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Preview : On a passé 10 heures dans le cockpit de Forza Motorsport

C’est peu dire que le nouveau Forza Motorsport est attendu. Sans nouvel épisode depuis sept ans, la franchise de jeux de course de Xbox a en effet pris son temps pour nous revenir. La raison ? Après 15 années passées à affiner sa formule et améliorer ce qui pouvait l’être, les développeurs de Turn10 souhaitaient repartir de zéro. Ou, plus précisément, rebâtir les fondements d’une itération plus aboutie que jamais et tirer parti de la puissance des Xbox Series. Et autant le dire tout de suite : la promesse a tout pour être tenue !

Une nouvelle vitrine pour les Xbox Series

De tous temps, les Forza Motorsport ont été des étalons techniques. Des jeux capables de démontrer les capacités des consoles de Microsoft et de tirer profit de leur puissance. Forza 5 fut ainsi l’un des rares jeux de lancement de la génération One/PS4 à proposer le combo 1080p et 60 images par seconde, et Forza Motorsport 7 n’était rien de moins que la vitrine de la Xbox One X. Un jeu sublime qui, aujourd’hui encore sur Xbox Series, fait des merveilles grâce à la rétrocompatibilité. Depuis sa création, Turn10 est donc un studio de pointe, composé de développeurs parmi les plus compétents dans leur domaine. Alors forcément, la première chose que le public attend d’eux, c’est de nous en mettre plein les yeux.

Sauf que depuis FM7, Playground Games et son clinquant Forza Horizon 5 sont passés par là. Avec son monde ouvert, ses environnements d’une richesse rare, et ses effets visuels foisonnants, le jeu de course arcade nous a tous bluffés. Et le premier contact avec ce nouveau Motorsport n’est clairement pas aussi tape à l’œil. Décevant pour autant ? Certainement pas. Car passés les premiers tours de piste, c’est dans les détails et l’immersion que Turn10 se distingue. A défaut de claque, ce Forza Motorsport offre en effet une fidélité graphique inouïe et probablement jamais vue jusqu’ici.

C’est simple, chaque élément affiché à l’écran paraît réaliste, crédible. Et je ne pense pas survendre le terme ici. Les véhicules sont évidemment superbement modélisés mais c’est surtout la gestion des matières et des lumières qui bluffe. Du tissu de nos gants jusqu’à la carrosseries de nos bolides, tout est particulièrement fin, détaillé et rien ne rompt l’immersion par la faute d’un rendu approximatif ou d’un éclairage trop artificiel.

Forza Motorsport : le réalisme avant tout ?

Sur ce point je me dois d’ailleurs d’insister tout particulièrement sur les carrosseries des véhicules. L’illusion de l’acier est en effet parfaite grâce à une gestion des reflets et des lumières absolument admirable. Les décors dansent sur le capot, le toit ou les portières en suivant harmonieusement chacune de leurs courbes. Et dès lors que vous activez le raytracing en course, il ne s’agit plus uniquement d’afficher ce qui se trouve dans votre champ de vision mais bien tout ce qui prend place sur le circuit. Jusqu’au reflet complet de votre Mustang sur le pare-chocs d’un leader que vous êtes prêt à dévorer au prochain virage.

Cette authenticité, Turn10 parvient également à l’appliquer aux circuits eux-mêmes. Chacune des trois courses proposées dans cette preview offre ainsi une ambiance, une saveur différente en fonction des conditions météorologiques. Lorsqu’elle est présente, l’humidité se fait sentir sans mal et joue avec les rayons du soleil pour offrir une lumière diffuse et nous éblouir. A l’inverse, à la tombée de la nuit, les éclairages de la piste offrent un spectacles d’ombres hypnotisant dans le cockpit. Et même s’il est dommage que les feux des véhicules à notre poursuite ne viennent pas taper davantage notre habitacle ou nous aveugler dans le rétro, difficile de trouver quelque chose à redire une fois lancé dans la brume du Grand Oak Raceway ou sous la nuit noire de Kyalami.

Bien sûr, il faudra attendre la version finale pour émettre un jugement définitif sur l’ensemble des composantes du jeu. Le rendu de la pluie ou la modélisation des quelques 500 véhicules ne pouvaient pas être testés ici. Mais en, l’état, le travail accompli par Turn10 surpasse tout ce que j’ai pu voir ailleurs. C’est simple, dans ce Forza Motorsport rien n’apparaît faux ou exagéré. Juste réaliste.

Quelques améliorations à apporter

Naturellement, cela ne veut pas dire que tout est parfait. Il y a nécessairement quelques ombres au tableau mais rien qui ne vienne gâcher plus que de raison l’expérience globale. A commencer par la gestion des dégâts. Celle-ci est, dans cette preview, plutôt légère et se limite à des éclats de peinture, des griffes et de la tôle légèrement cabossée. N’espérez pas voir des portières plier, des rétroviseurs se détacher ou encore un parechoc se détacher : ici l’impact visuel est minime et ne nécessitera aucun passage au stand.

