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Test – Wasteland 3, le RPG à son apogée

En 2015, InXile nous gratifiait d’un Wasteland 2 fleurant bon l’âge d’or des Tactical-RPG, Fallout 1 et 2 en tête, bien sûr. Scénario post-apocalyptique captivant aux choix innombrables, abordant des thèmes matures et sombres, et mêlant avec finesse une douce ironie à une critique d’une société américaine vitrifiée à partir des années 80. Autant dire que la barre est extrêmement haute vis-à-vis de mes attentes pour ce troisième opus. Espoirs douchés par des retombées radioactives ? Un grand NON. Cette itération est un diamant et je vous dis pourquoi dans le test de Wasteland 3.

Note : la partie consacrée au DLC « La Bataille de Steeltown » se trouve en bas de l’article.

Bienvenue au Colorado ! Entre modernité et traditions…

Wasteland nous délivre un univers rétro-futuriste post-apocalyptique ultra crédible. Immersion totale assurée. Dans les années 80, une guerre nucléaire a plongé le monde dans l’abîme et les rares survivants essaient de survivre sur les décombres de l’ancien monde et d’en rebâtir un nouveau. Et comme l’être humain est un loup, il n’a pas tardé à en faire un enfer pour ceux qui voulaient juste se la jouer Roleplay « Petite Maison dans la Prairie ». Heureusement, dans ce marasme, se sont élevés les Rangers, une milice de justiciers autoproclamés, prêts à tout pour (r)établir un semblant d’ordre. En tout cas, dans ce bon vieil État de l’Arizona.

Rappelez-vous, dans le deuxième opus, nous crapahutions en Arizona puis en Californie. Et bien, des années après et avec de nouveaux avatars à incarner, nous voici dans un Colorado piégé dans un éternel hiver nucléaire pour aider le Patriarche. Ce dernier se présente lui-même comme le dernier rempart de son État et de la civilisation contre les bandes armées, sectes en tout genre et milices belliqueuses. Oui, mais il est aux abois. Il a besoin d’aide et promet des ressources inespérées aux Rangers dont la splendeur passée n’est qu’un lointain souvenir. Et vous l’aurez vu venir mais rien ne se passera comme prévu. Les forces en présence ont des ambitions, objectifs, idéologies, les poussant naturellement à s’affronter ou à collaborer… jusqu’à un certain point. Et c’est la même chose pour les nouveaux venus que sont les Rangers.

En effet, la grande force de Wasteland 3 est de sortir des scénarios dont les issues sont clairement identifiées comme moralement bonnes ou mauvaises pour des entre-deux permanents et parfois dérangeants. Pas de happy end béat. Et certaines situations nous poussent même à « choisir » le moindre mal. On est d’accord, ce n’est pas un choix. Surtout que parfois le moindre mal mène peut-être encore à une énième catastrophe…

Il y a un nouveau Shérif en ville… en fait, deux plutôt

Votre aventure commence par choisir entre 5 binômes de Rangers préétablis, avec chacun leurs caractéristiques et background. Mais ça, c’est pour ceux qui veulent se lancer directement dans l’aventure. Mais évidemment, le plus marrant et surtout pour s’approprier pleinement les personnages avec qui on va passer des dizaines et des dizaines d’heures, c’est de les créer de A à Z. Et bien sûr, j’ai dû passer une bonne heure (estimation basse) pour façonner mes deux avatars. Sur les aspects physiques et apparences, ça va, c’est allé relativement assez vite. Non pas que les options soient limitées, non, car il y a de quoi faire des morphotypes du petit gringalet à la colossale brute. Pas de problème. Non, c’est sur les compétences et attributs que j’ai passé plus de temps. De la brute épaisse adepte du corps à corps mais sachant apprivoiser les animaux sauvages et marchander jusqu’à la snipeuse badass spécialiste du piratage et du craft d’armure. Mille et une fantaisies sont donc disponibles pour notre plus grand bonheur. Mais cela, c’est juste le début de votre milice de Rangers…

Car au cours de votre aventure et grâce à votre toute nouvelle base refilée par le Patriarche, vous créerez carrément une succursale de Rangers sur place ! Au cours des missions principales et secondaires, votre notoriété rameutera de nouveaux volontaires qui pourront être ajoutés à votre escouade avec laquelle vous bourlinguerez. Et cela, c’est sans compter les nombreux PNJ haut en couleurs croisés en cours de missions et que l’on pourra parfois engager. Et dans Wasteland, pas de super héros, pas de personnage parfait, il faudra composer une équipe de 6 personnages complémentaires, aptes à parer à toute éventualité.

C’est une bonne situation ça, Ranger ?

