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Test – Cardpocalypse, le scandale des combats d’animaux

Cardpocalypse - Jess et ses amis menacés par des animaux mutants

Carpocalypse s’est dévoilé avec un trailer plutôt engageant où il est question d’affrontements à coups de cartes d’animaux qui n’ont rien demandé à personne. Cette mise en lumière de la condition animale n’est pas sans rappeler les fameux Pokémon, exploités, exhibés et forcés à se battre sans aucune compensation. Analysons ensemble ce fléau trop longtemps ignoré.

Mutant pas je rentrerai tard

Le menu principal s’ouvre sur une musique digne du générique des Tortues Ninja. Pour celles et ceux qui étaient enfant pendant les années 90, ça le fait graaave ! Me voilà de retour dans la cour de récré à jouer aux pogs et collectionner les vignettes Panini. C’est justement là que se déroule l’action de Cardpocalypse. Dans un univers à la patte graphique charmante qui évoque des dessins faits sur du papier kraft, nous incarnons Jess, 10 ans qui arrive dans sa nouvelle école. Elle découvre un jeu de cartes stratégique : Mega Mutant Power Pets. Elle devient vite accro, ne pense plus qu’à les collectionner et à y jouer à longueur de journée.

Jouons donc aux cartes jusqu’à ce que mort s’ensuive ! Nous avons à notre disposition un champion. Le but des affrontements est de réduire à zéro le nombre de PV du champion adverse. Notre pioche est composée de cartes sous-fifres, ayant des caractéristiques propres qui vont venir en soutien et de cartes mutation dont l’effet se manifeste quand certaines conditions sont remplies. Celles-ci sont utilisables avec des points d’action. On débute à un point et le compteur augmente d’une unité à chaque tour. Il faut donc équilibrer soigneusement son deck sous peine de ne pas pouvoir jouer dans les premiers tours. Les cartes pourront être acquises par échange ou en effectuant certaines quêtes. On pourra enfin créer soi-même ses propres cartes et coller de stickers sur les cartes possédées pour leur ajouter des propriétés. On peut ainsi personnaliser et organiser jusqu’à 24 decks.

Au commencement étaient les fautes d’orthographe

La traduction est exécrable. C’est simple, la langue française a droit à tous les outrages. Le jeu lui roule dessus en marche arrière et la traîne sur 150 km pour être sûr qu’on ne la reconnaisse pas. C’est un total manque de respect pour les joueurs français. Quoi qu’on en dise, c’est un vrai métier la traduction. Il ne suffit pas de juxtaposer plusieurs mots sans lien entre eux. Il faut tenir compte du contexte, avoir une connaissance de la langue et de ses expressions.

Dans la même conversation, les enfants se tutoient puis se vouvoient. Cela doit être un hommage à l’album bossa nova d’Elie Semoun.  À un moment, j’ai cru que l’héroïne se définissait comme étant non binaire. Les autres parlent d’elle au masculin, la fois suivante au féminin. J’ai fini par me rendre compte que les pronoms « il » et « elle » sont juste utilisés au hasard. Certaines expressions sont traduites littéralement. Ça donne des trucs du genre «Des noisettes ! J’étais si près ! ». Dans ce contexte, on traduirait « Nuts » par « Zut » et pas « Des Noisettes ». En fait, c’est un jeu dans le jeu qui sert à vous auto-évaluer en anglais. On essaie de trouver l’expression en anglais pour pouvoir ensuite retranscrire correctement.

Mais il y a d’autres joyeusetés. On compte facilement trois secondes pendant lesquelles le jeu se fige quand on sort du menu. Les différents personnages qui nous servent à progresser dans les quêtes ne sont indiqués que lorsqu’on est dans la même pièce qu’eux. Cela nous oblige à faire des aller-retours incessants et inutiles. A moins que ce ne soit une autre dimension du jeu, un genre de memento où il faut se souvenir de l’emplacement exact de chacun d’entre eux. Sachez enfin que la musique géniale dont je vous ai parlé plus haut le devient beaucoup moins lorsqu’elle est répétée en boucle pendant les combats.

« Est-ce que avec moins de gens qui y jouent te rend si cool ? », Jess, 2019

La version française est désastreuse, comme en témoigne le titre ci-dessus. Si vous êtes à l’aise en anglais, il est indispensable de sélectionner cette langue. Par ailleurs, je recommande également vivement de jouer sans le son tant la musique des combats est répétitive. Il faudra également prévoir de bonnes chaussures de marche car les aller-retours sont nombreux.

Si on parvient à passer outre les défauts, la partie jeu de cartes elle-même n’est pas désagréable à jouer et permet une initiation en douceur au genre. La personnalisation des cartes est une possibilité bienvenue. Avec son aspect visuel adorable, Cardpocalypse nous replonge en enfance et nous fait revivre les heures passées à collectionner les billes, les cartes diverses et variées ou toute autre petite babiole.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

 

Conditions de test

Détails TVFull HD Jeu fourni par l’éditeuroui
ConsoleXbox One Temps passé sur le jeu4 heures
Niveau de difficultéN/A Jeu terminénon
3 Comments

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