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Test – Bloodshore, autant regarder Battle Royale ou les Hunger Games ou…

Prolifiques chez Wales Interactives, ça au moins on ne peut pas le nier. Ils enchainent en effet les films interactifs à un rythme effréné ! Perso, j’ai pu me plonger dans deux de leurs dernières productions. J’ai parcouru agréablement le petit et correct polar urbain Lateshift. Ensuite, j’ai poursuivi avec le ridicule thriller par genre de fluide avec The Complex. Me voici donc à mon troisième FMV édité par leur soin, qui ici s’attaque au Battle Royale. Alors OK, sur le plan vidéoludique, le BR est un peu passé de mode, on sera d’accord. Mais ça, c’était avant l’explosion de Squid Game qui aura sans doute reboosté cette thématique en quelques semaines et pour un très large public. Une aubaine pour ce Bloodshore, non ?

Note : si vous ne savez pas ce que c’est, on vous invite à lire la définition du FMV par Wikipedia 

Bloodshore-02

InBRception ?  

Après trois ans passés sur PUBG (j’ai décroché récemment ^^), je suis toujours attiré par ce pitch tout simple qu’est le Battle Royale. Un nombre de quidams lâchés sur un terrain plus ou moins hospitalier, sans rien, et devant s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un ou une. Dans Bloodshore, l’action se déroule dans un futur proche et décadent où une émission de télévision Kill/stream organise cette boucherie. Ainsi, ce seront 50 personnes qui seront parachutées sur une île. Et pas n’importe qui ! Des célébrités 2.0 s’il vous plait ! On pourrait voir en Bloodshore un film interactif qui met en scène un show TV qui lui aussi met en scène des streamers en quête d’abonnés, acteur has-been ou influenceurs… Ah de cette poupée russe conceptuelle, on pourrait s’attendre à un message un peu malin !? Alors on va se calmer. 

Dans le genre, les participants sont rarement volontaires. Dans le bien nommé Battle Royale de Kinji Fukasaku, c’est même les anciennes générations qui sacrifient leur jeunesse. Effroyable. Dans Hunger Games, autre exemple de “punition” institutionnalisée qui rend évidemment et instantanément sympathiques les pauvres âmes obligées de se massacrer. Même ressort avec dernièrement Squid Game où l’on s’aperçoit que les joueurs et joueuses n’ont pas tant le choix que ça, en tout cas, dans leur esprit. Mais passons, je veux juste en venir au propos même de Bloodshore où ce sont tous des volontaires. Ils participent en pleine conscience de cause (Kill/stream en est à sa treizième saison) et s’engagent dans cet enfer en quête de reconnaissance, d’argent et de followers. Cynique au possible. Alors on pourrait y voir une critique sociale, sociétale mais le traitement est tellement superficiel que je n’ai pas ressenti ça ainsi. Ça m’apprendra à trop intellectualiser les choses et en attendre quoi que ce soit. Bloodshore n’est jamais qu’un film d’action de série Z dont vous êtes vaguement le héros. Ou plutôt “un” héros, tant il est difficile d’avoir le moindre affect. 

Bloodshore-03

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Le personnage principal, Nick, pour lequel vous prendrez les décisions, est un acteur has-been de film d’action (ahah, encore une poupée russe). Cette ancienne gloire d’Hollywood complète un casting sans surprise bourré d’archétypes et de clichés. L’influenceuse beauté bébête et naïve qui ne pense qu’à son maquillage, le bon gars survivaliste, le petit gros grand gueule et cynique, le méchant cannibale… Absolument rien ne nous est épargné.

En parlant “d’épargner”… Vous comme moi sans doute, il m’arrive de gueuler sur des personnages qui semblent découvrir le principe même du délire dans lequel ils sont embarqués. Exemple ici, et je rappelle que Kill/stream en est à sa TREIZIÈME saison, les nounouches 3000 s’aperçoivent que ça tue pour de vrai. Sans déconner. On en est encore là. Une bonne partie du “jeu” est comme ça et c’est épuisant. Je veux bien si Bloodshore inventait le BR. Mais là, ça existe depuis des décennies.  Ainsi le ressort de la sidération devant le spectacle macabre ne prend pas et certaines séquences en deviennent bien longues, embarrassantes et pénibles. 

D’autres scènes aussi sont difficiles avec une avalanche d’effets gores cheapouilles et surtout un peu gratos. Alors ok, le coté nanar et le budget de 3,5 euros font qu’on n’y croit jamais vraiment. Tout comme les autres effets spéciaux d’ailleurs. Ah oui, ça ils sont spéciaux. Le drame survenu avec Alec Baldwin lors du tournage de Rust, c’est sûr que cela n’allait pas se produire ici, avec des armes en plastique. Tant mieux en un sens vous allez me dire. Oui, hors de question de mettre en danger des acteurs dont ce n’est clairement pas le métier. 

Restent quelques moments laissant échapper un sourire quand une référence à la pop culture surgit. Comme un écran de Game Over à la Metal Gear.

Conclusion 

Bloodshore, c’est exactement ce qu’on attend d’un FMV de Wales Interactives. Je suis navré mais moi je suis exigeant quand on commence à avoir du recul sur des thématiques comme celles superficiellement abordées ici. Hélas pour moi et tant mieux pour d’autres, il y a zéro surprise. On sait qu’on aura un film interactif nanardesque, avec des caricatures de personnages et un scénar pas très élaboré. Suffisamment tout de même pour aboutir à plusieurs fins, ce qui garantit plusieurs runs. Un dernier point, Bloodshore est en VO sous-titrée en français. 


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox Series X   Temps passé sur le jeu 8 heures
  Niveau de difficulté NA   Jeu terminé oui

 

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