Actualité

Test – Guacamelee! 2, El Pollo Loco

5 ans après avoir détruit Calaca et rangé son masque de luchador, Juan Aguacate coule des jours paisibles à l’ombre de son hacienda et entouré de sa petite famille. Il était loin de se douter que le studio Drinkbox allait piocher la carte du multivers pour sortir notre héros masqué préféré de sa torpeur mexicaine. Il y a quelque chose de pourri au royaume du tacos et Juan aura bien besoin d’un avocat pour résoudre cette affaire ! PS : ce test ne comportera aucune mention d’Ori and the will of the Wisps !

Viva Mexigros !

Après un préambule sous forme d’hommage à Castlevania Symphony of the Night, on retrouve la bedaine apparente d’un Juan désormais occupé à des tâches bien plus récréative que, au hasard : sauver le monde. C’est donc entouré de sa famille et de ses deux enfants qu’il vaque à ses préoccupations toutes paternelles telles que celle d’aller chercher des avocats au village pour ça cher et tendre. C’était malheureusement sans compter sur les mystères de l’univers, ou du Mexivers puisque c’est ainsi qu’il se nomme.

En effet, une menace pèse sur le monde et prend la forme du néant qui remplit petit à petit le ciel coloré de Pueblucho. Juan sera bien vite amené à faire le choix de partir dans la dimension d’ombre afin de découvrir ce qui se trame derrière tout ça… En l’occurrence, un certain Salvatore dont l’esprit a été corrompu par son masque et qui s’est mis en tête de trouver les trois reliques qui lui permettront de découvrir le Guacamole sacré — garant du pouvoir ultime. Des scénarios comme celui-ci ça ne s’invente pas !

Notre Lutteur replet tombera très vite nez à nez avec sa comparse Toscada qui lui indiquera le chemin de son masque et d’une toute nouvelle aventure.

On partage le Taco ?

Fidèle à la tradition des MetroidVania, Guacamelee! 2 nous démontre toute l’étendue de nos pouvoirs dès le départ afin de mieux pouvoir nous en dépouiller l’instant suivant ! C’est donc tout nu tout poilu que l’on se met à arpenter les plaines humides de la mangrove mexicaine de manière à être le premier à récupérer les précieuses reliques et sur vos pouvoirs qui vous seront rendus au fil de l’aventure.

Le terrain de jeu dans lequel Juan évolue et plutôt linéaire, les allers et retours étant limité au minimum, prévenant ainsi le sentiment de stagnation prégnant dans les titres de ce genre. Les complétistes profiteront bien sûr des statues de téléportations dissimulées ici et là pour retourner sur leur pas afin récupérer les quelques coffres auparavant inaccessible quand le commun des joueurs se satisfera de ce qui leur tombe sous la main tout au long du chemin. Les différents pouvoirs acquis par Juan étant bien souvent la clef nécessaire à l’obtention d’un fragment de cœur ou de masque dissimulé derrière un panneau de couleur qui correspondra à une des facultés du sympathique héros.

Ces pouvoirs sont pour la plupart des reprises de l’épisode précédent. C’est ainsi que le changement de dimension, le Wall Jump et le Wall Run font leur grand retour, au même titre que l’uppercut et le dash ainsi qu’une esquive qui vous permettra de passer certains obstacles. Ceux-ci seront complétés par le coup de la grenouille, sorte de plongeon vers le bas dévastateur. Chacune de ses techniques aura son utilité dans les sections de plateforme, mais également durant les combats puisque les différents monstres rencontrés seront capables de se protéger derrière un bouclier de couleur que seul le pouvoir adéquat pourra briser.

Si le début de l’aventure est plutôt calme et à même de vous laisser le temps de digérer les différentes mécaniques, le dernier tiers risque de mettre vos nerfs à rude épreuve en vous faisant constamment changer de dimension, de forme (j’y reviendrais) et de capacités ! Heureusement, les points de réapparitions sont fréquents et les passages techniques suffisamment court pour ne pas frustrer inutilement le joueur.