D’ailleurs, les arrêts aux stands sont eux aussi plutôt anecdotiques. S’ils sont véritablement utiles pour la stratégie de la course, vous permettant de choisir quelle quantité de carburant embarquer, ils sont aussi extrêmement limités. La séquence est entièrement vue de l’extérieur et on devine simplement les mécanos s’agiter avant de repartir sur notre course. Sans exiger de devoir conduire et s’arrêter dans les stop, j’aurais aimé rester en vue cockpit, apercevoir les différentes écuries s’agiter ou encore assister à un changement de pneu dans le rétro.

De même, il manque globalement un peu de vie sur ces circuits. Il y a bien un public qui fait illusion mais là aussi j’aurais apprécié voir des commissaires de piste en bordure de circuit ou entendre le staff à la radio. Peut-être sera-ce le cas dans des courses et championnats plus longs mais dans le cadre de cette preview, l’équipe est restée muette.

ça fait Vroum Vroum

Et puisque je parle de son, arrêtons-nous un instant sur le design audio. Oui, vous devrez passer par les options pour affiner l’acoustique en course. Baisser le moteur des concurrent pour mieux entendre le vôtre, diminuer le crissement des pneus et venir régler quelques autres éléments. Mais une fois cela fait, l’ensemble est un régal. Le moteur de la Mustang fait merveille et on entend véritablement le régime de ce dernier. Moins chantants, la différence avec ceux des Civic Type-R de Honda ou de l’Impreza de Subaru est immédiat et j’espère que les 500 autres véhicules du jeu bénéficieront du même soin.

Les dégâts maximum sur la Honda Civic Type-R

Les passages sur vibreur ou le crissement des pneus font eux aussi parfaitement illusion et participent à l’immersion. Cependant les collision sont une nouvelles fois en retrait avec des bruitages qui dénotent du reste de la proposition. Ailleurs, il faudra attendre la version définitive pour constater l’impact de l’usure des pneus, de la dégradation de la piste ou encore de la pluie sur cet environnement sonore pour l’instant très satisfaisant.

Même philosophie, nouvel ADN

Maintenant que les considérations graphiques du titre sont posées, passons au cœur des réjouissances : le gameplay. Je parlais plus haut d’immersion, de vraisemblance. Eh bien la même sensation se retrouve manette en main.

Alors qu’on s’entende, Forza Motorsport n’a jamais été une simulation absolue vous envoyant dans le décor à la moindre faute. A l’image d’un Gran Turismo il s’agit davantage d’offrir expérience accessible capable de se montrer exigeante sur des points précis de la conduite. Ici je pense naturellement aux freinages, aux transferts de masses ou encore au patinage lorsque les aides sont désactivées. Une philosophie grand public qui permet à chacun de trouver un défi à sa portée et qui ne change pas fondamentalement dans ce nouvel opus. Cependant, une fois sur la piste, les sensations sont très différentes des précédents opus.

Pour ce nouveau Forza Motorsport, Turn10 confesse avoir davantage innové en matière de physique que dans tous les épisodes précédents réunis. Une promesse difficile à vérifier dans les faits mais qui semble s’incarner dans cette preview. Car malgré le maigre choix entre trois véhicules de faible puissances, les comportements sont déjà particulièrement bien marqués et cohérents avec ce qu’on peut en attendre. La puissance de la Mustang exige bien plus de prudence qu’une Civic Type-R et ne pas en tenir compte à l’attaque d’un virage entraînera une punition immédiate… mais pas inévitable !

⭐ L’avis de Mangalore

Dès le départ, Forza Motorsport offre de très bonnes sensations à la manette. Il faut certes effectuer quelques tests et réglages mais les possibilités sont nombreuses pour adapter le mode de conduite à sa propre façon de jouer.

Mais mon expérience s’est rapidement concentrée sur le jeu au volant. Avec un G920, les sensations s’avèrent vraiment bonnes. Un peu de pratique est naturellement nécessaire pour bien ressentir les autos mais tout semble bien plus progressif que dans FM7. La perte d’adhérence, l’accélération (4 roues motrices ou propulsion), les sorties de pistes… tout est plus ou moins contrôlable en fonction de la vitesse à laquelle vous roulez et des options activées.

Pour avoir fait une grande partie du test avec uniquement l’ABS activé, il y a une différence incroyable (et heureusement) entre la Mustang en propulsion et la Honda ou la Subaru en 4 roues motrices. Mais dans tous les cas vous sentez la voiture perdre de l’adhérence, vous entendez crisser les pneus ou les vibreurs et il est vraiment agréable de se battre contre la voiture pour la tenir sur sa trajectoire.

