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Test – Jurassic World Evolution 2, une évolution sans révolution

Avec Jurassic World Evolution premier du nom, Frontier Developments avait fait étalage de tout son talent en matière de jeux de gestion. Très joli graphiquement, fun et accessible, cet opus avait su se montrer comme un digne descendant du connu Jurassic Park Operation Genesis. Il faut dire que depuis, les titres de ce genre n’étaient plus trop au goût du jour et/ou bien réalisés. Un nouvel épisode était donc attendu par les fans de la licence. Ceux-ci espérant une expérience encore meilleure que celle qui leur avaient été délivrée dans le précédent opus. Le pari est-il tenu par le studio ou Jurassic World Evolution 2 n’est-il pas au niveau de son prédécesseur ? Découvrons-le sans plus tarder.

Une campagne anecdotique

Dans Jurassic World Evolution, le mode Campagne était à mon goût vraiment plaisant et savait nous occuper de nombreuses heures. Pour rappel, votre but était de développer un parc sur chacune des îles de l’archipel des Cinq Morts, théâtre des divers événements des films de la franchise. Pour passer d’une île à une autre, il fallait atteindre un certain prestige dans chaque parc. Dans ce nouvel épisode, le mode Campagne fait directement suite aux événements du film Jurassic World Fallen Kingdom. Dans celui-ci, les dinosaures d’Isla Nublar étaient rapatriés sur le continent américain pour les sauver d’une mort certaine. Évidemment, les choses ne se passent pas comme prévu et les manigances d’hommes peu scrupuleux aboutissent finalement à l’échappée de tous ces animaux dans la nature.

Votre mission n’est donc pas de construire et développer un parc animalier, mais de récupérer chacun des dinosaures en liberté pour éviter qu’ils ne causent des dommages. Et si l’idée à laquelle ont pensé les développeurs était : « Et vous, que feriez-vous suite aux récents événements des films ? ». Ainsi, plutôt que de relater des faits passés, on apprécie le fait de pouvoir être aux commandes lors de moments qui ne se sont pas encore produits. Peut-être même que certains iront voir le troisième épisode de la saga Jurassic World en pensant à la manière dont eux auraient géré la situation. Cependant, cette campagne solo se présente davantage comme un gros tutoriel de six missions qui ne vous prendra que quelques heures à réaliser. Elle permet au moins de bien appréhender les mécaniques du jeu et les nouveautés du titre.

Contrôlez le chaos !

Outre le mode Campagne que l’on vient d’évoquer, l’autre nouveauté de Jurassic World Evolution 2 s’intitule « Théorie du chaos ». Il s’agit d’un mode qui vous invite à revisiter les événements des différents films, mais sous un angle différent. Il part d’un questionnement tout simple : Que ce serait-il passé si la situation n’avait pas tourné au vinaigre dans chacun des films ? Et si Denis Nedry n’avait pas déclencher les événements de Jurassic Park ? Et si celui-ci avait bien été établi à San Diego ? Et si l’Indominus Rex ne s’était pas échappé de son enclos ? Voilà certaines des questions que bien des fans se sont certainement posé. Et bien dans ce mode, c’est à vous de gérer les installations et éviter que les catastrophes ne se reproduisent. Rien de bien révolutionnaire en soi mais au moins cela donne un semblant de scénario. Cependant, de manière générale, c’est plutôt un sentiment de déception qui ressort de la proposition des modes de jeu de Jurassic World Evolution 2.

Une formule qui ne se réinvente pas mais se perfectionne

Si l’intérêt des modes solo n’est pas incontestable malheureusement, au moins le jeu de Frontier peut compter sur un gameplay solide. L’idée est toujours d’offrir l’expérience d’un jeu de gestion assez détaillé, tout en restant accessible pour convenir à un large public. Ainsi, ce n’est pas dans les grandes lignes mais dans les détails que les nouveautés se font remarquer, dans le bon sens comme dans l’autre.

Au rayon des points positifs, on peut tout d’abord citer les ponts aériens qui permettent de transférer les dinosaures d’une couveuse dans n’importe quel enclos. De quoi permettre d’économiser la place importante que celles-ci prennent. De même, pour vous faciliter la vie, certains raccourcis ont été apportés. On peut citer par exemple la possibilité de modifier l’environnement d’un enclos directement depuis la fiche d’un animal, sans devoir repasser par le menu. En outre, l’ajout des scientifiques donne un nouvel aspect gestion du personnel au titre. Pour résumer, vous devez embaucher des employés afin d’effectuer la plupart des actions (expéditions, développement, incubations, soins aux animaux…), chacun disposant d’un certain potentiel parmi trois compétences. Au fur et à mesure que vous leur confieraient des tâches à exécuter, ceux-ci se fatigueront progressivement, vous obligeant à leur offrir des congés bien mérités. Par contre, payer 75 000 $ pour permettre à un employé de se reposer, c’est un peu énorme non ? Et on peut en dire autant pour beaucoup d’actions qui peuvent être particulièrement onéreuses et mettre à mal votre budget.

