Preview – Ravenswatch, quand le roguelite rencontre les contes de Grimm

Punitif et exigeant. Voilà les deux adjectifs qui ont marqué mon aventure dans le monde de Rêverie. Réunir des héros de contes et les unir autour d’une même cause, telle est la devise de Ravenswatch. La dernière production de Passtech Games reprend une formule désormais maîtrisée du studio et vient y apporter des nouveautés bienvenues. Une bonne première impression qui donne envie d’en découvrir davantage.

Le roguelite devenu coopératif

Passtech Games n’en est pas à son coup d’essai dans le roguelite. Leur précédente production, Curse of the Dead Gods, était déjà un pas réussi dans le genre. Le studio revient ainsi avec une formule similaire, notamment en difficulté, mais y apporte pas mal de nouveautés. La première est assez tôt visible avec le fait d’avoir une expérience jouable autant en solo que jusqu’à quatre joueurs. Une particularité originale pour un genre qui s’apprécie – ou frustre – plus souvent seul qu’à plusieurs. C’est bien dans cette dernière version qu’il sera le plus agréable de progresser. Nous avons donc le choix entre plusieurs héros issus des contes de Grimm et légendes du monde qui forme la Ravenswatch venu défendre le monde de Rêverie des ténèbres et du Cauchemar. Au lancement du jeu en accès anticipé en avril, six héros seront jouables. D’autres viendront renforcer les rangs plus le jeu se rapprochera de sa sortie officielle en 2024 pour atteindre 10 héros. La sélection comporte ainsi des personnages comme Beowulf, Aladdin, le joueur de flûte de Hamelin, le Chaperon Rouge ou bien Mélusine. Chacun d’entre eux à des styles de gameplay bien différents. Par exemple, Beowulf propose une expérience corps-à-corps avec une santé généreuse tandis que Mélusine perd sa capacité de déplacement au profit d’un orbe qui infligera de gros dégâts et sera contrôlable à sa place. À vous de trouver celui qui vous correspondra le plus.

Le Cauchemar porte bien son nom

Chaque partie de Ravenswatch se compose de trois chapitres avec une carte générée de manière procédurale. Chacun d’entre eux repose sur le même fonctionnement. On arrive sur la carte et on dispose de 4 jours, environ 25 minutes de temps réel, pour gagner en expérience et améliorer son héros. Une fois ce temps écoulé, on est automatiquement téléporté vers le boss du chapitre. Habitué des roguelites et ayant joué à Curse of the Dead Gods, j’avais plutôt une bonne idée du niveau d’exigence attendu avec Ravenswatch. Pourtant, j’étais bien loin de me douter que la fessée serait aussi forte. Ma première rencontre avec le jeu s’est faite en compagnie d’autres journalistes et d’un membre de l’équipe de développement. Malgré cela, nous avons subi plusieurs fois la colère et la violence des ennemis du Cauchemar. À ce moment-là, il n’y avait pas de choix du niveau de difficulté. Depuis, le jeu a reçu des mises à jour apportant une plus grande granularité avec neuf crans de difficulté. Pour autant, même en Normal, le jeu ne fait que très peu de cadeau, même en solo. Les ennemis frappent forts et vos erreurs seront facilement punies par les adversaires. Autre point qui ajoute à cela, les réanimations sont partagées lorsque vous jouez à plusieurs. Il faudra donc bien s’entourer pour ne pas risquer de perdre trop rapidement.

Sauvez Rêverie tu devras

Je dois dire que l’aspect coopératif est un élément qui me séduit beaucoup dans Ravenswatch. Plus que les synergies de build que l’on construit pour son personnage, c’est la promesse de combos additionnels avec d’autres joueurs qui convainc. Un autre point qui attire l’œil est la direction artistique du jeu. Le titre de Passtech ne pioche pas uniquement dans l’imaginaire commun comme a pu le faire The Wolf Among Us, mais adopte aussi un style visuel similaire à base de cell-shading. L’ensemble apporte une vraie identité et un charme qui plonge dans ce monde fantastique tourmenté. La bande sonore composée de mélodies au violon et piano rappelle cet univers heroic fantasy à merveille. Malgré les échecs réguliers, la formule donne envie de replonger partie après partie dans le monde de Rêverie. Une réalité qui commencera dès le 6 avril avec l’accès anticipé sur PC et en 2024 sur nos consoles.