Pour celles et ceux qui ont connu FM7, je peux clairement dire que la physique n’a rien à voir ! FM7 était brutal et le comportement des autos changeait parfois radicalement. C’était tout ou rien. Alors qu’ici, dans ce nouveau Forza, tout est progressif et vous pouvez (dans les limites du possible) rattraper votre voiture. Dans l’ensemble, je suis donc satisfait du changement de physique du jeu.

Côté déception, je dois par contre souligner l’absence de dégâts. Vos voitures encaissent des chocs et par conséquent des dégâts VIRTUELS (en fonction de votre niveau de difficulté) mais qui n’ont que peu, très peu, trop peu d’impacts sur votre carrosserie.Minimaliste au possible et absolument pas immersif d’autant que d’autres jeux offrent des dégâts visuels importants. Très dommageable pour ce nouvel opus qui aurait pu se différencier de FM7 à ce niveau.

“C’est aberrant” – GMK

Si l’on sent évidemment que les transferts de masses et les freinages ont largement progressé, c’est surtout dans les détails que Forza Motorsport offre une vraie refonte. Finis les véhicules qui deviennent incontrôlable en une fraction de seconde, ici tout est progressif. Ce qui permet donc de récupérer ses erreurs si l’on réagit à temps.

Une note sur 10 et un commentaire en haut à droite de l’écran

Le meilleur exemple de cette gestion est probablement le passage sur vibreur. En fonction de votre angle d’attaque, de la puissance que vous adressez aux roues en sortie ou de la zone sur laquelle vous rognez, vous perdrez plus ou moins d’adhérence et donc de motricité. Et tout cela se ressent vraiment au bout des doigts. Avec peu d’aides activées, il faudra donc de la précision pour aller chercher les meilleurs temps et ne pas tomber dans les pièges des différents circuits.

D’ailleurs, les aides sont une nouvelles fois nombreuses et vous permettront véritablement de personnaliser votre expérience. Cela a toujours été une des forces des Forza et ce n’est pas ce reboot qui changera cela. ABS, contrôlé de stabilité, trajectoire au sol, IA des adversaires, gestion des pneus et du carburant… tout cela aura un impact direct sur vos gains en course et sur la difficulté à atteindre le podium.

Des certitudes.. et encore pas mal d’inconnues

Pour vous aider à progresser, FM propose des évaluations sur vos performances en piste. Chaque circuit est composé de différents secteurs et vos temps de passage sont naturellement précisés. Cependant, cette information est désormais accompagnée d’une note sur 10 et d’un commentaire censé souligner votre maîtrise de la trajectoire. Parfait pour identifier les zones qui nous posent problèmes et repenser notre trajectoire ou l’attaque d’un virage.

Tout cela est donc prometteur. Les sensations sont déjà très bonnes et n’attendent qu’à être confirmées sur des classes de véhicules supérieures. La variété n’était en effet pas de mise sur cette première approche et avec seulement trois voitures et autant de courses, je ne peux évidemment juger le jeu dans son intégralité.

Une problématique encore plus développée sur la partie contenu, carrière ou encore sur les règles de conduites que je ne peux évoquer ici. Même l’amélioration du véhicule ou la configuration de ce dernier étaient trop verrouillées pour apporter un jugement quelconque. Seule certitude, au plus vous conduirez proprement, au plus vos trajectoires seront propres, au plus vous progresserez rapidement. Les meilleurs pilotes obtiennent en effet davantage d’expérience et de Car points, indispensables pour améliorer son bolide et atteindre de nouvelles épreuves.

Forza Motorsport offre de belles promesses

Ce reboot de Forza Motorsport a tout pour être un excellent jeu de course. Et peut-être même un peu plus que cela. Techniquement irréprochable sur cette preview, le titre a clairement un temps d’avance sur la concurrence et offre une expérience visuelle bien au-dessus du lot, avec ou sans raytracing. Turn10 ne devrait donc pas faillir à sa réputation de brute technique et délivrer ce qui se fait de mieux à date. Côté pilotage, la promesse de nous offrir des sensations fortes est bien présente. Il faudra forcément confirmer avec les quelques autres 500 véhicules mais si le même soin est apporté à chacun, on pourrait bien avoir une nouvelle référence en la matière. Finalement, ce qui interroge le plus aujourd’hui est le contenu. Déjà privé du drift par exemple, cette dizaine d’heures à tourner sur un unique championnat n’a pas permis de jauger du potentiel de Forza Motorsport sur l’attrait d’un mode carrière dynamique et mis en scène ou de la pertinence des son règlement de conduite en mode multi. Mais en attendant la sortie du jeu, ce premier contact est des plus enthousiasmants !

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