De plus, si certaines nouveautés sont bienvenues, d’autres au contraire m’ont semblées vraiment inutiles et complexifient plus le gameplay qu’elles ne l’enrichisse. Je citerai tout d’abord les différents types de visiteurs et les patrouilles dans les enclos. Les premiers sont censés apporter un peu plus de challenge dans l’organisation de l’offre de service de votre parc. Quant aux secondes, elles doivent en théorie offrir un peu plus de profondeur à la gestion du bien-être de vos pensionnaires préhistoriques. Tandis qu’elles sont utiles pour connaître les besoins des animaux, elles sont au contraire contraignantes et mal aidées par une IA pas toujours intelligente. Si ces idées pouvaient paraître intéressants de prime abord, je les ais trouvées plutôt brouillonnes. En résumé, pas mal de bonnes idées sur le papier mais qui n’apportent au final pas grand-chose. Elles alourdissent même plus l’expérience de jeu sans réellement lui apporter de plus-value.

Le mesozoïque dans toute sa splendeur !

Parlons enfin des véritables stars de ce jeu : les dinosaures et leurs compères reptiliens. S’il y a bien une chose qui a toujours été une priorité pour les équipes de Frontier, c’est de donner un aspect réaliste et un comportement convaincant aux animaux. C’était déjà bien le cas dans le premier épisode, et ça l’est toujours dans Jurassic World Evolution 2. Avec une modélisation très réussie des dinosaures dans le précédent jeu, on pouvait se demander comment les développeurs pouvaient mettre la barre encore plus haut. Et bien, à mon avis, ils y sont parvenus sur deux points. Tout d’abord, l’apparence des dinosaures et reptiles aériens et marins est encore plus détaillée. Pour s’en convaincre, il vous suffit simplement de les observer de près et vous le constaterez par vous-mêmes.

Plus qu’une upgrade graphique, c’est surtout le comportement de ceux-ci qui a bénéficié d’une grande amélioration. En effet, ils ont désormais un panel de réactions et d’interactions entre eux et avec leur environnement encore plus varié que par le passé. Surtout, l’une des grosses nouveautés de Jurassic World Evolution 2 c’est l’apparition de la notion de territoire chez les dinosaures. Matérialisée par une zone bleutée entourant l’animal concerné, il s’agit d’une portion de l’enclos où celui-ci a tout ce qu’il lui faut. Ceci ajoute davantage de complexité aux rapports entre les animaux. Ainsi, il ne vous suffira pas de placer diverses espèces, car celles-ci pourront rentrer en concurrence directe, parfois même entre des individus similaires. Toutefois, cela devrait vous donner l’occasion d’observer de féroces combats plus dynamiques que dans le précédent épisode. Ainsi, sur cet aspect, Jurassic World Evolution 2 est une franche réussite.

Néanmoins, ce constat très positif est à nuancer un peu lorsqu’on prend en compte les environnements. En effet, bien que somptueux eux aussi, le titre souffre tout de même d’un clipping très présent, surtout au plus haut niveau de dézoom. Il n’est pas rare d’observer des arbres apparaitre et disparaître lorsque vous déplacez la caméra, tout comme leurs ombres. C’est bien dommage pour un jeu de cette qualité visuelle.

Conclusion

La question était de savoir si Jurassic World Evolution 2 saurait faire mieux que son prédécesseur. Et bien… oui et non ! Sur le plan graphique, malgré un souci de clipping très présent, la qualité visuelle du titre de Frontier est indiscutable. Sans parler des améliorations apportées du côté du comportement des dinosaures qui semblent vraiment réagir de manière crédible. J’ai apprécié également quelques-uns des ajouts comme les scientifiques par exemple. Néanmoins, certaines de ces nouveautés à mon sens alourdissent et entravent le côté accessible que la saga souhaite conserver. Enfin, certes la variété n’ait jamais été un des points forts des jeux de gestion au niveau des modes de jeu. Cependant, j’ai trouvé que ce second opus fait moins bien que le premier à vouloir trop surfer sur la hype des films. Si son prédécesseur s’en servait comme base, il s’en écartait pour proposer sa propre expérience. Ainsi, si un troisième opus était amené à voir le jour, il faudrait sérieusement que les développeurs songent à travailler sur les modes de jeu, étant donné que pour le reste ils maitrisent bien leur sujet.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur Oui
  Console Xbox Series X   Temps passé sur le jeu 8 heures
  Niveau de difficulté Non concerné   Jeu terminé Non

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