’une des licences les plus iconiques du jeu vidéo en 2014, et le faire brillamment, avec un Wolfenstein The New Order de haute volée. En 2017, ils récidivaient avec The New Collossus, à l’action toujours aussi bourrine et à la narration et mise en scène toujours aussi malines. Bref, des must have en terme de FPS solo. Changement de cap et de décor avec Wolfenstein Youngblood (WY), co-développé par Arkane Studio (Dishonored), se déroulant à Paris dans les années 80, où la coopération et l’ouverture sont mises en avant. Paris réussis ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans ce test.

Born in the USA.

Souvenez-vous, à la fin de l’épisode précédent, BJ Blazkowicz, Anya et toute leur joyeuse et réjouissante bande d’allumés avaient bouté les Nazis hors des USA. Bon, dis comme ça, on dirait qu’un simple coup de pied dans les strudels avait suffi… Mais ne vous méprenez pas. Il avait fallu faire usage de moyens coercitifs de catégorie militaire dans leur tronche. Youpi, le couple va pouvoir élever leurs enfants dans un pays ravagé, certes, mais libre !

Vingt ans plus tard, là où commence WY, les enfants ont bien grandi. On rencontre les jumelles Soph et Jess et elles n’occupent pas leur temps libre à faire du poney. Non, elles s’entraînent d’arrache-pied à « l’art de la guerre », sous l’œil attendri mais acéré de leur parents (qui ont bien morflé, d’ailleurs). Oui, car c’est bien beau d’avoir libéré les States et permis l’avènement de Jon Bon Jovi ou Billy Joel, mais le reste du monde reste sous le joug de la peste brune. Et stupeur, papa Blazko disparaît lors d’une mission à Paris ! Ni une ni deux (ah bah en fait si, car ce sont des jumelles, suivez un peu, s’il vous plait) Soph et Jess partent à la rescousse de leur barjo de papounet.

Paris outragé !

Je ne vous cache pas que c’est un réel plaisir de retrouver les protagonistes de Wolfenstein. Tous ont un brin de folie attachant dans cette uchronie parfois glaçante, toujours défoulante. Les jumelles ne dérogent pas à la règle. La scène d’ouverture dans un dirigeable au dessus de Paris donne le ton. Elles se chamaillent, se vannent mais s’entre-aident contre vent et marée. Et elles devront faire bloc dans un Paris qui va concentrer l’action de WY pendant une quinzaine d’heures de jeu. Un temps de jeu assez respectable pour un FPS moderne, où des missions secondaires et défis viennent se greffer au fur et à mesure pour prolonger le plaisir.

Pour retrouver daddy, Soph et Jess devront aider la Résistance à briser la machinerie Nazie. Sans plus de fioriture mais quelques cinématiques truculentes disséminées au fil de l’aventure, nous voici embarqués à enchaîner des missions principales assez redondantes, dans un Paris un brin tristounet. Où sont les monuments ? Où sont lieux iconiques de la plus belle ville du monde ? On pourrait se dire que les Nazis ont dramatiquement altéré la ville lumière, mais bon… Ainsi, oublié le road tripe (la faute est intentionnelle, c’est un jeu de mot. Je dis ça au gars qui va corriger ce test, pas à toi, cher lecteur, je sais que tu sais), oubliée la mise en scène mega spektakülar de la narration des précédents opus. Heureusement, l’essentiel est ailleurs. Comme la vérité.

Paris brisé !

Wolfenstein Youngblood n’oublie pas d’où il vient. Il est toujours un FPS hyper nerveux, hyper bourrin mais aussi mâtiné d’un peu d’infiltration quand on veut alterner les plaisirs. Les exécutions sont d’ailleurs toujours aussi jouissives… mais toujours aussi peu variées. Snif. Mais la grosse nouveauté de WY est bien sûr la possibilité de jouer en coop. Une autre feature introduite ici est la semi ouverture de la progression. A partir du hub que constitue le QG de la Résistance, on peut librement explorer Paris sans avoir lancé une mission. Oui, explorer. Car Arkane Studios a apporté ici son savoir-faire en terme de level design. Les rues de Paris, les égouts, les différents niveaux regorgent de passages secrets et gagnent largement en verticalité comparés aux Wolfenstein strictement MachineGames. Un réel plus.

