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Test – Forza Horizon 4, le Joyau de la couronne

Forza Horizon 3 était exceptionnel. Probablement l’un des meilleurs jeux de cette génération. Après des dizaines, voire des centaines d’heures passées sur le jeu, il était difficile d’imaginer comment une suite pourrait faire mieux. 2 ans plus tard, Playground revient avec un nouvel épisode et un constat s’impose : Forza Horizon 4 est le meilleur jeu de course jamais sorti à ce jour. Tout est dit ici et ce qui suit n’est donc que littérature et poésie. 

God Save The Queen

Une des forces de Forza Horizon 3 réside en son terrain de jeu. L’Australie était en effet une destination de choix tant par ses environnements que pour le dépaysement qu’elle proposait. Un décor de rêve parfaitement retranscrit à l’écran et qui permettait une grande variété d’épreuves. Pour ce nouvel épisode, alors que Hong-Kong et le Japon étaient les destinations les plus attendues, Playground a finalement opté pour le Royaume-Uni. Après le Colorado, la côte Méditerranéenne et l’Australie, le choc thermique avec les Terres de Sa Majesté s’annonçait brutal. Fini l’exotisme des tropiques, bienvenue sous la grisaille et la bruine d’Ecosse !

Dans l’inconscient collectif, l’Ecosse se résume à de grandes étendues vallonnées, bercées par le doux clapotis d’une pluie continue. Quelques moutons de-ci de-là et un monstre marin légendaire apportant, eux, un peu de vie à ces clichés bien répandus. En d’autres termes, l’Ecosse n’a pas nécessairement le CV du parfait candidat à la tenue d’un festival Horizon. Pourtant, autant vous l’avouer tout de suite, le choix du studio britannique est brillant. On tient avec Edimbourg et sa région la meilleure proposition que la licence ait pu nous offrir jusqu’ici.

La ville d’Edimbourg est emplie d’Histoire dont l’architecture est témoin. Le tracé de la ville est sinueux et multiplie les virages et petites routes. Il se dégage de cette ville un charme certain parfaitement capté par les développeurs de Playground. La région n’est pas en reste puisque vous roulerez des bords de plages aux routes de campagnes en passant par des bois et vallées entourant un grand lac. Le paysage est d’une richesse insoupçonnée et vous fera bel et bien voyager depuis votre canapé. L’Ecosse n’est peut-être pas la destination la plus exotique mais elle devient ici une destination des plus exquises.

Sur un air de Vivaldi

Ce cadre champêtre est également idéalement choisi pour mettre en avant la nouveauté de cet opus : le changement de saison. Et si les paysages se transforment pour vous offrir des panoramas très différents, c’est véritablement la sensation de vivre ces saisons qui bluffe. L’air ambiant est criant de réalisme, comme si Forza Horizon 4 réussissait à saisir l’insaisissable. Les premiers rayons de soleil et cette douce chaleur qui inonde les contrées écossaises lorsqu’arrive le printemps sont palpables. On en sentirait presque les fleurs s’ouvrir et les parfums se mélanger à la vie qui reprend. L’humidité de l’automne dont la terre se charge pour se transformer en boue est également très envahissante. Même le froid de l’hiver se fait sentir au point qu’on éprouve par moment l’air glacial dans lequel on évolue. Le résultat à l’écran est particulièrement impressionnant, notamment aux heures de lever/coucher du soleil.

Tout cela est rendu possible par une gestion des lumières et des conditions météo absolument remarquable. Les rayons du soleil se diffusent parfaitement quel que soit l’environnement et leurs incursions au travers des nuages sont saisissants. On est parfois aveuglé par leur luminosité et les reflets dans les différentes flaques et carrosseries sont tout autant réussis.

La vie présente dans le jeu contribue aussi à cette sensation unique d’être dans un monde extrêmement crédible. On croise sur nos routes des chèvres, des lapins, des poules, des oiseaux qui volent en groupe et même les riverains s’animent. Certains saluent leurs voisins tandis que d’autres sont sur les bas-côtés pour en prendre plein les yeux. Le tout devient alors très vivant. Très organique.

