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Test – The Crew 2, une carte postale des Etats-Unis entre terre, air et mer

The Crew 2

Il est arrivé ! The Crew 2 est disponible sur vos consoles et les ambitions d’Ubisoft ainsi que du studio Ivory Tower sont claires : proposer un titre mêlant diverses disciplines dans un open world prenant pour cadre les Etats-Unis. Si ce deuxième épisode peut sembler similaire à son grand frère sorti en 2014, oubliez tout ce que vous savez à propos de ce dernier. The Crew fait peau neuve, pour le meilleur et le pire.

Un seul mot d’ordre : liberté

Pour ceux qui n’ont pas encore parcouru les routes de The Crew 2, le titre peut sembler similaire à son aîné qui n’a pas su s’imposer à son époque dans la mémoire des joueurs. The Crew était sympathique mais il manquait ce petit quelque chose… Ivory Tower opère un changement radical dans l’état d’esprit avec ce deuxième épisode : vous êtes libres de faire ce que vous voulez, quand vous voulez. Exit les longs roadtrips vous permettant de découvrir les Etats-Unis au fur et à mesure. L’ensemble de la map est accessible d’entrée et cela n’est pas sans conséquences.

La première est ce sentiment de jouer à une copie de Forza Horizon. La carte se remplit peu à peu d’épreuves disséminées aux quatre coins des States et on ne sait rapidement plus où donner de la tête entre les épreuves, les défis, les quêtes photos, etc. Un contenu qui apparaît riche et varié lors de la première dizaine d’heures de jeu : plus d’une dizaine de disciplines, des défis partout, un catalogue de véhicules plutôt bien fourni et la présence d’épreuves appelées Live Event dont la nature vous parle forcément si vous avez traîné votre pad sur la bêta. Ce sont ces fameuses épreuves qui vous proposent de switcher d’un type de véhicule à un autre en une fraction de seconde et qui se révèlent tout simplement excellentes en termes d’immersion et de réalisation.

Ivory Tower libère ainsi sa licence de son côté trop fermé, contraignant et de son système de progression que je qualifierais de géographique. Que l’on aime ou non, ce dernier avait au moins le mérite de nous faire découvrir les Etats-Unis petit à petit au gré des missions. Le système proposé dans The Crew 2 est ultra-efficace c’est certain car il permet à tous de se sentir à l’aise et totalement libre d’aller où bon lui semble mais il en résulte un effet qui pourra gêner certains joueurs : la surenchère de contenu.

Un endgame qui arrive bien trop vite ?

Le but dans The Crew 2 est de gagner des followers afin de se faire une réputation nous permettant d’acquérir des statuts de célébrité. À chaque palier, on débloque de nouvelles disciplines et épreuves. Puis on devient une icône et là le jeu change totalement de visage. Pour atteindre ce rang, il ne vous faudra pas plus d’une dizaine d’heures en fonction de votre style de jeu malgré le fait que nous gagnons des followers en faisant à peu près tout et n’importe quoi. On accède à ce moment-là à des paliers d’icônes – de 1 à 9990 – qui nous permettent de débloquer des points d’icône à dépenser dans trois arbres de compétences différents. On peut ainsi upgrader sa résistance aux chocs, la vitesse de régénération du boost, le nombre de followers gagnés, le taux d’apparition des loots, etc. Une ribambelle de paramètres qui vous apporteront des bonus très avantageux pour remporter vos épreuves.

Le problème selon moi est que ce système se superpose à celui des pièces d’équipement qui vous permettent également d’appliquer différents bonus en fonction de la rareté de ces dernières. Mais les statistiques d’icône semblent prendre le pas sur les performances pures de votre véhicule, reléguant ainsi la conduite au second plan. On ne peut pas parler d’une dimension RPG mais nous n’en sommes pas loin. Ivory Tower introduit ici une politique de la carotte au bout du bâton qui, d’une part, arrive trop tôt dans le jeu et, d’autre part, ne me plaît pas forcément car elle entraîne un farming intensif des activités pour progresser. Alors que certains y verront l’arrivée du véritable cœur du jeu, d’autres préféreront penser à un endgame vicelard et foireux. Et encore, The Crew 2 ne dispose actuellement d’aucun mode de jeu PvP et cela se comprend désormais. Ubisoft et le studio attendent sûrement que les joueurs aient développé un minimum ces fameuses compétences pour qu’un certain équilibre ‘’naturel’’ se fasse plus le temps passe.