Vos pouvoirs offensifs pourront être renforcés moyennant l’argent gagné dans des coffres ou en combat après avoir rencontré un des cinq maîtres correspondants, les concepteurs ont d’ailleurs eu la brillante idée de limiter l’accessibilité de certaines de ces améliorations derrière une contrainte d’objectifs tels que de devoirs utiliser 30 fois votre frappe grenouille par exemple afin de pouvoir la renforcer.

La transformation en poulet fait également son retour et a été grandement modifiée par rapport au titre précédent, alors qu’il ne s’agissait que d’un vulgaire moyen limitant la progression dans Guacamelee 1, vous bénéficiez désormais de pouvoirs offensifs parfois nécessaires durant les combats et les phases de plateforme, mais aussi de l’adjonction de donjons spéciaux réservés aux gallinacés.

Finalement, sachez qu’il sera possible de parcourir Gucacamelee! 2 jusqu’à quatre joueurs en coop locale soit 2 de plus que dans l’édition Turbo Championship du premier, si certains passages lors des combats en arènes sont ainsi grandement facilités, ce ne sera hélas pas le cas des phases de plateforme qui tourneront bien vite au pugilat tant il est compliqué de satisfaire aux contraintes de précisions imposées par le jeu.

Mexican Standoff

Très fidèle à l’esthétique du premier, le jeu profite de petites attentions graphiques qui améliorent l’expérience visuelle de son prédécesseur. Les décors anguleux aux couleurs vives gagnent ainsi en profondeur et en détail et les différents environnements traversés ont tous bénéficié du même soin. Rien qui ne dépaysera les fans de la première heure, mais malgré tout un sans-faute pour autant qu’on apprécie l’ambiance graphique particulière. Le titre est accompagné d’une bande-son tout en guitare et trompette, parfois jazzy souvent funky, mais un brin trop familière. On ne boudera toutefois pas son plaisir tant l’ensemble est cohérent et file la pêche.

Toutes (?) les références :

Durant ma session de jeu, j’ai remarqué la présence de clins d’œil aux titres suivants :

Limbo—Day of the Tentacle—Metroid—Ori—Predator—Double Dragon—Street Fighter 2—Ocarina of time—Final Fantasy—Les jeux mobile avec timer—Dark Souls—Harry Potter—Super Mario world

En avez-vous trouvé d’autres ? Faites-le-moi savoir dans les commentaires.

Qui “meme” me suive.

Je ne vais pas tourner autour du pot, Guacamelee! 2 n’a pas énormément changé par rapport à son illustre prédécesseur, mais parvient malgré tout à nous happer comme en 2013 grâce à un système de jeu parfaitement calibré, dur, mais jamais frustrant… du moins pour ceux qui ne se frotteront pas aux conditions pour le 100 % qui risqueront de mettre vos nerfs à rude épreuve.

Juan répond au doigt et à l’œil même s’il ne sera pas rare de s’emmêler les pinceaux et d’inverser le changement de forme et de dimension régulièrement durant les pics de stress, le jeu n’est également pas dénué d’humour ni de références vidéoludiques qui habilleront votre visage d’un délicieux sourire plus souvent que de raisons.

C’est donc un quasi sans fautes pour Gucacamelee! 2 qui fait toutefois plus office de relecture du premier volet que de véritable suite. C’était en tout cas un plaisir que d’enfiler à nouveau le masque du plus habile lutteur de tout le Mexiverse pendant ces quelques 11 heures qu’ont duré l’aventure — et j’ai tenu parole : je n’ai absolument pas évoqué mon impatience crasse pour Ori & the will of the Wisps !


Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée)  Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

Caractéristiques TV4K HDR Jeu fourni par l’éditeuroui
ConsoleXbox One X Temps passé sur le jeu13 heures
Niveau de difficultéNormal Jeu terminéoui

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Cancel reply

Copyright ©2023 XboxSquad.fr

Exit mobile version