Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de Kameo : Elements of Power, un jeu qui a été, pour moi, marquant à bien des égards, aussi bien pour la Xbox 360 que la Xbox Originale !
Un vrai lancement
2002, Microsoft rachète Rare pour 367 millions de dollars. En 2003, le studio lance son premier jeu Xbox, Grabbed by the Ghoulies, qui peine à convaincre aussi bien la critique que les joueurs. Début 2005, c’est l’excellent remake de Conker qui déboule, mais là encore, les joueurs regardent déjà ailleurs.
En effet, la Xbox 360 est au tournant et les joueurs attendent la première console HD de pied ferme. En parallèle, Rare aussi a besoin d’un vrai jeu marquant pour marquer son entrée dans l’ère Xbox et dans cette nouvelle génération de console. Un double lancement en quelque sorte donc, avec l’arrivée de la Xbox 360 et la sortie de 2 jeux Rare le même jour : Perfect Dark Zero et Kameo Elements of Power.
Un jeu (très) attendu
Avec le passif du studio, un nouveau jeu d’aventure signé Rare est toujours un évènement et son statut de jeu du lancement de la Xbox 360 ne faisait que renforcer la visibilité du jeu.
Au delà de ça, Rare avait eu le temps de faire baver ses fans depuis belle lurette avec Kameo. Le jeu avait en effet été initialement annoncé sur Gamecube. Avec le rachat par Microsoft la nouvelle licence était passé sous le nez de Nintendo et devait ensuite sortir sur Xbox.
La suite de l’histoire on la connaît : la Xbox 360 est sortie peu de temps après la Xbox originale et Kameo a du subir un nouveau portage ! Remarque on ne peut pas en vouloir à Microsoft étant donné que Rare a toujours su placer haut la barre de la qualité graphique, très haut même…
Une démonstration technique
A l’aube de la sortie de la Xbox 360, Kameo était le premier jeu, si ce n’est le seul, a permettre de montrer concrètement, images à l’appui, le gap technique avec la Xbox Originale. On retrouvait alors à l’époque de nombreuses images qui détaillaient les différences entre les versions Xbox et Xbox 360 du jeu.
Avec Kameo : Elements of Power, Rare nous montrait à quoi pouvait ressembler un jeu d’aventure sur cette nouvelle génération et une chose est sûre : ça donnait envie !
Et le jeu alors ?
Une fois pad en main, Kameo souffle le chaud et le froid et divise les joueurs. Côté game design le jeu devait tenir la comparaison avec ses contemporains et notamment The Legend of Zelda : The Wind Waker, ce qui n’était pas une mince affaire.
Le concept a pourtant de quoi plaire ! Kameo dispose d’un pouvoir lui permettant de se transformer en monstre élémentaire : Eau, feu, glace, pierre, air, plante etc. Et c’est précisément toutes ces transformations qui une fois combinées laissent la place à de nombreuses possibilités pour résoudre des énigmes ou venir à bout de ses ennemis. On pouvait par exemple geler les ennemis avec un guerrier puis les exploser en mille morceaux avec un autre, ou alors arroser les environs avec du pétrole pour ensuite embraser la flaque avec un guerrier de feu.
Si les capacités des personnages offraient une base solide au jeu, c’est dans la composition des différentes zones et les quêtes à réaliser que Kameo manquait un peu de folie. Même s’il y avait quelques quêtes à réaliser avec des bonus à la clé, et les items à récupèrer manquaient inévitablement de variété puisque la véritable progression du jeu se situait dans la récupération de nouveaux guerriers.
Madeleine de Proust
Malgré ces quelques faiblesses de game design, Kameo laisse le souvenir d’un univers féerique qui mériterait amplement que Microsoft et Rare lui laissent une seconde chance, le tout dans un enrobage sonore tout simplement épique signé Steve Burke. Si on a du mal à relancer le jeu aujourd’hui, on écoute volontiers la bande originale du jeu en rêvant de l’annonce d’une suite sur Xbox One.
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