C’était open bar hier à minuit sur Xbox pour le très joué PlayerUnknown’s BattleGrounds.
Grand nombre de mes contacts sur le Live s’adonnent chaque soir à ce plaisir coupable.
C’est lundi, les morveux hyperactifs et leurs réflexes d’IA cheatée sont au lit pour cause de collège le lendemain, tant mieux.
Les quatre « bras cassés » formant notre escouade enfin réunis, on se lance.
Nous sommes parachutés dans une centrale électrique à moitié détruite bordée de HLM désertés.
Je pars immédiatement à la recherche d’une tenue correcte et accessoirement d’une arme.
Au final je n’ai trouvé qu’un tee shirt, une poêle et un fusil.
Très content de ce que j’ai déniché malgré tout, je quitte le bâtiment et me rend alors compte que mes trois compères se sont enfuis en side-car durant mon shopping.
Quatre combattants, trois places dans le triporteur, vous voyez où je veux en venir ?
Je ne sais pas pourquoi mais j’eu alors l’intime conviction que je n’allais pas mourir malgré ce cercle bleu sur la map qui rétrécissait aussi sûrement qu’une pupille dans la lumière.
Les trois grâces, cramponnées à leur tricycle motorisé, là haut sur la colline, entre les chênes et les aubépines, me laissant abandonné comme un chien sur l’autoroute, ceci est une image puisque de route il n’y en avait point.
Alors j’ai couru fort à propos comme un chien sur l’autoroute, fuyant cette barrière électrique qui se rapprochait.
Mais je n’allais pas mourrir.
En vérité c’est eux qui se firent massacrer, par un escadron en Jeep que leur funeste destin de trio de chacals allait croiser sur sa route.
Chose faite.
Il ne me restait plus qu’à enfourcher le side-car vidé de ses occupants, un peu stressé par le mur qui se rapprochait.
Fonçant tel Steve Mcqueen dans la Grande Évasion pour échapper à la mort, et au moment où je me pensais enfin en sécurité, une consultation de la carte m’indiqua que je me trouvais dans un grand cercle rouge.
A peine le temps de comprendre la raison de cette différenciation sur la map que le feu de l’enfer s’abattit autour de moi.
Mortier, mort, maman
Le temps pour mon cerveau de noter les jolis effets du HDR sur les explosions enflammées, et mesurant l’incroyable distance à l’horizon qu’affiche le jeu sur Xbox One X, tout en contemplant les champignons de l’enfer qui poussaient autour de moi, j’entamais un baroud d’honneur, fonçant sous les obus, cramponné sur la moto qui bondissait comme une chèvre.
Quel moment épique j’avoue.
Hélas, le mieux est l’ennemi du bien m’a t-on souvent dit petit.
J’aurais du m’en souvenir en voulant monter dans un 4X4 que j’ai cru abandonné, près d’un hameau en contrebas.
Un vil piège de pleutres en vérité.
Bang bang…
42ème joueur survivant sur 100, je ferai mieux la prochaine fois, mais pas peu fier d’avoir été le dernier du groupe à être occis, j’ai retrouvé mes potes au paradis.
Chaque partie est une aventure unique forgée par les joueurs eux-mêmes.
Il est là le secret de l’addictIon.
Quel beau cadeau que ce PUBG sur Xbox.
Condoléances aux joueurs de l’autre console, sérieusement les gars, faites quelque chose.
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