J’ai été toutefois surpris par la longévité des missions narratives qui arrivent par intermittence mais sur un temps de jeu long. Ainsi que par la présence de boss à battre dans les quatre domaines proposés par The Crew 2 : Freestyle, Off Road, Pro Racing et Street Racing. Du contenu est par ailleurs à débloquer à certains paliers d’icône dont le dernier véhicule sera disponible au niveau 600. De belles heures de jeu en perspective pour les plus acharnés ! Finalement, quel que soit le système de progression, l’essentiel est de souligner que nous nous amusons sans interruption.

Casser la croûte entre potes

L’un des points forts du jeu est bien entendu la possibilité de jouer entre potes dans un crew pouvant accueillir quatre joueurs. Les fonctionnalités en ligne sont satisfaisantes : on se rejoint en une seconde quel que soit l’endroit de la map depuis lequel l’hôte lance ou rejoint une activité. Il est possible de refuser de participer à une épreuve pour continuer à réaliser les défis de son côté même si refaire encore et encore des épreuves déjà terminées ne sera pas du luxe pour farmer followers, loots et crédits.

Il manque tout de même deux aspects à The Crew 2 qui font un tantinet tâche. Il est impossible par exemple de créer des courses personnalisées d’un point A à un point B au sein du crew. C’est manuellement que cela devra être fait en se fixant un point de ralliement puis l’hôte place un repère sur la map mais aucune récompense ne pointera le bout de son nez pour cette course improvisée. Ainsi le jeu peut se résumer à une gigantesque balade entre potes en dehors des épreuves. Le deuxième aspect qui manque cruellement : la présence d’inconnus. Je n’ai quasiment pas rencontré de joueurs qui ne sont pas présents dans ma liste d’amis, une liste qui monopolise 99.99% des activités du jeu à travers la possibilité de battre tel record de XXLasagne92XX ou encore de comparer nos statistiques. Pas folichon. À noter que les épreuves PvP sont d’ores et déjà prévues par Ubisoft et Ivory Tower dans la roadmap de développement et que je ne tiendrais pas forcément rigueur de cette absence dans l’immédiat car jouer entre potes à The Crew 2 se révèle très plaisant.

Malgré ces petits couacs, ce nouvel épisode est la promesse de nombreuses heures en compagnie de vos acolytes de toujours sur le Xbox Live. Fous rires lors de l’exploration des Etats-Unis parce que votre pote essaye d’atterrir en avion sur une centrale nucléaire ou qu’il dévale une montagne à bord d’une Formule 1 RedBull. Petites compétitions complices lors des épreuves pour être le meilleur malgré l’aspect coopératif du mode en ligne. Ou simplement le plaisir d’une balade sur la fameuse Route 66… Le titre d’Ivory Tower prône le partage d’expériences entre amis, et cela fait un bien énorme.

Une véritable carte postale des Etats-Unis

On ne va pas se mentir, The Crew premier du nom était bien moche visuellement. Terne, environnements vides, manque de finition dans les modèles 3D, il n’y avait que les voitures qui étaient satisfaisantes (et encore). Vous pouvez balayer ce mauvais souvenir de votre mémoire, ce nouvel épisode envoie méchamment ! Oui on trouvera toujours quelques points de détails à relever mais je ne vais pas m’amuser à faire le jeu des sept différences avec Forza Horizon 3 et j’assume : The Crew 2 est sublime, bien que pas HDR et ne supportant pas la 4K Ultra HD. C’est en raison de cela que le titre d’Ivory Tower paraît moins fin et coloré que son homologue.

Si le jeu se situe dans le même cadre géographique que son ainé, à savoir les Etats-Unis, le travail fourni par le studio force le respect et je ne peux que m’incliner devant la proposition qui est faite. On retrouve grosso modo les mêmes villes que dans le premier volet, avec des ajouts bien entendu, mais le level design des routes et de l’ensemble est beaucoup plus crédible, cohérent, bref tout ce que vous voulez. Je pourrais vous décrire sur plusieurs paragraphes tous les lieux emblématiques que nous traversons ou qui sont mis en scène à travers les épreuves mais je préfère vous résumer tout cela en une synthèse simple et efficace. The Crew 2 m’a fait voyager aux Etats-Unis, dans chacune de ses villes avec leur identité propre et dans chacune de ses régions avec ce melting-pot d’ambiance.