Manette en main le changement de saison a également un impact considérable sur la conduite. En automne, les flaques d’eau et l’humidité se font sentir. Les routes sont souvent détrempées et la pluie tombe de manière imprévisible. Les pertes d’adhérence sont donc nombreuses et il faudra forcément se montrer moins agressif dans son pilotage pour voir la ligne d’arrivée. Les chemins de terre se transforment alors en chemin de boue et les dérapages sont ici légion. Lors de l’hiver la neige se montre plus ou moins épaisse par endroits et la glace fait également son apparition. Au volant, cela se traduit par le besoin d’être bien plus souple dans ses accélérations et freinages. En effet, même si le gameplay se veut plutôt arcade, une franche accélération en plein virage vous enverra droit dans le décor ! Il sera donc nécessaire d’appréhender les courbes et virages via des glissades et transferts de masses si vous souhaitez l’emporter.

Autre particularité de l’hiver : il transforme la topographie des lieux. Cela vous permettra notamment de rouler sur ce lac, devenu désormais patinoire. Résultat ? Vous atteindrez quelques endroits jusqu’alors inaccessibles. De quoi découvrir de nouveaux chemins, avoir accès à de nouvelles épreuves et permettre de s’amuser plus encore avec son environnement.

Du pur Forza Horizon …

Du côté du contenu, ce Forza Horizon 4 demeure gargantuesque. Rien qu’en solo vous pouvez compter sur des dizaines de défis, des dizaines de championnats et des centaines de courses. Le contenu se débloque toujours au fil de vos victoires et des rassemblements à remporter. Face à un train, un avion de chasse ou mêmes en courses contre des motos, vous devrez impressionner et remporter les défis qui se dresseront face à vous. Un de ces rassemblements vous placera carrément dans la peau de Master Chief en train de piloter un Warthog au milieu d’une mission d’évacuation. La voix de Cortana, les covenants, l’UNSC,… Tout y est et nous fait rêver d’une participation de Playground au prochain Halo !

Mais le jeu recèle aussi d’ajouts ou d’optimisations. La progression dans le festival se fait ainsi non plus via des fans mais via votre influence. Une menue différence qui permet néanmoins de mieux séparer ce qui tient à proprement parler du festival et ce qui a trait aux activités annexes. À chaque victoire, votre influence s’étend et vous donne accès à de nouvelles activités comme un emploi de cascadeurs ou des invitations à des épreuves de drift.

Ces activités sont donc désormais intégrées à l’histoire et viennent enrichir votre Horizon Life. Véritable tableau de bord de vos compétences, cet ajout permet de centraliser les actions que vous menez en jeu. Votre niveau en cross-country, en course de rues, votre progression en tant que cascadeur et même vos performances de streameur sont regroupés ici. Horizon Life est votre bible, votre journal de bord détaillant votre progression dans le jeu. Et si vous souhaitez devenir la star de Horizon, il faudra veiller à compléter toutes les campagnes du jeu.

…et le plein de nouveauté

Au-delà de l’ajout des saisons, Forza Horizon 4 n’oublie pas d’apporter également une foule de nouveauté aux joueurs. La première concerne votre avatar puisque celui-ci est désormais personnalisable en cours de partie. Ou plus précisément son look. Vous aurez toujours le choix entre une dizaine de pilotes prédéfinis mais pourrez désormais choisir leurs vêtements et accessoires. Vestes, chaussures et autres jeans se gagnent au fil des niveaux ou lors des tirages si chers à la série. Ceux-ci se déclinent d’ailleurs maintenant en super-tirages. Plus rare et récompensant les meilleurs pilotes, ce nouveau format vous permettra de gagner 3 lots à la fois. Pratique !

Tout aussi pratique, les véhicules disposent dans ce nouvel opus de leurs propres “compétences”. En accumulant des points de prouesse, vous pourrez débloquer des bonus pour vos voitures fétiches et ainsi améliorer vos performances. Pêle-mêle, vous pourrez améliorer les bonus de pilotage propre, doubler vos points d’influence, augmenter le temps de pause entre deux prouesses, etc. En tout ce sont une quinzaine de bonus qui sont disponibles sur chaque véhicule. De quoi ne faire plus qu’un avec votre machine !

Toujours au chapitre des nouveautés, les courses s’apprêtent à vivre une révolution du système de personnalisation. Pas encore disponibles au moment où je rédige ce test, les développeurs nous promettent de pouvoir créer nos propres tracés à travers la carte. Finis donc les circuits imposés et place à votre liberté créatrice ! Et il va sans dire que vu les talents de certains, cela risque fort d’accoucher de tracés d’exceptions. Espérons simplement que Playground ait prévu le coup avec une mise en valeur des meilleures créations. Peut-être aurons-nous même droit à des compétitions par équipe !

