Test – Override 2 : “Mecha”mment creux

Lorsque l’on aborde le test d’un jeu vidéo, un monde d’opportunités se présente à nous. Comment le débuter, comment le structurer, de quels points parler,… ? Le but, bien sûr, est de transmettre au lecteur le ressenti général que nous avons eu. Généralement, ce n’est pas trop difficile, sauf qu’ici, avec Override 2 : Super Mech League, la tâche est relativement ardue. J’exagère à peine, il y a un Tutoriel, Quick Match, Versus, et le cœur du jeu : la fameuse Ligue. Les habitués l’auront compris, au final, il n’y a qu’un mode. Un nombre vraiment impressionnant pour un jeu vendu 30€ (minimum), j’en conviens. Cette nouvelle surprendra certainement les joueurs d’Override : Mech City Brawl paru en 2018. Ce dernier proposait une campagne, certes limitée et redondante, mais une campagne quand même ! Ici, rien de tout ça. C’est d’autant plus surprenant qu’Override 2 est (roulement de tambours), à la surprise générale, la suite du premier opus !

Gundamn

Override 2 est un des rares jeux récents qui a pris le pari de nous amuser avec des Mecha. De gros robots, généralement humanoïdes, qui nous viennent tout droit de la culture japonaise. Dans le cas présent, 20 engins nous sont proposés. Un chiffre respectable vu leur variété esthétique. Manette en main, vous ne ressentirez aucune différence majeure. Certains se révèlent plus rapides, d’autres plus lents mais puissants, c’est plus leur design qui guidera votre choix. Les Mecha ont fait leur réputation par leurs affrontements surdimensionnés. Le choc du métal, les villes servant de terrain de jeu, parfois dans les airs, souvent sur terre. Ici, on restera ancré sur notre bonne vieille Gaïa, avec neuf arènes proposées. Ces dernières sont tellement petites qu’on les jurerait réservées au tutoriel, plutôt qu’au mode principal.

Pacific Trim

Le gameplay est aussi réduit comme peau de chagrin, avec une dizaine de coups en tout et pour tout. Les boutons de tranche servent aux attaques de base, voire aux attaques plus puissantes en appuyant sur deux touches simultanément. Les combiner crée des combos, ou des coups spéciaux (rechargeables). Les autres touches sont réservées aux contres et esquives. Le principe d’Override 2 est de se débarrasser de nos adversaires en les cognant, ou en utilisant les armes mises à notre disposition. Allant des poêles à frire aux bazookas, elles sont disséminées un peu partout dans l’arène. Elles permettent, tout comme les coups de base, de varier les attaques de proximité et à distance. Mais dans l’ensemble, chaque match se résume à une foire d’empoigne bordélique comme ce n’est pas permis.

La caméra qui tente de suivre l’action tournoie dans tous les sens, avec des stages qui parfois se déroulent sur deux niveaux. Tout cela n’aide vraiment pas à la compréhension de l’action et encore moins à tout semblant de stratégie. Pour donner l’illusion d’une progression, les développeurs ont inclus une monnaie in-game. Elle permet d’améliorer son Mecha au fur et à mesure de l’avancée dans la ligue. Mais dans l’ensemble, les matchs se suivent et se ressemblent, poussant parfois notre patience dans ses derniers retranchements.

Cyber-étron

Les habitués des jeux modernes l’auront peut-être compris, Override 2 : Super Mech League est pensé pour le multi. Et comme tout représentant du genre, il faudra se connecter aux autres joueurs pour pouvoir démarrer. Sauf que les serveurs sont archi-vides. Les développeurs l’avaient visiblement anticipé, proposant avant chaque match la possibilité de jouer en solo. Comme mentionné plus haut, vous retrouverez 4 modes (et un garage). Le tutoriel se joue tout seul, les Quick Match et Versus pourront se dérouler à deux et la Ligue jusqu’à quatre, en ligne ou en local. L'”histoire” (notez les guillemets) est tellement incongrue, qu’un développement de celle-ci ne servirait à rien. Présentée sous forme d’images fixes, elle se suffit à elle-même. J’insiste sur le fait qu’Override 2 n’est vraiment qu’une suite de combats, dénuée de toute ambition scénaristique. Les fans du premier volet sont prévenus…

Macross Plus

Une chose que l’on ne peut reprocher à Override 2 est son aspect graphique. Que ce soit les Mecha ou les décors, c’est très coloré. A tel point que l’on pourrait appuyer sur “acheter”, rien qu’en voyant les images du Store. Le jeu est optimisé Xbox Series X, avec des chargements réduits et une fluidité à toute épreuve. Aucun doute, il se révèle “tape à l’œil”, mais son aspect technique est bien la seule chose qui vous fera revenir.

Conclusion

Override 2 : Super Mech League restera une interrogation pour nombre de joueurs. Après un premier épisode imparfait mais prometteur, nous avions de l’espoir. Mais en retirant tout ce qui pouvait nous faire revenir, à savoir un scénario digne de ce nom, les développeurs ont commis un rétropédalage incompréhensible. Joli à regarder mais creux, il est difficile de le recommander, même pour un fan de Mecha. Il nous reste un jeu de combat générique, qui aura plus sa place dans la section F2P, que dans la section payante du Store.

Critères d’accessibilité

Conditions de test