Courant février, j’ai pu me rendre dans les locaux de Bethesda à Londres pour découvrir en avant-première la prochaine extension du MMO à succès, The Elder Scrolls Online. Sortant le 5 juin prochain avec un accès sur le serveur de test public le 17 avril, Necrom plonge les aventuriers aux confins de la réalité, dans l’univers tourmenté – et familier – de la Péninsule Telvanni et d’Apocrypha. Un septième chapitre qui continue de faire grossir le contenu déjà massif du titre avec une nouvelle classe, plusieurs dizaines d’heures de quêtes et de nouveaux défis périlleux.
Plongée dans l’horreur cosmique
Necrom a une ambiance totalement différente du reste de l’aventure de The Elder Scrolls Online. Les environnements ont cette touche familière tout en étant surnaturel. Les équipes du studio sont rapidement arrivées vers un concept qu’elles ont nommé “horreur cosmique”. Dans cet univers, règne le prince daedrique Hermaeus Mora, un nom qui évoquera des souvenirs aux joueurs de Skyrim. Gardien de la connaissance et démon tentaculaire, il possède un secret si puissant que Tamriel pourrait être menacée s’il était révélé. Notre aventure commence ainsi dans la Péninsule Telvanni. Un choix qui s’est fait naturellement par le studio pour servir de connecteur logique entre le monde réel du jeu et cette entité éthérée. En effet, les Telvanni sont une race parmi les plus puissants mages du continent et sont de grands avides de savoir. Cela a donné naissance à trois grands biomes. En premier lieu, le sud de la Péninsule avec ses îlots côtiers, falaises rocheuses et champignons géants. Ensuite, la Bordure de Vardenfell, rappelant des lieux comme Bal Foyen. Enfin, le Pacte d’Ebonheart est son ambiance très extraterrestre.
Au cœur de ses trois localisations, on retrouve la capitale de Necrom. Véritable citadelle nécrophile, la plupart des grandes familles de Morrowind y ont enterré des proches. Énormément de lore est prévu dans cette cité construite durant l’une des grandes conquêtes du dieu-roi, Vivec. Viens enfin, Apocrypha et ses teintes vertes, sa brume mystérieuse et ses terres désolées. Tout y est lugubre et dévasté. Le premier biome ressemblera fortement à ce qu’on avait déjà pu voir et explorer dans Skyrim. La nouveauté vient avec le second avec une vision de l’irréel plus proche de la psyché.
L’arcaniste, une classe pas comme les autres
Cette nouvelle extension est aussi l’occasion de découvrir une nouvelle classe. L’arcaniste est ainsi la première classe à rejoindre l’aventure depuis le nécromancien et l’extension Elsweyr en 2019. Il est sensiblement inspiré d’Hermaeus Mora et son univers “horreur cosmique”. L’objectif assumé des équipes avec l’arcaniste était de créer une classe qui pouvait remplir n’importe quel rôle sans avoir à changer. Ainsi, il dispose par exemple d’un taunt sur son arbre dédié aux tanks. Le gameplay de l’arcaniste est centré autour de points de combo permettant de modifier l’effet ou l’intensité des pouvoirs utilisés. Certaines compétences deviennent ainsi des générateurs à points de combo et d’autres des utilisateurs. Et puis, certaines peuvent changer de fonction au gré des situations. On se retrouve ainsi avec une grande adaptabilité pouvant alterner aussi bien en attaquant défensif qu’en support/soigneur avec une touche. En jeu, on ressent tout de suite de changement de paradigme. D’ailleurs, l’arcaniste est aussi différent dans le type de compétences dont il dispose. En effet, plusieurs d’entre-elles sont des rayons continus que l’on peut diriger sur telle ou telle cible. Cela peut aussi bien concerner des compétences offensives comme de soutien. On le ressent parfaitement manette en main avec une grande interactivité dans les actions effectuées et le sentiment d’être au cœur de l’action.
Les joueurs vétérans ne seront pas en reste avec une nouvelle épreuve à douze joueurs dénommée “Sanity’s Edge”. En termes de taille et difficulté, l’instance sera équivalente au Récif des Voiles Funestes ou bien Rochebosque. Elle consistera à entrer dans l’esprit d’un puissant membre de la Guilde des Mages où une guerre fait rage sur les champs de Hurlements et de Cauchemars entre la propre conscience du mage et un agent de Vaermina. Elle est divisée en trois grandes portions où les mages sont torturés, puis ce sont eux les bourreaux et enfin une distorsion dans laquelle la raison affronte la folie.
Un vent de fraîcheur !
Ce qui ressort de mon rapide aperçu de cette extension est une envie de replonger dans l’aventure Elder Scrolls Online. La nouvelle classe apporte un vent de fraîcheur bienvenu, appréciable seule ou en groupe. Une fois l’interface utilisateur appréhendée, principal point noir qui rebutera les nouveaux venus, la qualité des quêtes et l’expérience proposée par l’arcaniste prennent le dessus sur ce qui pourrait faire défaut.
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