Ce n’est pas tout. Des composantes de jeu de rôle viennent se greffer assez naturellement à l’ensemble. Les héroïnes glanent de l’Xp, gagnent des niveaux pour améliorer leur stats et acquérir de nouvelles capacités. Étant équipées d’exosquelettes bien pratiques (coté Nazis, ils trouvent ça cheaté, mais on s’en fout), elles peuvent se rendre invisibles ou charger de manière violente les ennemis pour les disperser façon puzzle. Jouissif. Et preuve que les jumelles sont serviables ; elles aident à virer une poussière de l’œil du bougre ci dessous. Sympa.

Paris martyrisé !

Les filles ont également un pouvoir baptisé « signe » qui permet de booster simultanément la vie ou l’armure (ou autre) des sœurs. Cela finit de me persuader que WY a définitivement été pensé pour être joué à deux. En vérité, j’ai joué quelques minutes en solo… Et bien,on est à des années-lumières du plaisir ressenti avec son.a meilleur.e pote. Bon, cela va peut-être un peu loin quand il faut par exemple être 2 pour ouvrir les portes. Cela devient assez lourd au fil des heures. Tiens, je vais caser ici des phases qui m’ont fait marrer à savoir les temps de chargement des ascenseurs. Rien que pour ça, WY vaut le coup. On voit les jumelles en sales gosses se faire des farces à 2 balles, danser, rire. Ça, c’est des temps de chargement comme on les aime.

Coté arsenal, on retrouve 8 armes dont la grande majorité sont des classiques de la licence. Ennuyeux ? Non, car cela est compensé par un système de mod bien foutu qui permet de les modifier en profondeur. Sur le fusil d’assaut, opter pour telle ou telle amélioration en fera une mitrailleuse ou au contraire un fusil de précision. Cool. Les gunfights sont toujours aussi bourrins, nerveux et spectaculaires pour un jeu dont la difficulté est au rendez vous et réglable à tout moment. Un vrai challenge.

Mais Paris libéré !

Techniquement, WY, comme ses prédécesseurs souffle le chaud et le froid. Le rendu final n’est pas franchement joli mais l’action est toujours fluide. Une prouesse quand des ennemis par wagon viennent mourir sous le feu nourri des jumelles Blazkowicz. Les temps de chargement pour se rendre dans les différents quartiers de Paris sont raisonnables mais quand on enchaîne les missions, brisent un peu le rythme. Exploration oblige, celui-ci est moins trépidant que The New Order ou The New Collossus. Mais le fait de le faire en coop, de papoter, de se marrer rend WY tout à fait agréable à parcourir. On ne s’ennuie pas. Jamais.

Pour terminer, une grande réussite de la licence est d’avoir repris des standards de la musique, rechantés en Allemands. On retrouve avec grand plaisir ce gimmick si original ! WY se déroulant dans les années 80, je vous laisse imaginer ce que cela peut donner. Un régal. Par ailleurs, le jeu est inégalement en Français. Le doublage est d’une grande qualité.

Moins inspiré au niveau de son histoire, Wolfenstein Youngblood est un plaisant divertissement à consommer à deux, sans modération. Je regrette le traitement subi par Paris, au rendu final peu inspiré. Mais avec la personnalité attachante et cabotine des jumelles, ses combats bourrins et spectaculaires, ses niveaux regorgeant de passages secrets, on ne s’ennuie jamais.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détail TV Full HD   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 15 heures
  Niveau de difficulté Normal   Jeu terminé oui

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