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Test – Ori and the Blind Forest

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C’est bercé par le souvenir de jeux tels que « a Link to the past » et « Metroid » que les artisans de chez Moon Studio nous ont concocté une petite merveille qui avait déjà fait sensation lors de sa première apparition publique lors de l’E3 2014.

Initialement prévu pour l’hiver de cette même année puis repoussé à une date ultérieure, c’est finalement ce mois-ci qu’Ori s’apprête à venir titiller votre fibre nostalgique en tentant de vous rappeler que le jeu vidéo est avant tout une affaire de cœur et d’imagination.

Il ne suffit que de quelques minutes pour être happé par l’ambiance fantastique qui se dégage du jeu, quelques minutes d’un prologue terriblement efficace et traité avec une sensibilité qu’on ne croise que trop rarement dans un jeu vidéo. Les aficionados des productions Pixar seront en terrain conquis ; il en va de même pour la narration du titre qui puise sa force dans la simplicité d’une phrase, l’animation d’un personnage ou un changement d’ambiance, une simplicité à même de ne jamais détourner notre attention de ce qu’il se passe à l’écran. À l’heure où les game designers cherchent de plus en plus à nous impliquer durant les cinématiques par l’adjonction de QTE, les « conteurs » de Moon studio ont fait le choix de profiter des phases de jeu pour égrainer le fil de leur histoire, nous gratifiant au passage d’un conte sylvestre au dénouement inattendu qui verrait s’embuer les yeux d’un gros déménageur.

Ori se situe dans le genre Metroidvania, contraction de Metroid et de Castelvania, deux jeux emblématiques caractérisés par un level design semi-ouvert en 2D dont les différentes zones seront rendues accessibles grâce à l’acquisition de nouveaux pouvoirs.

L’aventure débute lorsqu’Ori, un esprit gardien de la forêt, se fait recueillir par Naru après être tombé de l’arbre aux esprits dont la lumière a été volée par Kuro, la némésis maléfique de l’histoire. Afin de ne pas gâcher la surprise je laisserais le soin aux joueurs de découvrir par eux même la suite de l’aventure, sachez seulement que celle-ci s’étale sur environ huit heures et trois « donjons » renfermant chacun un élément — la chaleur, le vent et l’eau — qui vous permettront de rallumer la lumière de l’arbre aux esprits et de rétablir l’équilibre de la forêt.

Nos yeux déjà tout ébloui par la beauté de Rayman Legends il était difficile de penser qu’il serait un jour possible de surpasser ce niveau de finition atteint dans un jeu en 2D, et c’est pourtant l’exploit réalisé aujourd’hui : Ori and the blind forest fourmille de détails, de couleurs et d’éléments animés, à tel point que chaque capture d’écran pourrait facilement passer pour un artwork d’un film de Miyasaki (dont les producteurs se sont inspirés) tant le soin apporté à l’aspect visuel est important.

Chaque médaille aillant son revers, sachez toutefois que ce même souci du détail peut quelquefois devenir gênant lorsque l’on essaye d’éviter les projectiles de certains ennemis. Anecdotique, mais parfois cause de morts inutiles… et vous mourrez beaucoup dans Ori. Le jeu n’est pourtant pas difficile en soit, de par une gestion des points de sauvegardes individuelles que l’on peut placer sur pratiquement n’importe quel emplacement stable, mais qui nécessite d’être rechargée en ramassant les orbes de lumières correspondantes.

Pas difficile donc, mais exigeant, surtout au début ou les ressources d’Ori seront limitée. La progression sera rendue par la suite plus aisée grâce à l’acquisition, via un arbre de compétences, de nouveaux pouvoirs tels que le double saut ou des jets de lumière plus puissants et couvrant une plus grande distance. À la manière de Metroid, l’accessibilité à certains passages et zones de jeu se fera par la découverte de nouvelles capacités (le saut chargé vous permettant de briser des obstacles, la possibilité de planer, etc.) enfermées dans de vieilles souches lumineuses. Ajoutez à cela des orbes de vie et de lumière à glaner ça et là afin d’agrandir vos barres d’énergies vitales et lumineuses.

Certaines zones, notamment les fins de donjons vous demanderont d’être particulièrement alerte et requerront de l’agilité ainsi que de la maîtrise dans l’utilisation de vos capacités fraîchement acquises, à savoir qu’à certains moments la possibilité de sauvegarder la partie vous sera retirée le temps d’une fuite chaotique et magnifiquement mise en scène. Quelques rares ralentissements viendront entacher le tableau par moment, sans que cela soit vraiment compréhensible tant le jeu reste fluide et maniable en tout temps, et ce même sur certaines phases rapides ou chargées en animations.

L’aspect sonore du jeu n’est pas en reste, avec une bande-son toute en douceur et légèreté, comme de la colère et de la force lorsque l’action se fait plus intense et un retour au calme à l’arrivée près d’un étang baigné dans une lumière soyeuse. Magique !

Conclusion

Ori and the blind forest est de ces jeux qui transpire d’amour et de soin, de ceux d’on on fait fièrement la démonstration même au moins aguerri de la discipline. Un univers enchanteur et une musique qui vous transporte ailleurs vous placent au sein d’un conte doux-amer qui ne vous laissera pas indifférent.

Les plus petits auront sans doute du mal sur certaines zones un peu corsées et les grands trouveront peut-être le chemin trop balisé, malgré tout, le sentier est tellement beau qu’on aurait tort de ne pas l’emprunter

Un mot sur la Definitive Edition qui rajoute deux zones de jeu à l’aventure ainsi qu’un pan d’histoire. Il faudra compter environ 1 heure supplémentaire pour compléter ces zones qui ont été intégrées de manière fluide à l’aventure de base. Un plaisir qu’on ne boudera certainement pas !

Greg
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