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Test – Werewolf : The Apocalypse – Earthblood, on reste sur sa faim

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C’est moi ou les loups-garous, les vampires, bref, l’aristocratie de créatures fantastiques se fait rare dans le jeu vidéo ? Ah bah dans les autres médias également j’ai l’impression. Alors, quand un jeu met en scène des lycanthropes, on a une seule envie : se jeter dessus ! Surtout quand le studio à l’origine est celui qui a réalisé les excellents Styx (j’adore ce petit gars), on est en droit d’être optimiste et enthousiaste. Après l’avoir terminé, je vous livre mes impressions à propos de Werewolf : The Apocalypse – Earthblood.  

Une histoire à ne pas LOUPer ?

Dans Werewolf : The Apocalypse – Earthblood, l’Humanité a retenu la leçon et vit en parfait accord avec la nature… Non, je déconne, elle continue à piller, saccager et maltraiter tout ce qu’elle peut. C’est le cas d’Endron, une méga corporation de l’énergie, qui aurait mis au point le carburant du futur, au prix, sans nul doute, de bien fragiles écosystèmes. Face à cette avidité et cet aveuglement, les loups-garous constituent une sorte d’armée de l’ombre, des gardiens protégeant la Terre. 

C’est dans ce contexte moderne et contemporain que l’on incarne Cahal, un garou mi-José Bové, mi-biker. Lui et sa meute vont tâcher de découvrir les plans d’Endron car, visiblement, il ne s’agit pas seulement de trouver le diesel du futur pour que tu puisses encore rouler avec ta Twingo Jon Bon Jovi de 1997, mais bien d’un projet beaucoup plus sombre… Alors OK, sur le papier, le scénar a l’air d’être digne d’une série B assez banale. Mais quand on y réfléchit quelques secondes, ben, on incarne un “écoterroriste” tout de même (du point de vue d’Endron, bien sûr ^^) !

Assez original pour être souligné. Et avec un personnage doué de facultés extraordinaires, tu sens bien qu’on ne va pas se limiter à arracher deux ou trois brins de blé transgénique. Oh que non. Malgré tout, quelques moments forts se détachent dans une histoire tout de même déjà entendue mille fois et tenant sur une dizaine d’heures. 

1. Infiltration 2. Combat 3. Repeat

Sous la forme d’un jeu d’action mêlant combat/infiltration à la troisième personne, Earthblood s’articule de façon très archaïque et passéiste, entre furtivité et arènes de combat. Pour commencer une mission, Cahal passe son temps à se transformer en loup pour s’infiltrer dans des installations. Et ce, toujours de la même manière, à travers des conduits de ventilation à même le sol. Des génies les architectes et ingénieurs d’Endron ! Même si hyper répétitives, j’avoue que ces phases laissent tout de même une bonne impression. Grâce aux animations réussies du loup et au plaisir simple de se glisser derrière ses futures victimes ? Oui. Pour éliminer des gardes ou interagir avec des mécanismes ou ordinateurs, Cahal reprend sa forme humaine. Enfin, quand le combat est inévitable, il se transforme en garou, déchirant, lacérant à tout va. 

Les premiers moments de transformation en cette créature gigantesque sont jouissifs, avec, dès le départ de l’aventure, une sensation de puissance cathartique jubilatoire. Alors OK, graphiquement, le tout n’est pas dingue du tout, mais les combats sont convaincants, toujours fluides et d’une sauvagerie désordonnée. Surtout que Cahal, à mesure de sa progression, se verra paré de nouveaux coups pour déchiqueter. Bon, le coté « RPG » est ultra limité, avec ces quelques upgrades pour fracasser plus efficacement.

Oui mais voilà, Earthblood suit invariablement le même chemin jusqu’à l’écœurement. Tu te glisses en loup de manière stylée mais trop facilement dans une usine ou labo, tu pirates vite fait un truc et enfin, sous forme de loup-garou, tu défonces tout ce qui vit. Et ainsi de suite au sein même d’un chapitre ! Pas très performantes les alarmes d’Endron. Dans des décors qui se ressemblent tous, la vilaine sensation de refaire tout au long de l’aventure la même chose est accentuée. Et ce ne sont pas les quelques dialogues avec des pseudo choix qui vont amener un vent frais. 

Le loup est un homme pour le loup. Attends, quoi ?!

De très grosses ficelles et lacunes de design gâchent l’immersion, la crédibilité. En effet, chaque arène dispose de portes dédiées aux renforts ennemis. Et que ce soit dans une ancienne installation à moitié abandonnée ou un labo ultramoderne, ce sont les mêmes ! À moitié piquetée de rouille et recouverte de cette peinture semi fadasse. Rageant. Et je ne vous ai pas dit, mais Cahal dispose d’une arbalète. Pour défoncer des caméras de sécurité ou un garde, une arbalète, c’est rigolo, pratique et c’est chouette. Et je vous le donne en mille, on trouve des munitions dans les bases ennemies… sauf qu’aucun soldat ne dispose d’un tel arsenal ! Que font ces carreaux dans cette salle de garde alors que PERSONNE n’en a l’utilité ? Ils ne sont là que pour le joueur. Ils n’existent que pour le joueur, qui a bien du mal à croire à ce monde.

Et parlons-en des ennemis. On croise les même du début à la fin. Bon, dans le fond, dans la frénésie du garou, ce n’est pas gênant. Mais c’est surtout l’IA défaillante qui facilite trop la tâche de Cahal. Les gardes ne réagissent même pas à un de leurs collègues qui se fait happer devant eux et disparaît derrière une barrière ! Inconcevable, ou alors les RH d’Endron doivent urgemment mettre en place une politique de team building digne de ce nom ! Malgré tout, la loi du nombre fait que le challenge est bel et bien présent et se sortir de certains combats requerra pas mal d’habileté.

Pour finir, la partie sonore, elle aussi, est en dents de scie. La musique de suspens à la John Carpenter et les compositions métal pendant les combats accompagnent parfaitement Cahal. Mais les doublages en VOSTFR ne sont pas du tout à la hauteur. Certaines scènes sont tellement surjouées que j’oscillais entre l’amusement et l’embarras ! C’est incroyable et renforce ce gentil côté nanar ultra sérieux et premier degré. 

Conclusion

Sur tous les aspects, Werewolf : The Apocalypse – Earthblood souffle le chaud et le froid. Enfin, surtout le froid. Polaire. Malgré tout, la sauvagerie des combats, la sensation de puissance et le plaisir de se faufiler sous la forme de loup sont des moments réjouissants et trop rares dans le jeu vidéo. Mais, noyés dans un torrent de répétitivité et de banalité (voire faiblesse) technique, de design et d’écriture, ils finissent tout de même par perdre de leurs saveurs. Reste un honnête défouloir pour un nanar qui occupera plaisamment les moins regardants pendant une dizaine d’heures.


Critères d’accessiblité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox Series X   Temps passé sur le jeu10 heures
  Niveau de difficultéFacile / Normal /Difficile   Jeu terminéoui
4 Comments

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