Entre air, terre et mer, le pari fou d’Ivory Tower

Si je vous apprends avec ce titre la principale nouveauté de The Crew 2, c’est que vous avez passé les derniers mois enfermés dans une cave. Ivory Tower ose faire ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent : permettre de switcher en moins d’une seconde à l’un des trois moyens de transport disponibles, à savoir un véhicule terrestre, un bateau et un avion. En mode balade, la fonctionnalité est sympathique et amuse tant que le plaisir de la découverte est présent, ce facteur étant soumis à votre appréciation personnelle. C’est lors des Live Event que ce switch est orchestré avec brio avec des épreuves longues, exigeantes et parfaitement mises en scène. Mais l’idée est tellement sous-exploitée quand on voit leur faible nombre finalement…

Ainsi, il reste des dizaines d’épreuves réparties en plusieurs disciplines : de la course de rue au monster truck en passant par la formule 1 ou encore l’Hyper car et ses circuits longs de plusieurs minutes (mention spéciale à la course qui vous fait traverser tout le pays pour une durée de presque 45 minutes) en ce qui concerne les voitures. Du rally cross au motocross en passant par le rallye-raid pour l’Off Road. Et deux variantes pour les bateaux dont le très sympathique Jet Sprint qui vous place aux commandes d’un bateau petit et nerveux dans des courses sinueuses. Dans le domaine aérien, ce sont des concours d’acrobaties ou un time attack un peu particulier qui vous attendent. Bref, un programme varié et chacun fera sa petite sélection des disciplines aimées / détestées. À noter qu’il sera indispensable de faire preuve d’adaptation en alternant les catégories sous peine de devoir farmer pour acquérir suffisamment de pièces pour être compétitif au fur et à mesure de votre progression dans l’un des sports.

Chacun son choix…

Je ne vais pas m’étendre à vous lister mon avis sur chaque discipline car premièrement tout le monde s’en fout et petit 2 c’est très subjectif. Après des sessions multijoueurs, certaines tendances peuvent toutefois se dégager par rapport aux autres avis que j’ai pu entendre. Le Street Race est pénalisé par le fait qu’il est difficile de différencier les éléments du décor à travers lesquels on peut foncer capot baissé et ceux sur lesquels nous allons tout simplement rebondir. Si les tracés étaient parfaitement définis il n’y aurait pas de problème mais The Crew 2 propose des circuits urbains truffés de raccourcis. Cet aspect n’est pas déplaisant car il oblige le joueur à mémoriser chaque tracé proposé. La prise en main (conduite, vol, navigation) est très marquée dans chaque discipline même si elle reste extrêmement arcade (coucou le drift), si vous êtes amateurs de simulation vous vous êtes trompés de jeu.

C’est maintenant l’heure du sujet qui fâche. LE problème de The Crew 2 est la faculté absolument incroyable des adversaires contrôlés par le jeu à tricher. Passer à côté d’un checkpoint ? Pas de souci. Être bloqué dans le décor ? Pas de souci, on le remet sur la piste. Vous rattrapez alors que vous êtes à fond en pleine utilisation du boost ? Pas de souci. C’est simple, je n’ai pas vu d’IA aussi cheatée depuis Split Second sur Xbox 360. Bien entendu cela concerne uniquement les épreuves avec des véhicules adverses et non celles avec un objectif de score (drift, acrobaties aériennes) ou de temps (drag, etc). Mais cela fait vraiment tâche lorsqu’on recommence une épreuve avec une voiture bien au-dessus du niveau recommandé de performances et qu’on se fait rattraper comme un vulgaire plot.

Une expérience livrée avec un bon degré de finition

Il y aurait encore de nombreux points à aborder mais on m’indique que le lecteur commence à trouver ce test long. Ainsi je terminerais en précisant que The Crew 2 propose une customisation assez sommaire de votre avatar, la possibilité de régler manuellement vos véhicules pour les plus mécaniciens d’entre vous et on dispose d’une maison dans laquelle on peut se balader pour contempler notre garage. À noter que la navigation dans les menus est claire, on retrouve même un panel de volets informatifs sur notre progression, nos statistiques ou les objectifs en cours. Pratique !

Conclusion

Que faut-il donc retenir de The Crew 2 ? Ivory Tower a considérablement amélioré le premier volet, au point de changer son fusil d’épaule en modifiant la formule pour permettre au joueur d’exercer son libre arbitre. Véritable carte postale des Etats-Unis, le mélange des disciplines terre – air – mer marche admirablement et on retiendra comme adjectif : diversifié. Et même si quelques couacs sont à signaler, nul doute que ce deuxième volet emprunte la route du succès. Lors de nos tests, on s’évertue toujours à parcourir le titre de A à Z et pour The Crew 2 il n’a jamais été question de contrainte, un gage de qualité et de plaisir immédiat, surtout avec un groupe de potes.

Test réalisé par TinouCLT.

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