Test – FIFA 22, libéré pour bonne conduite (de balle) ?

Ah, FIFA. Un nom qui est connu par tous, et qui fait vibrer de nombreux joueurs depuis de longues années. Après une première version nouvelle-génération arrivée en décalée en 2020, Electronics Arts a mis le paquet cette année pour FIFA 22. De mon côté, ça m’a donné envie de rechausser mes crampons que j’avais presque abandonné depuis 2017. Ça valait le coup ? On va voir ça ensemble après quelques lignes (de touche) de test.

Comme au stade

Wow. Je ne sais pas si c’est le fait de n’avoir pas trop joué à la licence ces dernières années, mais graphiquement, FIFA 22 est à un tout autre niveau. La pelouse est superbe, les stades également. Un gros travail a été fait sur l’éclairage que ça soit par la lumière du jour ou les projecteurs. Du côté des joueurs, Electronics Arts a passé un nouveau cap et on voit de plus en plus de têtes reconnaissables sur le terrain.

Cependant, ce n’est pas ce qui m’a le plus étonné. Si visuellement, le jeu est très réaliste, on se croirait vraiment au stade lorsqu’on ferme les yeux. Quel pied d’entendre les supporters chanter You’ll Never Walk Alone chez les Reds de Liverpool par exemple. Les sons ambiants sont également très bien dosés : on va entendre les coups dans le ballon, entre protège-tibias… L’immersion est totale. Concernant les commentaires, la décision a été prise de se séparer de Pierre Ménès à la suite des accusations de harcèlement sexuel le visant. Il n’y a désormais plus que Hervé Mathoux au micro, ce qui ne perturbe que peu le déroulement des matchs.

Du foot dans le mode de chez vous

Belle innovation de la série dès les premières minutes ! FIFA 22 a créé toute une nouvelle séquence d’introduction qui commence dans un hôtel parisien. Vous incarnez un joueur qui rencontre nul autre que David Beckham avant que la scénette ne vous fasse sortir et rencontrer quelques personnalités du football. J’ai donc pu sillonner quelques rues de Paris balle au pied pendant que le titre m’expliquait les contrôles. Le parcours se termine au Parc des Princes avec un petit entraînement avant de vivre un match entre le PSG et Chelsea.

Après cette introduction, j’ai pu accéder aux différents modes de jeu. On retrouve Volta, dédié au foot à 3/5 sur petit terrain : ça rappelle quelque peu Fifa Street mais bien plus évolué. Il est ainsi possible d’avoir une capacité spéciale entre un tir ultra précis, un sprint… Mais votre joueur dispose également d’un arbre de compétences à faire évoluer comme dans un RPG. Il est possible d’affronter des IA ou en ligne pour progresser en tant qu’équipe.

La carrière est bien évidemment au rendez-vous. Il est toujours possible de choisir d’incarner un simple joueur ou un manager classique. J’ai été surpris de voir les nombreuses innovations concernant la carrière depuis FIFA 17. Le système d’entraînement a été approfondi et toute la mécanique des transferts à drastiquement été améliorée. Que ce soit pour la négociation avec un club ou directement avec un joueur, une cinématique se déclenche pour mettre en scène les échanges, tandis que l’on peut ajuster les offres en temps réel. C’est assez rafraichissant et apporte un petit côté se rapprochant de Football Manager que j’apprécie particulièrement. On peut aussi créer sa propre équipe de zéro en partant avec un budget prédéfini.

FUT et Multijoueur

Le mode FUT est celui qui m’a le plus marqué concernant les changements. Notamment grâce à la nouvelle mécanique concernant les packs. En effet, suite aux quelques problèmes judiciaires visant cette mécanique des lootbox, EA a introduit les prévisualisations de Packs. Cela vous permet de voir le contenu d’un pack de cartes FUT avant de vous décider à l’acheter à intervalles réguliers. Impossible donc de regarder ce que contiennent 20 packs d’affilé pour acheter le meilleur. De quoi retirer une petite part du hasard dans cette mécanique fortement enrichissante pour l’éditeur. Le modèle de FUT reste cependant dessiné autour de la volonté de faire acheter des points.

Les modes en ligne restent présents, la partie Saisons vous permettant d’affronter d’autres personnes en utilisant l’équipe de votre choix pour monter jusqu’en division 1 et le club pro, regroupant plusieurs joueurs pour contrôler les footballeurs sur le terrain.

Une belle évolution ballon au pied

EA l’avait annoncé, FIFA 22 bénéficiera de la technologie Hypermotion. Elle a pour but de rendre encore plus fidèles les mouvements des joueurs sur le terrain, et ça marche ! Les déplacements, leurs tics gestuels, les différentes démarches… EA a fait fort, surtout qu’on ressent que chaque membre dispose d’une « intelligence » indépendante. Fini de voir les quatre défenseurs en ligne avancer comme un seul homme comme ça pouvait être le cas auparavant. Ballon au pied, les animations sont plus fluides et plus réalistes.

Pour le match en lui-même, j’ai trouvé les défenses beaucoup plus convaincantes avec des mouvements plus intelligents pour resserrer les lignes et empêcher le moindre joueur rapide de se faufiler comme il le souhaite. L’IA va également un peu mieux anticiper les passes téléphonées : cela contribue à ralentir quelque peu le jeu que je trouvais beaucoup trop rapide ces dernières années. Les gardiens ont également été retravaillés et sont plus efficaces. Cependant, ils souffrent toujours de quelques trous d’air, notamment sur les frappes puissantes à mi-distance. C’est un peu dommage mais ça reste mieux qu’auparavant. Pour les amateurs de statistiques, le récapitulatif proposé à la mi-temps et en fin de match a été revu en profondeur.

L’avis de Redwore

Pour moi la licence FIFA se devait d’apporter de nombreuses modifications suite à un FIFA 21 peu convaincant. Dès les premières minutes de gameplay, on sent très nettement un effort sur ce qui était pour moi le problème majeur du jeu : la vitesse. Le gameplay est souple et agréable, il peut convenir encore à tout type de joueurs, les plus téméraires comme les plus prudents. Nous retrouvons enfin ce qu’est le football.
Comme chaque année, nous avons droit à notre lot d’incompréhensions concernant l’équilibrage du jeu. En plus de la défense auto encore trop présente, les gardiens Superman sont de sortie. En effet, ce n’est pas parce que vous êtes seul face au portier que vous vous assurez de marquer. Néanmoins nous pouvons nous étonner d’un comportement légèrement aléatoire selon la phase de jeu, il suffit de jouer quelques heures afin de s’en rendre rapidement compte.
Globalement, je reste content des nouveautés proposées cette année sur les différents modes, ça sera sans réfléchir une année pleine pour ma part sur ce FIFA 22.

Redwore

Conclusion

A défaut d’être une révolution, FIFA 22 est une très belle évolution de la licence. La technologie Hypermotion et les consoles nouvelle-génération permettent d’augmenter d’un cran très net le réalisme du jeu, tandis que l’ambiance est fidèlement retranscrite pour un maximum d’immersion. Les différents modes de jeu ont évolué de part et d’autre par petites touches qui satisferont les anciens joueurs comme les plus néophytes. Le principal défaut à retenir vient de la monétisation toujours plus forte dans Football Ultimate Team.

Critères d’accessibilité

Conditions de test