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Test – Yaga, un enchantement

Ivan et les villageois font face à des monstres

Malgré quelques défauts mineurs parmi lesquels des écrans de chargement inutiles, un héros qui se fait doubler par les escargots et des dialogues qu’on ne peut pas passer, Yaga nous offre un splendide écrin dans lequel sont mises en valeur les légendes slaves. En suivant les pérégrinations d’Ivan, le forgeron malchanceux, vous découvrirez un univers dépaysant et enchanteur.

Ivan est terrible !

La sorcière Yaga se présente au Tsar sous les traits d’une mendiante. Le souverain, sans cœur, la congédie. Elle le maudit alors en lui prédisant qu’un malchanceux causera sa perte. Le Tsar se met à la recherche de tous ceux qui pourraient correspondre et trouve Ivan, le forgeron du village. Celui-ci est décrit par les villageois comme l’homme le plus infortuné qu’il leur ait été donné de voir. L’empereur le fait amener pour juger par lui-même et constate qu’il a perdu son bras lors d’un combat contre une sorcière, vraiment pas de bol. Il est lâche et avide et au lieu de simplement tuer Ivan, il l’envoie en mission/exil à l’autre bout du royaume en espérant qu’il périsse et que la malchance périra avec lui, se disant que s’il revient avec l’objet de quête, il aura tout de même fait une bonne affaire.

L’histoire s’ancre dans le folklore slave. La sorcière qui prend le bras d’Ivan n’est autre que Likho, personnification de la malchance. On y croise également des Domovoï, esprits gardiens du foyer. On prend plaisir à admirer les sublimes dessins qui semblent sortir des livres de contes de notre enfance. Les dialogues lors des évènements clés de l’histoire sont en alexandrins (vers de 12 syllabes) et apportent beaucoup de style. Les musiques sont quant à elles des compositions originales très inspirées et accompagnent parfaitement la narration.

L’action se déroule dans une Russie médiévale où l’Eglise orthodoxe, déjà bien implantée, tente de lutter contre les croyances et rites païens qui persistent malgré tout. Cela me rappelle l’excellent roman de l’auteur estonien Andrus Kivirähk, « L’homme qui savait la langue des serpents ». On y découvre les aventures d’un peuple vivant dans la forêt et capable de parler aux animaux. Le héros, appartenant à ce peuple, lutte pour que ses traditions et ses savoirs ne se perdent pas à mesure que la christianisation gagne du terrain en Estonie.

Pas besoin de bras quand on a la classe

Il s’agit d’un Action-RPG mais très original dans le sens où on n’attribue pas directement des points de compétences via un arbre de talents. Ivan est l’instrument de Yaga dans son plan pour mener le Tsar à sa perte. On la voit donc discuter tranquillement avec se copines sorcières du sort d’Ivan en mode réunion Tupperware. On doit choisir la réponse à donner, ce qui influera les compétences du héros. De même, avant de partir à l’aventure, elles s’interrogent sur ses actions. Et selon le cas et la tournure de la conversation il aura des bonus ou des malus.

Les répliques du héros sont savoureuses et on peut choisir entre différentes postures : agressif, neutre, naïf, avide. La réaction des personnages est cependant un poil décevante. On pourrait s’attendre à ce qu’ils se braquent ou qu’ils nous collent une droite si on est désagréable. Malheureusement on a simplement droit à une vague remarque et le dialogue continue. J’ai essayé le mode agressif avec le Tsar mais il s’en fout. Moi à sa place je te fais décapiter direct !

On part avec un marteau pour seule arme, que l’on va pouvoir améliorer avec ce que l’on trouve en chemin. Les composants sont en nombre suffisant pour nous permettre de progresser. Ils ne sont pas non plus abondants ce qui fait qu’il est rare d’avoir deux fois la même arme.

La malchance, symbolisée par une barre, a une part importante dans le gameplay. Si elle est pleine, cela entraine la visite de Likho qui peut briser votre arme, vous délester de composants ou items. Cela renouvelle constamment sa façon de jouer et on ne se repose pas sur ses acquis en gardant la même arme tout le long du jeu.

Différents outils sont disponibles et se fixent au moignon du héros. C’est d’ailleurs une excellente idée de faire du héros une personne handicapée. Tout le monde le trouve malchanceux mais il ne s’apitoie pas sur son sort. Il est inséré professionnellement. Il fait de son handicap un atout et lui seul parvient à mener à bien des quêtes jugées par tous impossibles. Bref, un bel exemple de ce que la diversité a à nous apporter.

Tsar va pas du tout là

Le jeu souffre tout de même de quelques défauts. Quand on sort du village pour partir en mission, on passe par un bivouac où on retrouve son enclume qui permet de forger des armes et qu’il est possible d’améliorer. C’est assez lourd et inutile puisqu’on a aussi une enclume au village. On aurait pu imaginer de passer directement à la quête. D’autant plus qu’on a droit à un temps de chargement entre le village et le bivouac puis entre le bivouac et l’environnement de quête.

Le héros est d’une lenteur rarement égalée. J’ai espéré qu’il puisse gagner en vitesse à un moment donné mais en vain. J’ai donc passé le jeu à me déplacer en roulade, plus rapide.

Plusieurs fins sont disponibles. Nos actions changent les améliorations auxquelles Ivan peut prétendre ce qui dans l’absolu donnerait envie de refaire le jeu pour l’aborder de différentes manières. Le souci c’est qu’on peut accélérer un peu les dialogues en tapotant (A) mais on ne peut pas les passer purement et simplement. Le niveau de difficulté est raisonnable mais il n’y a aucune sauvegarde en cours de quête ce qui oblige à recommencer le niveau si on meurt et donc à se retaper les dialogues.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

 

Conditions de test

Détails TVFull HD Jeu fourni par l’éditeuroui
ConsoleXbox One Temps passé sur le jeu8 heures
Niveau de difficultéN/A Jeu terminéoui
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