Actualité

Test – DIRT 5, c’est bon ça passe… mais de justesse !

Fin août, j’avais eu l’occasion de prendre les commandes de ce cinquième opus de la saga DIRT. Au cours de cette session, seul le mode Playgrounds était disponible. Pour être honnête, je n’avais pas été particulièrement convaincu à ce moment-là. Malgré de bonnes idées à la base, le comportement et le pilotage des voitures m’avait paru curieux, voire incompréhensible pour certaines. Aujourd’hui, je reviens avec le test du jeu complet avec pour objectif de juger de l’évolution de l’un des titres phares du lancement des Xbox Series X et S. Alors, DIRT 5 a-t-il réajusté sa trajectoire ?

Un titre aux multiples possibilités…

Alors qu’en août seul le mode Playgrounds était accessible, cette fois j’ai pu essayer l’intégralité des modes de jeu disponibles à la sortie. De ce côté, DIRT 5 fait dans le classique avec un mode Carrière solo, de l’Arcade si vous souhaitez courir librement, le mode Playgrounds pour le côté création et parcours d’obstacles et enfin le multijoueur. Au niveau des types de courses proposés, le titre de Codemasters se montre relativement varié avec des courses off road à tombeau ouvert dans de multiples environnements, des épreuves sur glace, de franchissement ou encore de sprint au volant d’engins aux ailerons démesurés. Il n’y a que l’embarras du choix et ce constat s’applique également du côté des véhicules. En effet, vous disposez d’une cinquantaine d’engins de toutes sortes. On y retrouve de la GT, des voitures iconiques de rallye des années 80, 90, des SUV, de monstrueux pick-up ou encore des buggies parés pour les terrains les plus accidentés. D’ailleurs, tous ces véhicules ont fait l’objet d’une modélisation vraiment réussie, fidèle à leur aspect réel. De plus, un large choix de personnalisations vous est offert : peintures, livrées, stickers, sponsors, … tout un éventail de possibilités afin que votre bolide soit unique. Entre nous, j’ai particulièrement apprécié cet aspect puisque cela m’a rappelé les longs moments que je passais à personnaliser mes voitures dans les Need For Speed au milieu des années 2000.

Au niveau des environnements, c’est un véritable tour du monde que DIRT 5 nous propose avec des destinations exotiques aux quatre coins du globe. Chacune se caractérise par des conditions spécifiques qui mettront vos bolides à rude épreuve. On retrouve par exemple les déserts rocailleux d’Arizona et du Maroc, à moins que vous ne préféreriez les courses sur neige en Norvège ou au Népal, sur glace à New-York ou encore dans la boue brésilienne ou chinoise. Outre cela, le titre dispose également d’une météo dynamique et d’un cycle jour/nuit. Toutefois, ces deux points sont plutôt négligeables et peu réalistes puisque vous pourrez passer de la journée à la nuit noire ou encore d’un temps clair au blizzard et/ou à l’orage en à peine quelques minutes.

… mais à l’aspect encore quelque peu approximatif

Comme je viens de l’évoquer, oui vous aurez l’occasion de courir sur des tracés dans de multiples environnements. Vous pourrez ainsi, si vous en avez le temps du moins, admirer de splendides paysages très riches et colorés, mais pas parfaits pour autant. En effet, certains comme la forêt tropicale ou les routes enneigées sont plutôt réussis, tandis que d’autres tels que les routes de montagne ont des textures plus pauvres et moins convaincantes. En outre, malgré de somptueux effets de lumière, ils n’ont pas toujours une qualité constante. Ainsi, alors qu’on a aimé voir les rayons du soleil s’engouffrer à travers la végétation, le relief ou les bâtiments, j’ai au contraire peu apprécié d’être littéralement ébloui assez régulièrement, et pas uniquement à cause du soleil. En effet, ce constat est aussi valable dans certains lieux à l’éclairage artificiel comme le stade de Cape Town.

Enfin, il convient de souligner que si le titre fait la part belle aux effets de lumière dans tous les sens, celui-ci en abuse beaucoup trop dans certaines circonstances, au point qu’on se sente agressés visuellement. Prenons l’exemple des courses sur glace à New-York. Déjà, la multitude de spots lumineux a plutôt tendance à nous faire croire qu’on est dans un festival électro plutôt que sur une course, mais conjuguée au blizzard qui réduit drastiquement notre visibilité et à la foudre qui fend le ciel, on est littéralement aveuglés et avons droit à des flashs dans tous les sens ! Ainsi, je trouve que de ce côté-là, les développeurs ont voulu trop en faire et qu’il aurait été appréciable d’être plus sobre sur ce point.

Pousse-toi de là que je m’y mette !

