Bien que le processus de rachat par Microsoft d’Activision Blizzard ne soit pas encore entériné, les choses bougent en interne concernant le futur de la licence Call of Duty. Dans cette optique et comme le rapporte VentureBeat, le studio Beenox vient d’ouvrir une nouvelle structure à Montréal;
Renforcer sa présence sur un territoire clé
Nous parlons ici d’équipes entièrement dédiées à la production de contenu et expériences pour le FPS star. C’est dans ce contexte que nous les avons vues proposer des éléments importants pour Warzone ou co-développer une nouvelle vision consacrée au jeu mobile. Pour l’heure, la filiale comprend plus de 400 professionnels du développement dont 150 ont rejoint l’aventure depuis seulement un an. Mais Nour Polloni, responsable de l’entité, n’entend clairement pas s’arrêter là puisqu’une augmentation de 20% des effectifs dans les deux prochaines années est espérée.
Cet investissement à Montréal est la prochaine étape clé de la croissance de notre studio alors que nous continuons de porter les ambitions créatives pour la franchise Call of Duty.
La localisation n’a bien entendu pas été choisie par hasard et représente un endroit stratégique pour l’Industrie du Jeu-Vidéo. En effet, alors que Beenox est basé à Québec, cette expansion permettra d’asseoir sa présence dans la région. Celle-ci compte aujourd’hui plus de 21 000 employés répartis dans 235 entreprises spécialisées dans le gaming et les effets spéciaux : un véritable centre névralgique lorsqu’il s’agit d’attirer des talents. Tandis que nous vous parlions de ce sujet du recrutement lors d’un sujet dédié à The Initiative, la question est d’autan plus cruciale pour un studio sous le giron d’Activision qui est toujours pointé du doigt pour ses scandaleuses pratiques managériales.
Evidemment, l’attitude de l’éditeur a fait des dégâts quant à l’aura qu’il dégage chez les professionnels du secteur. Dans un tel contexte, difficile de faire partie des premiers choix de destination lorsqu’une tête d’affiche songe à accepter une nouvelle mission. Ce sera le premier défi de Nour Polloni qui précise dans quel environnement il est souhaité que l’aventure se déroule.
La recette de notre succès est notre culture de studio qui repose sur trois piliers : l’esprit d’équipe, l’excellence et l’équilibre. Faire partie de l’équipe Beenox c’est ressentir qu’on fait partie d’une grande famille unie où nous partageons les mêmes valeurs et objectifs: la passion investie dans chaque aspect de nos jeux, un engagement profond quant à la qualité et l’ambition afin de créer les meilleures expériences de jeu pour notre communauté.
Ce discours d’unité, même s’il a vocation à rassurer, a malheureusement été entendu à de nombreuses reprises sans pour autant se concrétiser dans la réalité. On espérera donc que les leçons auront été tirées et que les promesses d’harmonie familiale ne se transformeront pas en sacrifices unilatéraux et brimades pour quiconque ne rentrerait pas parfaitement dans le moule. Nous n’avons cependant aucune raison de douter de la sincérité de la démarche de Beenox qui devra, de toute manière, montrer patte blanche pour être certain d’attirer les meilleurs éléments. N’oublions pas non plus que Xbox souhaite véhiculer des valeurs plus saines et qu’il en sera forcément question à la table des négociations.
Ce qui est certain, c’est que Call of Duty n’a pas vocation à faire de pause et qu’il faudra toujours compter avec lui à l’avenir. Peut-être que cela permettra de libérer certains studios pour d’autres licences ?
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