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Test – The Sinking City Xbox Series X|S , à la hauteur du mythe de Cthulhu

Aaah Cthulhu, il a beau attendre et rêver, près d’un siècle après sa création, il reste très prégnant dans la pop culture. Mais assez peu directement dans le jeu vidéo. Ce fut chose faite et réparée en 2019 avec en quelques mois le bien nommé Call of Cthulhu de Cyanide Studio puis The Sinking City de Frogwares. J’avais pu jouer aux deux et en avais été ravi. Mieux ! Je m’étais régalé sur le second. Carrément ? Carrément, malgré des écueils techniques et bugs en tout genre. Alors quand une version optimisée pour les Series X et S, je ne boude absolument pas mon plaisir de me replonger dans cette aventure hors du commun. 

Le Cthulhu du spectacle

Pas de Providence ici, c’est dans la ville d’Oakmont que se déroulera toute l’action. Enfin non, pas entièrement car le protagoniste Charles Reed, ancien plongeur dans la Marine, emploiera ses talents pour quelques escapades dans les profondeurs de l’Océan Atlantique. Ancien soldat donc, devenu par la suite détective privé, il apparait comme hagard, avec son regard halluciné, cherchant des réponses à ses visions et délires dont il est victime depuis la fin de la guerre. Il découvre que de nombreuses personnes disparues, elles aussi en proie à des visions similaires, et sur lesquelles il enquête se sont rendues dans cette ville. L’occasion est trop belle. Il doit découvrir l’origine de sa folie. Et se rendra vite compte que ce n’est pas la sienne… 

J’ai appelé Reed le protagoniste car ce n’est pas un héros. Au cours de l’aventure, il pourra se montrer tour à tour généreux ou égoïste, tueur de sang froid ou au contraire magnanime. Cela sera avant tout à vous de voir car quelle que soit l’option choisie, le scénario retombe toujours sur ses pieds et les choix n’auront au final aucune conséquence majeure sur la fin. Tous les ingrédients si chers à Lovecraft sont présents : occultisme, mysticisme et ésotérisme se mêlent et/ou se fracassent aux sciences dures qui commencent à émerger au sortir de la Grande Guerre. En découle un récit découpé en neuf chapitres, sans doute pas révolutionnaire, mais complexe, foisonnant et vertigineux. Au final, j’ai passé une vingtaine d’heures passionnantes qu’occupent la trame principale. Si on ajoute les quêtes secondaires et autres nids de monstres à éradiquer, la durée de vie est tout à fait correcte. 

Voir Oakmont et mourir 

Les investigations se déroulent à la troisième personne et rappellent les récentes productions de Frogwares consacrées à Sherlock Holmes, dans une ambiance toute autre bien sûr. Récolte d’indices, interrogatoires malheureusement scriptés, recoupements et déductions, le travail d’enquête est de haute volée. Surtout que rien n’est offert. Reed recherche un suspect qui a fui d’une scène de crime après avoir reçu une balle ? Les fichiers de la police ou ceux de l’hôpital seront précieux pour l’identifier et le retrouver. De plus, la carte consultable à tout moment a été bien pensée pour ce genre d’exercice, on se repère facilement et on sait clairement grâce aux témoignages ou infos recueillies où aller. Avec ce côté réaliste et système D, les investigations sont assez pointues et prenantes, mais étrangement dirigistes quant aux conclusions et dialogues. 

Formant à elle seule une ile comme oubliée du monde, la ville d’Oakmont est un personnage à part entière. Poisseuse et battue par une pluie qui s’immisce partout, elle est le théâtre parfait d’une tragédie collective qui frappe petits et puissants. Inondée, elle se parcourt en petit bateau à moteur. Quel bonheur ces balades au milieu des immondices et carcasses misérables de cétacées en décomposition ! Pour les plus pressés, Reed peut utiliser des cabines téléphoniques pour se téléporter. Et le voyage ne dure que quelques secondes ! Même pas le temps de lire un article sur Xboxsquad.fr. 

Un Remaster de grande qualité 

Les phases de tir sont assez rustres et ne sont clairement pas le point fort du jeu. Le bestiaire lui aussi est limité. Quant aux armes et consommables de Reed, ils sont archi-classiques. La recherche de ressources pousse à fouiller les zones envahies par des monstres et permettent de crafter ses balles et Molotov qui seront indispensables pour se défaire des grosses bestioles. Pratique, la fabrication se fait à la volée. Pas de temps perdu à retourner à un hub, Reed peut se concentrer à le perdre en explorant Oakmont. 

Techniquement, The Sinking City est très convaincant. Toujours fluide à 60 images par seconde et en 4K, le spectacle macabre est total et permanent. Alors bien sûr, on peut pinailler sur les intérieurs qui se ressemblent tous et sur des textures assez grossières par moment mais je trouve que l’ensemble possède une patine en phase avec l’univers dépeint ici. Totalement en français, voix et textes sont de qualité. 

Un dernier point sur la difficulté. En mode normal, The Sinking City ne représente pas un challenge majeur. En effet, et très classiquement, Reed glane des points de compétences après une enquête ou en tuant des monstres et les échange contre des bonus de dégâts ou une augmentation de la vitalité. Sil le fallait, encore une excuse pour flâner en ville et compléter des missions secondaires…

Conclusion

Cette édition X|S de The Sinking City est un délice et une redécouverte passionnante. Oh bien sûr, il n’est pas exempt de défauts, comme les gunfight pas très passionnants par exemple. Mais pendant une trentaine d’heures, je me suis régalé et enthousiasmé à arpenter Oakmont, cette sorte de Venise version monde à l’envers. Elle sert de scène monumentale pour une intrigue complexe et prenante, forte de nombreux personnages hauts en couleur ou banalement minables, avec de nombreuses missions secondaires et d’un système d’enquête crédible. Pourquoi bouder son plaisir tant cette version de The Sinking City est techniquement solide et stable, en 4K/60fps et avec des chargements très courts ? Un très bel hommage à l’œuvre de Lovecraft et un remaster indispensable si vous rêvez de percer les mystères de la plus charismatique des créatures fabuleuses et millénaires. À moins que ce soit elle qui rêve de vous ? 


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox Series X   Temps passé sur le jeu 30 heures
  Niveau de difficulté Facile/normal/difficile   Jeu terminé oui

 

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