Bon, il faut qu’on parle. Non parce que là, ça va pas trop. Parfois, et je cite mon philosophe préféré, « je suis trop vieux pour ces conneries ». Plus assez de réflexes, je suis dépassé patati patata. Et puis quand j’enchaîne des top 1 avec mes compañeros sur PUBG, qu’on se sort des tréfonds de l’enfer avec du matos de scouts, je me dis, en fait tout va bien, ça ne vient pas de moi. C’est au niveau du jeu que ça cloche. En tout cas, c’est la sensation que j’ai après quelques sessions sur le cas présent, dans lequel je n’y arrive tout simplement pas. Mais alors pas du tout. D’où cette espèce de mini crise éphémère et vaguement existentielle quant à mes capacités vidéo-ludique. Je vous raconte tout ça dans le test de Gods Will Fall (du coup, est-ce encore un test quand tu ne sais même pas passer un donjon 🤔?
Note : je me suis infiniment plus amusé à écrire ceci qu’à jouer à Gods Will Fall. Bonne lecture.
C’est de la légitime défense !
Quelle idée aussi d’énerver les dieux ? Bon OK, ces derniers n’ont pas attendu pour semer le chaos dans le monde de Gods Will Fall. Mais tout de même, avec un peu d’empathie, tu prends sur toi et je ne sais pas, tu offres des chèvres ou quelques vierges en sacrifice, quoi. Bref, avec un peu de bonne volonté, on aurait pu s’éviter pas mal de quiproquos, d’imbroglios et plein de mots chelous en -o. Ah, il y a « fiasco » aussi, bien vu…. Mais là, l’humanité s’unit (on voit que c’est une fiction) et lève une armée pour procéder à un bien vilain déicide de masse. Bref, le mauvais plan.
Ah ouais parce qu’en plus, ladite armée, idée de génie, elle se déploie sur l’île de villégiature des dieux, en bateaux. Genre armada invincible, la confiance au level max. MAIS, c’est sans compter sur l’omnipotence des dieux, ça me parait évident mais crois-tu que ça a brainstormé un minimum parmi les chefs humains ?! Alerte spoiler : non. Car bien sûr, parmi les divinités, il y en a quelques-unes qui sont à l’aise avec les courants marins, tempêtes, kraken et tout le toutim. Les derniers fans de Thalassa sans doute. Et bam, piouf, plouf, plus d’armée. Du naufrage de l’expédition, au sens propre comme au figuré, ne survivent que huit guerriers qui auront l’insigne honneur de représenter l’humanité sur l’île. Hum, en fait, Gods Will Fall débute comme un spin-off de Koh-Lanta, sans Denis Brogniart, ni épreuve d’immunité, ni dégustation d’œil de bovin. Et perso, je prends les paris sur les dieux.
On va où maintenant ?
Tout commence donc sur la plage (coco câline) avec nos huit candidats. Petite originalité bienvenue, ces derniers sont générés aléatoirement. De la brute épaisse au petit gabarit fragile mais agile, tout est possible. Avec en plus de petits atouts, phobies et autres malus, on se dit instantanément qu’il y a clairement un bon potentiel pour se créer une bonne bande d’aventuriers. S’en suit la première grotte faisant office de tuto, avec prise en main du système de combat. Bon là, c’est un peu la douche froide, les commandes répondent assez lentement je trouve, le personnage est balourd comme pas permis et ses esquives et enchaînements assez grossiers. Le tout sans système de lock, alors avec la caméra située au-dessus du perso, on se retrouve lamentablement à taper dans le vide. Bref, le début de la galère.
Après un prologue facile, notre pittoresque escouade a accès à TOUS les donjons de l’île. Il y en a 10, pour autant de Dieux à zigouiller. Autant vous dire que la visite touristique est vite bouclée. Mais je vous ai dit que l’Humanité n’est pas ouf intellectuellement ? Non parce que ces génies, ils y vont un par un dans les repaires. Les mecs, vous allez affronter des DIEUX et vous y allez en pagne, littéralement. En PAGNE bordel ! (Imaginez le GIF du panda qui casse tout dans un bureau). Si le perso « décède » de manière plus ou moins naturelle (chute dans le décor, monstre), il est emprisonné et remplacé par l’un des sept autres survivants. Bon, le principe est assez accrocheur. Sur le principe, ça donne envie d’y retourner et de sauver le guignol précédent. Mais bon, les principes, ça fait pas tout.
On fait quoi maintenant ?
Je n’y suis jamais arrivé. Quand je ne tombais pas dans le vide ou sous les coups de petits monstres, le boss final du donjon me défonçait en quelques secondes. Dans ce laps de temps, vas-y pour capter les pattern. Je digresse pour parler d’un titre référence, à savoir Dark Souls. Celui-ci est juste et permet d’apprendre, de s’améliorer, de s’entraîner tout en restant exigeant. On appelle ça une courbe d’apprentissage. Au début, t’es nul, c’est normal, il faut intégrer la grammaire du système de jeu et au bout de quelques essais, tu vaincs et tu es vaguement fier de toi. Dans Gods Will Fall, on se heurte à un mur, un obstacle pour moi infranchissable.
Impossible donc d’apprendre quoi que ce soit, mes guerrier·e·s y sont passé·e·s les un·e·s après les autres. GAME OVER, merci bonsoir, retour au menu principal. Pour information, il n’y a pas moyen de régler la difficulté. J’ai essayé un second “run” de loose… avec le même résultat. Gods Will Fall ne me permet pas de dépasser ma simple condition de débutant pour me hisser au rang de maître combattant. Gods Will Fall érige une muraille incompréhensible et insupportable de difficulté. Et pourtant, l’honneur du jeu vidéo est bien de construire des ponts et non des murs. De nous permettre d’apprendre de nos erreurs, de nous dépasser, de performer. Jamais Gods Will Fall ne m’y autorise. Les dieux ont de beaux jours devant eux. Pourtant jolie sous ses airs cartoonesques et naïfs, je me casse de cette île inhospitalière !
Conclusion
Gods Will Fall gâche instantanément la fête avec sa difficulté invraisemblable, ne motivant pas à s’accrocher car ne permettant à aucun moment de se dépasser. Pourtant, il a de quoi séduire de prime abord avec ses graphismes et ses airs de rogue like / RPG, ainsi que l’équipe de huit guerriers générés aléatoirement. Mais sur le papier. Que sur le papier.
Critères d’accessibilité
| Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
| ✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
| ✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
| ✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
| ✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
| ✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
| ✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
| ✘ Option Text to speech | ||
| ✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
| Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
| Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 2 heures | |
| Niveau de difficulté | N.A. | Jeu terminé | non |