Ce titre est parfaitement évocateur de la philosophie de jeu de DIRT 5. Oubliez la beauté du pilotage davantage réservée aux DiRT Rally, ici seule la vitesse compte sans vous priver de bousculer vos adversaires. En tout cas, si vous vous ne le faites pas, sachez que l’IA ne s’en privera pas. D’ailleurs, celle-ci m’a semblé particulièrement agressive et peu stratège. De même, on a affaire à un défaut majeur de ce type de jeu au gameplay très arcade, à savoir la différence de traitement entre les joueurs et l’IA lors d’accrochages. En effet, des charges de la part de vos adversaires auront souvent tendance à vous mettre en mauvaise posture. Dans l’autre sens, ceux-ci ne semblent quasiment rien ressentir lorsque vous les tamponnez, même de façon brutale. Néanmoins, il y a un point que l’on peut bien reconnaître à DIRT 5, c’est que les courses sont animées et que l’action est bien au rendez-vous.

Toutefois, c’est dans ces circonstances que le jeu semble aussi sujet à de belles chutes de framerate. Ceci ne se produit pas seulement quand le nombre de véhicules est important à l’écran, mais même lorsque vous caracolez seul en tête. Pire encore, les animations durant les cinématiques sont régulièrement saccadées alors qu’il ne s’agit même pas de séquences de gameplay à proprement parler. Quand on sait que DIRT 5 est censé pouvoir tourner jusqu’à 120 images par seconde, on ne peut qu’avoir quelques doutes sur l’aptitude du titre à maintenir un taux de rafraichissement constant à l’écran.

Enfin, un point que j’avais particulièrement souligné lors de ma preview était le comportement particulièrement énigmatique de certains véhicules. En effet, on peut rappeler brièvement la tendance de certaines voitures à rebondir de façon exagérée de l’arrière-train à la réception d’un saut, ou encore la rigidité extrême des buggies. Eh bien bonne nouvelle, les développeurs de Codemasters ont bien revu leur copie sur ce point et l’ensemble des véhicules a enfin un comportement réaliste. Par exemple, lors d’épreuves de franchissement sur des terrains très accidentés, les buggies absorbaient parfaitement les chocs et réagissaient de façon logique dans leurs interactions avec l’environnement.

Laissez parler votre créativité

La dernière fois, j’avais comparé DIRT 5 à la série des Trials. En effet, celui-ci s’apparente au titre de RedLynx sur deux points. Tout d’abord, il vous permet de montrer vos talents de pilote sur des parcours d’obstacles avec un véhicule imposé, ou dans des épreuves de type Gymkhana. Le but dans la majorité d’entre elles est de terminer la course en un minimum de temps, parfois sur des tracés extrêmement ardus. Voilà le genre de défis qui peut ravir les amateurs et varier du contenu de la campagne solo. L’autre point, c’est que tout un chacun peut créer ses propres parcours grâce à un large panel d’objets : portails, cerceaux de feu, virages en épingle relevés, tremplins, … vous n’avez que l’embarras du choix. De plus, cet outil de création est extrêmement simple à utiliser. De ce fait, la seule limite, c’est votre imagination. Ainsi, à l’image de Trials, il est possible que le nombre de tracés disponibles augmente en flèche une fois le jeu disponible. En résumé, pour ma part, le mode Playgrounds est toujours aussi amusant, pourra donner un second souffle au titre et surtout devrait lui permettre de tenir dans la durée, même une fois la campagne solo terminée.

Conclusion

Suite à mon premier essai de DIRT 5 au mois d’août dernier, j’avais des doutes sur la qualité du titre et estimais qu’il y avait encore du boulot… eh bien c’est toujours le cas malheureusement. Alors oui, le jeu de Codemasters s’est nettement amélioré quant au pilotage des voitures et leur comportement, mais le fait d’avoir accès à la totalité des modes a mis en lumière d’autres carences. Même si le côté résolument arcade du gameplay lui donne une certaine volonté d’accessibilité, les quelques approximations relevées en termes de qualité graphique, d’effets de lumière et de framerate nuisent un peu à l’expérience. En outre, l’intervention des deux commentateurs ne donne guère plus de profondeur au mode Carrière qui m’a paru, comme dans beaucoup de jeux de course, n’être qu’un enchainement d’épreuves. Après effectivement, il y en a en nombre et avec une pléiade de lieux et de véhicules. Mais est-ce que ça suffira au titre pour durer ? Ce n’est pas sûr… seul le mode Playgrounds pourrait à mon avis maintenir l’intérêt du jeu dans le temps. En résumé, DIRT 5 n’est pas un mauvais jeu, il est même plutôt amusant, mais on est loin de la vitrine technologique qu’on s’attendait à voir à l’aube de la nouvelle génération.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu10 heures
  Niveau de difficultéIntermédiaire   Jeu terminéNon

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Cancel reply

Copyright ©2023 XboxSquad.fr

Exit mobile version