Les possibilités techniques ont toujours été la source de limitations graphiques dans les jeux vidéo. Pour chaque génération, pour chaque machine, la quantité et la qualité de détails affichables diffèrent. Aujourd’hui, ces limites sont de moins en moins frustrantes pour les studios comme pour les joueurs et joueuses.
D’une contrainte technique…
Mais en 2004 à la sortie de Grand Theft Auto : San Andreas, elles imposaient quelques artifices. Il fallait, entre autres, réussir à masquer la distance d’affichage, alors de quelques centaines de mètres tout au plus. Au-delà, les objets et textures n’apparaissaient plus, laissant un simple vide. En effet, les consoles ou ordinateurs n’avaient pas la puissance de calcul nécessaire.
L’astuce trouvée par les développeurs sur la plupart des jeux en monde ouvert, c’était le brouillard distant. Celui-ci estompait progressivement l’affichage lointain des détails, donnant une impression lisse et naturelle de la perte de visibilité. La technique s’est perfectionnée avec le temps, pour ressembler de plus en plus à une véritable variation de météo et non plus à un simple “cache-misère”.
…à une nécessité esthétique
Grand Theft Auto : San Andreas bénéficiait donc de ce brouillard. À l’époque, c’était on ne peut plus courant sur des jeux de cette envergure. Mais pour Grand Theft Auto : San Andreas – The Definitive Edition, Rockstar Games a pris le parti d’éliminer totalement ce faux masque nuageux. En se positionnant sur un point suffisamment élevé – comme le Mount Chiliad ou un des plus hauts buildings -, on peut ainsi contempler l’intégralité de la carte, jusqu’à ses bords, nettement visibles. Le résultat est certes très détaillé, mais manque cruellement d’esthétisme.
D’une manière plus générale, Grand Theft Auto : The Trilogy – The Definitive Edition est arrivé avec son large lot de problèmes. La distance d’affichage dans San Andreas n’en est qu’un parmi une longue liste. Le studio a reconnu que le remaster n’était pas au niveau attendu, et a lancé une série d’améliorations. Ce mardi, la dernière mise à jour a réintégré le brouillard distant au jeu, sous la forme d’une option. Celle-ci retire certes au réalisme graphique, mais améliore légèrement l’immersion. On retrouve l’impression que la carte n’a pas de limite et que le monde s’étend bien au-delà de l’horizon.
Ce n’est qu’une des nombreuses améliorations dont le titre doit encore bénéficier avant d’atteindre le niveau espéré. Grand Theft Auto : San Andreas – The Definitive Edition est disponible dans le Game Pass pour Xbox Series X|S et Xbox One. Il fait également partie de Grand Theft Auto : The Trilogy – The Definitive Edition, déjà présent en version dématérialisée sur le Xbox Store. Rockstar Games a récemment reporté la version physique au 17 décembre.
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