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Test – Persona 5 Royal, carte de visite vers les confins de la psyché

Comme un plat raffiné, Persona 5 Royal est déconcertant au début avec toutes ses saveurs différentes. Il révèle tout son potentiel et sa maîtrise au fur et à mesure des bouchées que l’on prend. On commence à la fourchette et au couteau pour le disséquer sous toutes ses coutures. Puis, on y retourne volontiers à la cuillère en sauçant la moindre goutte qu’on aurait pu oublier. Bas les masques, c’est l’heure de la pièce de résistance : les Voleurs Fantômes à la royale !

NDLR: si vous voulez l’avis d’un spécialiste de la licence, allez lire les nombreux tests déjà en ligne. Autrement, venez découvrir vos désirs les plus enfouis.

De lycéen à voleur, il n’y a qu’un masque

Luxe, faste, tension. Le ton est donné dès le début du jeu. Pas le temps de souffler, on est catapulté au sein d’une intrigue dont on ne connaît rien. Rapidement, on comprend que c’est toute une phase de tutoriel qui s’ouvre pour présenter une partie des mécaniques de jeu. On se retrouve aux commandes de notre héros, Joker, en pleine évasion d’un braquage de casino. Malgré une grande agilité et beaucoup de chances, notre protagoniste est trahi par les siens et est capturé par la police. En salle d’interrogatoire, notre sort semble scellé avec une figure d’autorité ayant déjà tiré ses propres conclusions. Jusqu’à l’arrivée d’une femme qui parait prête à écouter notre histoire et notre version des faits. C’est là le début du bal des flashbacks que fera le récit entre les évènements passés que l’on pourra influencer et la situation actuelle.

Comme souvent dans le genre, le personnage principal doit parcourir la route du héros pour découvrir sa vraie nature. C’est ainsi qu’on incarne un lycéen au casier judiciaire injustement rempli. En quête de sens et de sa place dans la société, il tente de repartir de zéro au sein d’un nouvel établissement et domicile. Des évènements étranges vont le conduire à découvrir une part cachée de sa personnalité et ainsi sa Persona, représentation sous forme d’entité de celle-ci. Va ainsi s’ouvrir, un deuxième aspect important du gameplay : la vie lycéenne. Persona 5 Royal fait la part belle aux temps forts RPG et à une partie gestion au travers d’un rythme scolaire où les deux s’entre-mêlent. Les matins sont généralement dédiés aux cours qui mettront votre culture générale – et japonaise – ou bien réflexes à l’épreuve. C’est dans celle-ci que vous trouverez de nouvelles cibles, améliorerez vos stats sociales et psychologiques ou bien approfondirez la relation avec vos amis. Il faudra conjuguer les deux pour avancer dans l’histoire. En effet, il n’est pas possible de se défaire de l’un ou l’autre.

D’ailleurs, on peut vite être submergé par le nombre d’informations et mécaniques de jeu. Il y a beaucoup de choses à comprendre et à se rappeler lesquelles communiquent entre-elles. À raison d’au minimum trois façons d’augmenter chaque statistique sociale, le système de création de Persona, les interactions avec les PNJ, connaissances scolaires à retenir pour les examens, etc. Soyez bien accroché !

Arsène de trèfle qui pique ton cœur

Le monde de Persona 5 Royal se décompose en deux parties : le monde réel et le Métavers. Ce dernier est la partie dans laquelle se déroule l’ensemble des combats. C’est aussi là où la véritable nature de la psychologie d’une personne s’incarne et ses désirs profonds prennent vie sous forme de trésor. Car c’est bien là votre rôle. Vous êtes un Voleur fantôme, une personne capable de pousser les individus à se réformer en avouant leurs crimes, affrontant la part sombre de leur cœur Mais comme le disait une araignée humanoïde : un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Les conséquences peuvent en effet être dramatiques si les alter egos du Métavers viennent à mourir. Ayant le pouvoir de retirer les désirs pervers d’une personne, ils peuvent aussi créer une rupture psychique de leurs cibles, conduisant à la mort.

Cette gestion du pouvoir est d’ailleurs l’un des thèmes forts du titre. Aussi bien dans l’approche narrative que dans les choix de gameplay. Par exemple, les ennemis que l’on affronte sont également de possibles persona à capturer. Pour ce faire, il faudra les affaiblir sans les tuer pour entamer un dialogue et tenter de les rallier à votre cause, ou bien qu’ils laissent un objet ou de l’argent derrière eux. En faisant cela, vous acceptez aussi de gagner moins d’expérience. Même votre conviction est remise en cause au cours de l’histoire, faisant s’interroger le joueur sur le bien-fondé des actes qu’il commet.

Un écrin survitaminé pour une version royale

Niveau réalisation, le titre brille par sa bande sonore qui vient parfaitement complimenter le gameplay. Tantôt jazzy-funk dans les phases d’explorations du monde réel, elle laisse place à des sonorités technos pour les moments d’intrigue et suspense. Les environnements sont jolis sans être transcendants, avec une belle variété. L’extravagance est naturellement réservée au monde du Métavers qui remplit à merveille sa fonction de toile blanche aux désirs pervers des antagonistes. Le parti pris de conjuguer vie scolaire avec RPG apporte un rythme qui est plus lent au déroulé de la narration. L’ajout d’un mode avance rapide permet de combler cette faiblesse pour certains échanges qui n’apportent rien de tangible.

On peut se demander quelle est la valeur ajoutée de cette édition royale par rapport à son ainé. Il faut bien comprendre qu’il s’agit plus qu’une simple surcouche ou réédition. La trame scénaristique reste la même, mais Persona 5 Royal apporte un semestre de cours entier en plus avec tout ce que ça comporte. Un chapitre épilogue, des cinématiques, échanges avec les PNJ, opportunités sociales, mini-jeux, etc. Elle apporte aussi deux personnages jouables supplémentaires avec Kasumi Yoshizawa et Takuto Maruki. L’un d’entre eux est d’ailleurs au cœur d’un twist important au cours de l’histoire. Ça ne s’arrête pas là. Nouvelles personas à capturer ou fusionner, des donjons additionnels et boss secrets en plus, énormément de petits ajouts qui améliorent l’expérience de jeu. Même ceux ayant fait la version de base peuvent prendre du plaisir et y trouver une forme de découverte du récit.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✔ Taille couleur de police ✔ Identification de la personne qui parle
✔ Marquage des ennemis ✔ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✔ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✔ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✔ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV1080p   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox Series S   Temps passé sur le jeu11 heures
  Niveau de difficultéClassique   Jeu terminéOui

1 Comment

  1. Miragekey

    21 October 2022 at 13h59

    Vraiment un super test.
    “Arsène de trèfle qui pique ton cœur” j’ai adoré.
    Un très bon JRPG, je vous le conseil.

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