Wasteland 3 est la quintessence du RPG total. Tout y est (je ne reviens pas sur les montées de niveaux, loot, améliorations des persos et matériel…). Et surtout la possibilité de résoudre des missions de manière pacifique, rien qu’avec votre flagornerie façon Jaskier de The Witcher, ou en mode gros dur façon Batman. Mais ce n’est pas tout ! Je parlais plus haut de notoriété, celle-ci joue également au cours des dialogues et des personnes nouvellement rencontrées ! Par exemple, un groupe de bandits vous reconnaîtront et déposeront peut-être les armes ! Libre à vous de les exterminer… ou mieux : de les appréhender ! Oui, dans Wasteland 3, nos Rangers peuvent arrêter certains malfrats/méchants/ordures/PNJ et les mettre dans les geôles de la base. Simplement génial et jouissif ! Bon, j’en suis à 25 heures de jeu et je ne sais pas encore concrètement jusqu’où va ce concept d’emprisonnement. Mais avouez que c’est d’une originalité folle !

Wasteland 3 est un excellent tactical-RPG. Les combats sont évidemment au tour par tour contre un bestiaire assez classique au final. Les stats de vos personnages conditionneront l’ordre d’action, les déplacements et les attaques. La typologie des zones sera à prendre en compte, ainsi que les différentes couvertures, partielles ou complètes. Une feature super pratique et qui parait assez évidente après coup fait son apparition pour le meilleur. Il s’agit d’un tout bête code couleur en cours de combat. Votre personnage dispose de X points d’action pour se déplacer et/ou attaquer. Une limite bleue autour de lui indique le déplacement limite permettant tout de même de placer une attaque, alors que celle de couleur orange montre la zone maximale de déplacement possible. On évite ainsi de petits calculs avant de se lancer dans la bataille ! D’une efficacité et d’une simplicité diaboliques.

Walker Colorado Ranger

Wasteland 3 est également un jeu drôle, ironique et/ou satirique. Les situations parfois absurdes, comme cette IA se prenant pour Ronald Reagan, et les dialogues divinement écrits installent par moment une ambiance déconcertante, décalée et nous faisant même parfois réfléchir. Et son excellente traduction en français n’est pas étrangère à tout cela. Et au travers des décors et missions, reconnaître les très nombreuses références à la pop culture et aux précédentes productions d’InXile devient littéralement un jeu dans le jeu.

Les graphismes sont agréables et donnent envie d’explorer de fond en comble le Colorado figé sous une épaisse couche de neige. Le véhicule chenillé Kodiak vous y aidera, vous menant d’une zone à une autre. Là j’arrive au seul et gros point noir de Wasteland 3 : sa construction archaïque. Le jeu est divisé en petites zones qui demandent un assez long temps de chargement pour passer de l’une à l’autre. Très pénible quand on fait des missions au sein d’une même ville. Rageant quand on a oublié un truc dans la précédente carte. Dernier point sur les musiques qui accompagnent agréablement votre avancée, avec une mention spéciale pour certaines compositions d’anthologies qui magnifient des combats dantesques.

La bataille de Steeltown

Ce premier DLC ajoute un zone industrielle, la bien nommée Steeltown, véritable poumon économique du Colorado. C’est en effet là que sont fabriqués armes, armures et autres véhicules. Et une chose est sûre, on est loin du paradis du travailleur. À tel point que dans la ville-usine, la révolte sociale gronde. Alors quand dans le même temps le chef de la sécurité est un incompétent complet et que l’IA qui chapeaute les attributions de postes fait elle aussi n’importe quoi, il est temps pour les Rangers de rempiler.

Cette extension d’environ dix heures est accessible dès le niveau 9 et vient enrichir l’expérience de base avec cohérence. L’apport principal est d’enfin pouvoir crafter de l’équipement, soins et minutions. L’histoire tient la route avec toujours son humour mordant, ses références à gogo, ses personnages hauts en couleurs et ses choix ni tout blancs ni tout noirs. Bref, La Bataille de Steeltown s’intègre parfaitement dans la trame principale, l’ambiance et l’univers de Wasteland 3. À conseiller tout naturellement à ceux et celles voulant prolonger leurs aventures dans le Colorado.

Conclusion

Wasteland 3 est un chef d’œuvre de Tactical-RPG post-apocalyptique. Ses temps de chargement et sa construction archaïque n’entravent en rien le plaisir immense à parcourir un Colorado piégé dans un éternel hiver nucléaire. En fait, ce joyau post-apo est tout ce que Fallout n’est plus depuis longtemps. Un jeu de rôle sans concession, tactique, drôle, voire satirique par moment et aux multiples possibilités de résolution de missions ! Et dire que je n’ai passé que 25 heures dessus, une goutte d’eau dans le Colorado. Ou un flocon de neige plutôt.

 


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille et couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
NC Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme NC Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 25 heures
  Niveau de difficulté normal   Jeu terminé non pas encore !

 

 

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