Microsoft réagit à la décision de l’OMS : “Il faut faire ce qu’il faut !”

Hier nous vous relayions la décisions de l’OMS d’inclure le trouble du jeu vidéo dans la liste des maladies reconnues. Cette décision a fait réagir les professionnels de l’industrie, les professionnels de la santé et, bien évidemment les joueurs. Nous précisions d’ailleurs que le sujet n’était pas évident et que, bien qu’aucune étude ne soit capable de démontrer le caractère addictif des jeux vidéo, la réalité de certains praticiens pouvait sans mal justifier certaines mesures. Microsoft s’est également exprimé la parole sur le sujet, précisant que les arguments, de part et et d’autres, étaient valables.

C’est lors d’une interview accordée au Telegraph que Dave McCarthy, Responsable de l’activité Xbox, a pu s’exprimer sur cette décision. On imagine bien évidemment que les propos ont été validés en interne et qu’ils représentent donc la position de Microsoft sur le sujet. Et ma foi, cette réponse pleine de mesure et de retenue me semble le parfait exemple à suivre.

Nous devons améliorer notre offre et reconnaître que nous pouvons faire beaucoup plus. Nous avons probablement été en retrait sur le sujet plus longtemps que nous aurions aimé l’être. Une partie de cette affirmation consiste à reconnaître qu’il y a des défis à relever et que nous nous sentons investis d’une grande responsabilité pour créer des espaces sains.

Il y a des arguments valables des deux côtés de ce débat, mais je suis d’accord avec la position de l’industrie qui dit clairement qu’il faut plus de recherches sur le sujet, ce qui est douloureusement évident quand on regarde les recherches qui existent.

Encore beaucoup de travail

Bien sûr, un géant de l’industrie comme Microsoft n’a pas attendu cette décision pour prendre certaines mesures. Dave McCarthy souligne d’ailleurs le travail accompli jusqu’ici. Qu’il s’agisse de l’accès à la console, de la possibilité de mettre des limites de temps de jeu ou encore le contrôle parental sur l’achat de certains jeux en fonction de l’âge des joueurs, des options sont disponibles pour essayer d’encadrer, déjà, des comportements problématiques. Mais cela n’est pas suffisant et l’homme reconnaît sans mal qu’il faut aller plus loin.

La responsabilité est réelle et nous devons aider les parents dans le travail difficile qu’ils ont actuellement. Cela ne nous excuse pas d’avoir besoin d’en faire plus. Indépendamment de la classification de l’OMS, nous allons continuer à faire pression dans ce sens.

Il y a beaucoup d’incompréhensions ou d’informations partielles, nous avons donc la responsabilité d’aller vers ce sujet et d’engager les échanges. Je ne considère pas cela comme une nuisance ou un point de stress : Il s’agit de faire ce qu’il faut.

La mesure se définitivement en place en Janvier 2022. Elle a pour but de faciliter l’identification des comportements anormaux avec le jeu vidéo et d’en faciliter la prise en charge par les professionnels de la santé.