Activision Blizzard met à la porte 37 salariés suite à des comportements inappropriés

Au cœur de nombreux scandales ces derniers mois, Activision Blizzard serait en pleine réorganisation de ses effectifs. Selon le Wall Street Journal, la société se serait en effet séparée de près de 40 personnes et pris des mesures disciplinaires auprès d’autres depuis le mois de juillet dernier. Des mesures confirmées par l’éditeur américain qui ne devait pourtant pas ébruiter ces affaires à la demande de Bobby Kotick

Des mesures concrètes…

En juillet 2021, le département de l’emploi et du logement de Californie portait plainte contre Activision Blizzard. La société était alors pointée du doigt pour des dysfonctionnement sévères sur fonds d’allégations de harcèlement sexuel, moral ou encore de discriminations. Une action qui a rapidement porté la pression sur l’éditeur qui avait alors pris des engagements auprès de ses salariés et notamment de sanctionner les salariés coupables de comportements inappropriés ou toxiques.

Six mois plus tard, le Wall Street Journal rapport qu’environ 700 alertes ont été transmises auprès de la direction ces derniers mois, dont certaines concernant de mêmes événements. Un chiffre que conteste toutefois Activision Blizzard qui précise également que ces déclarations incluent toutes sortes de signalement. L’éditeur assure que de nombreux cas concernent ainsi des préoccupations mineurs décorrélées des sujets de comportements toxiques au travail et qu’un « petit nombre » sont effectivement plus sensibles.

En conséquence, Activision Blizzard a mis à la porte ou pris connaissance de la démission de 37 de ses salariés au cours des six derniers mois. Des sanctions prises qui s’accompagnent de 44 mesures disciplinaires, toutes formulées dans le cadre des allégations de harcèlements ou de discriminations dont l’éditeur est la cible. Et s’il on peut se réjouir de ces prises de décisions, l’ombre de Bobby Kotick vient cependant noircir ce tableau.

Que Bobby Kotick souhaiterait dissimuler.

Toujours selon le Wall Street Journal, le CEO d’Activision Blizzard aurait en effet souhaité garder ces éléments confidentiels. Pour l’homme, les chiffres avancés seraient importants au point de tenir encore un peu plus l’image de la société. De fait, Bobby Kotick aurait simplement refusé de rendre public ces données, contre l’avis initial de la direction.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que Bobby Kotick dissimule des informations. Il avait notamment caché à la direction d’Activision Blizzard un certain nombre de cas de harcèlements ainsi qu’une communication où il menaçait directement un de ses assistants.

Malgré cela, le conseil d’administration d’Activision-Blizzard soutien encore et toujours l’homme et se dit « satisfait de son engagement et de son leadership ». Bobby Kotick aurait par ailleurs pris l’engagement de démissionner de son poste s’il ne parvenait pas à assainir la situation au sein de l’éditeur dans les prochains mois.