Lors de la gamescom, j’ai pu voir une nouvelle présentation de Still Wakes the Deep. Développé par The Chinese Room, ce jeu horrifique s’annonce sous les meilleurs auspices. Superbe, le jeu dispose déjà d’une ambiance réussie. Mais surtout, le studio a l’air d’avoir tout compris à ce qui fonctionne ou non sur ce genre de jeu. J’aurais bien aimé pouvoir poser mes mains sur la manette pour confirmer ces bonnes intentions… Mais ce sera malheureusement pour plus tard !
Si vous cherchez un Resident Evil-like, c’est à côté
Still Wakes the Deep se présente sous la forme d’un walking simulator. Ici il ne faudra pas s’attendre à de l’action débridée. Même si, de l’aveu même des membres du studio présents dans la salle, ils ont voulu pousser un peu plus loin que le simple “Maintenez le stick vers l’avant pour progresser”. Difficile d’en juger sur une vidéo de gameplay, mais on a pu voir quelques scènes de plateformes (reste à voir si elles sont scryptées ou non) ou des phases d’exploration durant l’introduction. Phases durant lesquelles, sans être totalement libre, le joueur semblait avoir le choix de poursuivre l’histoire ou en apprendre plus sur la vie à bord de la plateforme en parlant à quelques pnjs. A voir si celles-ci seront présentes tout au long de l’aventure. Quoi qu’il en soit, une des promesses claires du studio est de proposer un monde crédible. Alors certes, on parle d’un titre d’horreur, et il y a donc bien une partie surnaturelle impliquée. J’ai bien dit crédible, pas réaliste. Mais le début est volontairement posé, et fait tout pour que le joueur puisse s’immerger dans cet univers. Ainsi, vous commencez par “visiter” la plateforme pétrolière et parler à vos collègues. Cela devrait permettre de mieux appréhender l’environnement, de comprendre ses enjeux. Tout ça avant de tomber dans l’horreur…
Dans le même ordre d’idée, le personnage que vous jouerez ne sera pas un surhomme. Vous êtes un technicien censé travailler sur une plateforme pétrolière. Pas un informaticien tout frêle qui passe ses journées derrière un PC (pas moi quoi), mais pas non plus le Doom Guy. N’espérez donc ni sauter partout, ni battre Usain Bolt au 100m, et encore moins vous sortir de vos problèmes à l’aide d’armes. Sauf (grosse) surprise, il n’y en aura aucune. En tout cas, lorsque j’ai demandé si on serait vulnérable jusqu’au bout, la réponse a été affirmative. Le studio est conscient que, trop souvent, les jeux du genre perdent toute notion de danger ou de stress dès lors que votre personnage est armé. Cela ne devrait donc pas être le cas ici. Et si je ne suis pas plus affirmatif, c’est car j’ai dû lire entre les lignes… et que j’ai pu mal interpréter. Il n’était pas question pour le studio de trop en dévoiler.
Quoi qu’il en soit, votre personnage restera très humain. Cela toujours dans l’objectif de favoriser l’ambiance du jeu. A voir comment tout cela sera géré, mais je suis ressorti de cette présentation très rassuré sur la compréhension du studio vis à vis des vrais ressorts de la peur ou de l’angoisse. On ne devrait pas avoir trop de jump scares non plus, mais par contre il est clair que certaines phobies seront exploitées : claustrophobie, peur de la noyade, solitude, peur du noir… Tout semble être présent pour obtenir une aventure qui nous tiendra en haleine sur le plan émotionnel.
Une technique au service de l’ambiance
Côté technique, le titre m’a paru superbe. Je n’ai jamais eu l’occasion de visiter une plateforme pétrolière, mais les décors observés correspondent parfaitement à ce que je m’imaginais. Avec un côté très réaliste dans le rendu, et un grain du meilleur effet. Il me sera plus difficile de vous donner un avis sur l’environnement sonore. Même si celui-ci sera bien sûr essentiel. Mais la salle dans laquelle nous étions était malheureusement très bruyante, et il était tout simplement impossible de juger cet aspect. A vérifier depuis chez soi, dans le noir, casque sur les oreilles.
Enfin, j’ai également demandé quelle était la durée de vie supposée. La réponse n’est toujours pas définitive au sein même du studio à l’heure actuelle. En effet, une partie de leur travail du moment est de s’assurer que le joueur est tenu en haleine tout au long de l’aventure. Il peut donc encore y avoir des coupures ou ajouts de contenu, selon ce qui sera jugé superflu ou, à l’inverse, trop peu développé. Toutefois, l’objectif visé est de garder un jeu contenu, d’une durée d’environ 6h. Celle-ci devrait pouvoir s’étendre jusqu’à 10h, selon la propension du joueur à explorer. Pas une grosse durée de vie donc… mais un point là encore rassurant à mes yeux. Sur un jeu qui mise autant sur son ambiance, rien n’est pire que faire durer artificiellement une histoire. A mes yeux, trop de jeux font l’erreur aujourd’hui de vouloir tout miser sur un contenu massif… perdant au passage toute notion de rythme. Et allant même parfois jusqu’à me dégoûter d’un jeu que j’aurais pu adorer. Bref, cela ne devrait pas être le cas ici, et c’est une excellente nouvelle.
Ma prochaine destination de voyage est trouvée
En résumé, même s’il m’est littéralement impossible de donner un avis fiable sur Still Wakes the Deep, je suis ressorti impatient de cette présentation. Tout était évidemment calibré, avec des passages choisis pour leur intérêt. Tout peut donc encore tomber à plat. Que ce soit en raison de contrôles ratés, d’un rythme en dents de scie ou d’un manque de crédibilité global de l’univers ou du scénario. Mais les intentions du studio me donnent définitivement très envie, et le potentiel est là. Qui aurait cru que je pourrais être impatient de visiter une plateforme pétrolière en pleine Mer du Nord ?
Pour rappel, Still Wakes the Deep sortira directement dans le Game Pass, et est prévu pour début 2024.
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