Unis comme les 6 roues de mon G63

Probablement inspiré par le travail d’Ubisoft sur The Crew, Forza Horizon propose désormais de vivre l’aventure en ligne en équipe. Après avoir terminé un prologue vous permettant de tâter des 4 saisons, vous serez alors propulsé dans un nouveau mode Online. Ici, jusqu’à 6 joueurs peuvent vivre l’aventure ensemble. Vous pourrez donc entre potes vous balader en ligne et accomplir en coopération la quasi-intégralité des épreuves du jeu. Mieux, certains évènements ne seront accessibles que via cette voie, de forcer les joueurs à s’y essayer. Et si vous êtes en manque d’amis, vous pourrez alors rejoindre une équipe incomplète grâce au matchmaking.

Outre cet esprit d’équipe, votre aventure en ligne se fera aussi par “le monde partagé”. En d’autres termes, cela signifie que d’autres joueurs partageront les mêmes conditions météo et les mêmes évènements que vous, au même moment. D’ailleurs, vous vous croiserez plus d’une fois sur votre route et pourrez à tout moment proposer aux autres joueurs des joutes ou de la coop. Plutôt bien pensé, ce système permet de notifier les joueurs du serveur que vous êtes à la recherche d’un partenaire ou d’un adversaire. La progression en multi devient alors plus aisée et de belles rencontres seront certainement à faire. Tout comme d’autres, plus oubliables, puisque j’ai déjà pu apprécier les joies des déconnexions ou abandons de partie pour cause d’avance trop prononcée. Notez d’ailleurs que les clubs sont de retour et que la majorité des courses peuvent être réalisées en solo, en multi compétitif ou en coop. Une nouvelle fois Playground fait le choix de laisser le choix !

À la vitesse du son

Avant de vous laisser sur la note finale de ce test, je me dois de souligner l’excellence des pistes sonores. Le choix des musiques permettra à chacun d’y trouver son compte quitte à les muter pour profiter des doux rugissements de certains moteurs. Seuls les bruits de carrosserie semblent encore en retrait par rapport au reste qui tient de l’exceptionnel. Le bruit de la route mouillée, le son des pneus qui perdent l’adhérence, les essuie-glaces… Mention spéciale aux animateurs de radio, tous doublés très justement et qui ne cessent de commenter intelligemment l’actualité du jeu.

Autre détail qui mérite d’être souligné, une vue supplémentaire fait son apparition. Située entre le volant et le tableau de bord, elle permettra sans doute plus d’immersions pour ceux qui ont la chance de joueur avec un volant. Placé juste devant l’écran, on imagine que le rendu doit être particulièrement convaincant. D’autant que le jeu propose désormais de s’adonner aux joies du pilotage à 60 images par seconde. Dans ce cas, vous aurez le droit à des sensations encore plus intenses et précises, le tout sans aucune chute de framerate. Si vous préférez conserver un affichage en 30 fps et que vous avec une One X, la 4K vous tend les bras. Plus fin et plus net, l’affichage gagne forcément en qualité sans pour autant faire un bond monstrueux. Le jeu est déjà suffisamment impressionnant en full HD.

Mille et une autres choses seraient encore à mentionner pour vous présenter le test le plus complet possible. Les courses de drag, les enchères, les résidences à acheter, les entreprises à créer, le Forzathon sont autant d’éléments que je n’ai même pas mentionnés plus haut. Le faire ici ne changerait de toute façon plus rien à l’image que je vous dresse de ce Forza Horizon. Au mieux, cela vous donne une idée du contenu pharaonique que propose le jeu et de l’immensité du terrain que vous allez parcourir. À mon sens, la force de ce titre réside précisément dans l’expérience qu’il vous fera vivre. Son monde organique, sa réalisation très immersive et le plaisir de redécouvrir les lieux à chaque saison sont des sensations uniques. Aucun autre jeu de course ne m’avait tant transporté depuis un bon bout de temps. Peut-être même est-ce la première fois.


Plus grand, plus beau, plus ambitieux mais surtout plus époustouflant que son grand frère, Forza Horizon 4 est le jeu de course ultime. Les routes du Royaume-Uni sont un délice à la hauteur de la beauté du décor qui n’aura de cesse de vous impressionner. Le titre est une réussite magistrale, une leçon de game design et de générosité qui marquera au fer rouge quantité de joueurs. Un chef-d’œuvre dont on reparlera dans 10 ans. Assurément. 

Test réalisé par Fab!.

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