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Test – Black Legend, élégant et prenant 

Black Legend est un très bon tactical. OK, l’absence de carte, les quelques caprices de la caméra et les missions FedEx ternissent quelque peu le magnifique tableau flamand qui nous est proposé. Mais l’ambiance sombre, macabre et brumeuse de la ville de Grant est fascinante, et son exploration est un régal. Et que dire de son système de combat basé sur l’alchimie et ses quinze classes dont on peut au final picorer ce que l’on veut pour en créer de nouvelles ! Et bien, je peux dire que cela se fait très facilement, très naturellement et sans perdre de temps. De quoi s’occuper agréablement pendant facilement une vingtaine d’heures. 

Il était une fois… 

Black Legend nous plonge dans un XVIIème siècle alternatif et fantaisiste où l’Alchimie est la science reine. L’action se déroule dans la ville de Grant, nimbée d’une bien mystérieuse brume et envahie par un culte de fanatiques et par des hordes de bandits. Mais pas seulement, quelques créatures fantastiques s’invitent également dans cette cité au bord du gouffre, entre guerre civile, massacres et anéantissement “apparemment” inéluctable. Apparemment car, bien sûr, ce sera à vous de sauver ce qui peut encore l’être. 

Vous êtes un paria, à qui le roi offre une ultime chance de se réhabiliter. Pour ce faire, il “suffit” de faire en sorte de lever la brume qui empoisonne Grant et le peu d’habitants qui s’y confinent. La campagne est linéaire et sans choix de votre part, avec quelques missions secondaires. Toutes ces missions pousseront le ou la protagoniste à bourlinguer dans les six quartiers de la ville, pendant une vingtaine d’heures. L’histoire en elle-même est largement oubliable, surtout qu’elle se conclut abruptement, avec un simple message invitant à commencer un new game +.  

Votre avatar, que l’on crée assez rapidement, eu égard au peu d’options de personnalisation, sera à la tête d’une équipée de quatre mercenaires. Et avec quinze classes différentes, il y a de quoi monter un commando à sa propre sauce… Jusqu’à s’apercevoir qu’une fois une compétence apprise, c’est à dire employée quelques fois seulement, elle sera utilisable quelle que soit la classe choisie par la suite ! De quoi faire une escouade prête à relever absolument tous les défis. Surtout que le basculement d’une classe à l’autre et le choix des compétences se font à la volée dans un simple menu. Pas de temps perdu à revenir au hub, en l’occurrence une taverne, qui ne servira au final qu’à quelques marchands et au briefing des missions principales.  

Pas besoin de diplôme quand on a TOUTES les classes 

J’insiste sur ce point : le système de classe est hyper bien pensé ! Fluide, naturel, facile à appréhender, il est d’une richesse incroyable. Oh bien sûr, au bout de quelques heures, on parvient à distinguer les compétences et classes les plus efficaces. Et surtout, tout se fait rapidement dans un seul menu, au cours de l’exploration de Grant. 

D’ailleurs, l’exploration de la ville est un autre gros point fort de Black Legend. J’ai vraiment eu l’impression d’être largué dans une Bruges d’un autre espace-temps. Mais vraiment alternative pour le coup. Il faut voir l’ambiance délétère qui y règne partout ! Des pendus, des potences, des barricades faites de bric et de broc. Des rues où des hordes de fanatiques encapuchonnés errent à la recherche de survivants à exécuter. Bref, le chaos. Le tout baigne dans une brume à la Silent Hill, ce qui n’augure vraiment rien de bon pour le salut de la ville. Larguer est le mot bien choisi car, chose étrange, on ne dispose pas de carte de la ville. Cela aurait été ô combien utile. Heureusement, des panneaux de signalisation sont là pour remettre dans le droit chemin notre petite escouade. 

Ah tiens, une autre référence au passage : Bloodborne. Pour les rares lumières au-dessus des portes d’habitations qui indiqueront des conversations avec des PNJ. Certains viendront enrichir votre compréhension de l’univers via des anecdotes souvent tragiques, quand d’autres vous confieront des missions secondaires. Malheureusement, ces dernières seront surtout des missions FedEx. Assez vite pénible de se taper des allers-retours pour juste parler à un PNJ. Et le voyage rapide n’intervient que tard dans l’histoire. Au passage, je signale que les dialogues de Black Legend sont en anglais sous titrés, et que tout le reste est traduit en français. 

Je sens comme une alchimie entre nous 

J’en viens enfin au système de combat au tour par tour, avec l’initiative, des bonus de dégâts quand on frappe de côté ou de derrière, etc. Du classique. Mais là où Black Legend se distingue, c’est avec l’utilisation de l’Alchimie. Pour résumer, il y a quatre type d’“humeurs” que vous pouvez infliger via les compétences de classe à vos adversaires.  Elles sont signalées de quatre couleurs différentes et au fur à mesure bien détaillées sur votre future victime. Ça a l’air complexe de prime abord mais au bout de quelques fights, on sait tout le temps quand il va être possible de faire un combo alchimique qui entamera sérieusement la santé de l’ennemi. Mais attention, vos adversaires sont également versés dans cet art et s’en serviront ! L’alchimie et le système de classes participent à faire de Black Legend un titre qui m’aura accroché de bout en bout, et ce malgré quelques écueils gênants 

Outre l’absence de carte, il n’est possible de se téléporter que très tard dans l’avancée de la campagne. Bon, c’est bien amené scénaristiquement parlant cela dit, mais tout de même. La caméra aussi joue des tours et se bloque dans les endroits exigus. Il faut alors batailler pour dézoomer, faire des petites rotations de la caméra et choper l’angle pour faire enfin l’action de départ. Enfin, l’inventaire permet assez facilement de consulter les statistiques des armes et tenues ramassées mais pas de les comparer avec celles équipées. Absolument pas pratique. 

Le matériel pour faire des dégâts et s’en prémunir est à priori classique. Par contre, les tenues et armes les plus perfectionnées, elles, sont ouvragées comme par permis. J’avais l’impression d’être un dandy, me battant avec élégance et raffinement. Ça tranche aussi avec le character design classique et cradingue des ennemis. Un régal d’arpenter Grant et ses rues pavées et humides, avec de petits chaussons de duelliste. Je recommande. Cinq étoiles sur TripesAdvisor (le jeu n’est pas gore, c’est juste pour faire un jeu de mot pourri). 


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox Series X   Temps passé sur le jeu 25 heures
  Niveau de difficulté facile / normal / difficile   Jeu terminé oui

 

 

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