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Test – MXGP 2020, du progrès mais peut mieux faire…

Après des épisodes laborieux et pas franchement convaincants, Milestone avait su proposer des jeux de moto-cross bien mieux réalisés avec MXGP Pro et MXGP 2019. En cette fin d’année, le studio italien revient avec l’opus 2020 de sa franchise tout-terrain. Si tout n’était pas parfait dans l’opus précédent, l’expérience relevait d’une certaine qualité, relativement fidèle au monde des compétitions officielles. La question sera donc de vérifier si cet épisode continue sur la bonne lancée de son prédécesseur ou non. Voici ce que j’ai pensé de MXGP 2020.

Un mode “Carrière” qui s’embourbe…

L’une des forces de Milestone, c’est de disposer de multiples franchises sportives sous licence officielle. Dans MXGP 2020, l’ensemble des effectifs de l’année dernière et leurs cylindrées sont au rendez-vous. Avec MotoGP 20 et son mode « Carrière » renouvelé, on aurait pu espérer qu’il en soit de même ici. Malheureusement, il n’en est rien. Celui-ci se montre particulièrement ennuyeux, ne se résumant qu’à un enchainement de courses depuis vos débuts de pilote en MX2 en vue d’accéder au titre suprême de champion de MXGP. Cette stagnation de ce mode est d’autant plus dommageable lorsqu’on s’aperçoit du manque d’intérêt des autres modes de jeu…

…des autres modes de jeux anecdotiques…

Avec un mode « Carrière » qui n’innove pas du tout, MXGP 2020 aurait pu se rattraper si les autres modes avaient proposé un contenu original. Mais de mon point de vue, ce n’est clairement pas le cas. Tout d’abord, on retrouve le classique « Course rapide » qui permet de participer à une épreuve en particulier, de courir sur n’importe quel tracé en « Contre-la-Montre » ou de prendre part à un championnat complet. À côté, le « Playground » fait son retour. Nouveauté de l’épisode 2019, il vous permet de vous entrainer à la maitrise de votre engin dans une grande aire rassemblant divers types de terrain en milieu boisé, avec quelques défis accessibles à divers endroits de la zone. Je vais être clair, vous aurez un entrainement bien plus efficace en galérant un peu dans vos premières courses de carrière qu’en vous exerçant au Playground…

Pour les esprits plus créatifs, l’éditeur de circuits offre la possibilité de créer ses propres tracés via une large palette d’éléments. Comme tout outil de création de niveaux, vous aurez à boire et à manger, avec certains circuits bien conçus et d’autres largement oubliables. Cependant, on trouvera quand même triste le fait de n’avoir qu’un seul environnement à disposition alors qu’il aurait pu être attrayant de concevoir des tracés dans diverses conditions. Enfin, on passera rapidement sur le mode multijoueur qui, en l’état actuel, ne propose que de participer à des courses uniques avec un choix du tracé et des conditions climatiques soumises à un système de vote des joueurs du salon.

…mais un gameplay toujours aussi efficace !

Le contenu, dans le cadre d’un titre sous licence, est primordial. Mais ce qui l’est encore davantage, c’est la qualité du gameplay. Fort heureusement, MXGP 2020 n’a pas déçu puisqu’il part de la très bonne prestation de son prédécesseur sur ce plan tout en l’améliorant. Jeu de moto-cross oblige, le pilotage est particulier et vous demandera un certain entrainement pour le maitriser, mais les diverses aides à la conduite peuvent tout de même rendre l’expérience plus simple. Dans mon cas, après quelques courses plus ou moins laborieuses, les résultats ont commencé à être au rendez-vous. Si au contraire vous êtes un adepte du moto-cross, libre à vous de désactiver tout ou partie d’entre elles afin de vous tailler une expérience sur mesure. Quel que soit votre niveau, chaque course est un combat de tous les instants afin d’éviter les nombreux pièges disséminés sur l’ensemble du tracé : arête au milieu de la route, avec parfois une différence de dénivelé entre les deux parties, même dans des virages, succession de bosses… La moindre baisse de concentration peut vous conduire à la faute.

De même, il est indispensable de bien doser votre accélération, votre freinage et vos dérapages, au risque de chuter un nombre incalculable de fois. Toutefois, la fonction « Rewind » se montre particulièrement utile ici. Vous permettant de rembobiner l’action en amont d’un incident, celle-ci vous offrira de multiples chances de pouvoir mieux négocier votre trajectoire afin d’éviter de commettre la même erreur. Cependant, autant le déclenchement manuel de cette fonction dans les cas mentionnés précédemment est particulièrement judicieux, autant lorsqu’elle se lance de façon automatique en cas de virage coupé ou d’obstacle évité, cela devient plutôt pénible. J’aurais ainsi bien plus apprécié un système d’avertissements et de sanctions sous forme de secondes de pénalité comme ça pourrait être le cas dans un F1. Côté déceptions, je mentionnerai également un point qui avait été souligné déjà dans l’épisode de l’an dernier mais qui est toujours d’actualité : une différence inexistante dans le pilotage des motos quelle que soit la surface. Que vous rouliez sur la terre, la boue, des graviers, par temps sec ou humide, cela ne semble n’avoir aucun impact sur leur comportement. Dans le même acabit, le passage répété d’autant de bécanes aux pneus crantés devrait littéralement arracher des morceaux de sol projetés en arrière, creusant de ce fait des sillons de plus en plus marqués, mais il n’en est rien. Les pilotes sont même presque trop propres en fin de course…

Enfin, dans MotoGP 20 ou MXGP 2019, l’ambiance fantomatique régnant aux abords du circuit était particulièrement marquante, avec un public rigide et silencieux. Ici, on se retrouve au contraire avec des spectateurs bien plus vivants que l’on voit bouger, remuer des drapeaux aux couleurs de différentes nationalités et même qu’on entend crier. C’est peut-être un détail, mais pour moi cela semble important pour se sentir réellement dans l’ambiance d’une course, quelle que soit la discipline concernée. Concernant l’IA, j’ai pu observer que celle-ci puisse commettre des erreurs et chuter, ce qui est appréciable quand on connaît la trop fâcheuse tendance des bots à être parfaits dans leur pilotage dans les jeux de course. Toutefois, même dans les niveaux de difficulté les moins élevés, celle-ci proposera tout de même un défi un peu corsé qui maintiendra en haleine jusqu’à la fin, si les vibrations omniprésentes de votre manette n’ont pas entamé votre concentration entre temps. En effet, il s’agit d’un point particulièrement désagréable relevé dès le début de mon essai du jeu. Dans un souci de réalisme sans doute, les interactions entre votre moto et le sol engendreront des vibrations de votre contrôleur du début au terme de la course, mais ajoutez-y aussi celles résultants des contacts avec les autres participants. Je les ai rapidement désactivées totalement sous peine d’avoir des fourmis dans les mains pendant un petit moment…

Conclusion

Après un épisode 2019 imparfait mais qui avait brillé par la qualité de son gameplay, j’attendais vraiment de voir ce qu’allait donner MXGP 2020. Globalement, j’en ressors plutôt satisfait, mais assez déçu tout de même de son mode « Carrière », archi classique. Toutefois, il n’en demeure pas moins la meilleure expérience de jeu de moto-cross à ce jour.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox Series X   Temps passé sur le jeu8 heures
  Niveau de difficultéFacile   Jeu terminéNon

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