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Test – Ion Fury, le fast FPS qui s’est trompé d’époque

Ion Fury est la dernière production du studio Voidpoint et produit par le célèbre 3D Realms. Se voulant comme un préquel à Bombshell, un action-RPG en vue isométrique sorti en 2016 uniquement sur PC, il propose un retour au temps des années 90 dans un univers cyberpunk. Construit sur le Build Engine, fameux moteur de Duke Nukem 3D, l’expérience d’un fast FPS de l’époque est plutôt alléchante, néanmoins pas entachée de quelques aspérités dérangeantes. On va découvrir ce que vaut le titre manette en main.

Un gameplay au plus proche des classiques

L’histoire d’Ion Fury est assez simple : vous incarnez Shelly “Bombshell” Harrison, experte en déminage, rattachée à la Force Globale de Défense (GDF). Le professeur Jadus Heskel, doublé par Jon St. Jon, la voix officielle de Duke Nukem, et gourou d’un culte transhumaniste s’est procuré une armée de soldats cybernétiques et mène un assaut sur la ville de Neo D.C. Vous sentez ça ? Ce sont les premiers effets du voyage. Un scénario qui suinte de nostalgie. Quatre niveaux de difficulté sont disponibles, du facile pour s’amuser sans prise de tête au niveau impitoyable vous prévenant que vous allez désinstaller le jeu si vous le choisissez. Puis, le jeu démarre et là, on y est. La magie du Build Engine opère et on retrouve les sensations de l’époque.

D’ailleurs, le gameplay n’a quasiment aucune des composantes des FPS modernes auxquels nous sommes habitués. Outre les points de sauvegarde automatiques et l’utilisation de médipack à la volée, les sensations manette en main sont quasi identiques à ce que l’on pouvait connaître à l’époque. Aucune régénération automatique de la santé, de système de couverture ni d’astuces qui s’affichent sur le côté de l’écran. On est à un niveau très proche d’une expérience d’antan se concentrant sur l’essentiel : aller d’un point A à un point B en tuant tout ce qui bouge. Pour atteindre cet objectif, vous avez un large éventail d’armes à votre disposition. Revolver, fusil à pompe, bâton électrique, pistolet-mitrailleur à balles incendiaires, mitrailleuse lourde et bien d’autres vous seront utiles pour faire aux 400/450 ennemis présents par zone. Les armes ont toutes une fonction secondaire ; le fusil à pompe se transforme en lance-grenades, les pistolets-mitrailleurs peuvent être utilisés en duo, etc.

Tradition / Modernité : un équilibre compliqué à trouver

Ion Fury respecte le gameplay originel mais ce dernier aurait mérité d’être modernisé. En effet, durant les quatorze heures de ma partie, il m’est arrivé plusieurs fois de me perdre et ne pas savoir où était mon objectif. Ne pas réussir à trouver l’accès à la zone suivante a été plutôt crispant. Le level-design offre de nombreuses possibilités pour se déplacer entre échelles, tuyaux de ventilation et conduits immergés. L’exploration est clairement mise en avant pour trouver des munitions et les nombreux secrets disséminés dans chaque zone. Ils seront comptabilisés à la fin de chaque chapitre. Cela offre une rejouabilité supplémentaire pour les plus complétistes.

Durant la campagne, on retrouve les lieux iconiques du genre : centres commerciaux, égouts, repaires souterrains. Chaque zone fonctionne sur le schéma classique où vous devez trouver les clés d’accès de couleurs. On peut légitimement se demander ce qu’aurait pu être Ion Fury s’il s’était affranchi de sa volonté de ressemblance à ses pères. Concernant la musique, il y a du bon et du moins bon. Le jeu se situe dans un univers cyberpunk et on retrouve donc tout naturellement des sonorités électro/techno avec des notes d’acid. Toutefois, certains rythmes ne sont pas en adéquation avec l’action constante d’un fast FPS. Ils s’améliorent néanmoins sur la deuxième moitié du jeu. Le titre de Voidpoint souffre aussi de quelques accrocs techniques tels que des saccades, micro-freeze et un étrange bug où la caméra fait demi-tour avec les pistolets-mitrailleurs. Cependant, le jeu est optimisé Xbox One X et propose la 4K. C’est probablement le plus beau jeu produit sur ce moteur de jeu.

Conclusion : une capsule temporelle bienvenue car éphémère

Ion Fury est vraiment une capsule temporelle sur les FPS des années 90. Assumant complètement son inspiration, les développeurs de chez Voidpoint ont voulu rendre hommage à un genre qui a fortement évolué au cours des dernières décennies en restant au plus près du gameplay d’antan. Les puristes y trouveront une expérience fidèle, capturant l’essence bestiale des Duke Nukem 3D, Blood et Shadow Warrior tout en proposant des visuels très réussis au regard des outils employés. D’autres auraient espéré une petite pointe de folie pour trouver un remplaçant aux ténors cités plus haut.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
 Contraste élevé (réticule de visée)  Sous-titres avec indications d’ambiance
 Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
 Marquage des ennemis Police personnalisable
 Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
 Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
 Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
 Option Text to speech  
 Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu14 heures
  Niveau de difficultéNormal   Jeu terminéOui

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