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Test – Rainbow Six Extraction, difficile de s’en extraire !

Tom Clancy’s Rainbow Six Extraction comporte à mes yeux tout ce que l’on pouvait lui demander. Mieux même, il vient offrir un havre de paix aux joueurs et joueuses qui se seraient lassés du grand frère Siege. La réussite technique est indéniable, malgré un seul et unique crash de mon côté, un simple incident isolé. Le défi est adaptable à tous et toutes, et l’intérêt suffisamment grand pour s’y attarder un bon moment. Il faudra néanmoins qu’Ubisoft propose du contenu post-lancement de manière régulière. Enfin, on appréciera la possibilité de parcourir l’intégralité du titre en solo, la coopération n’étant pas obligatoire. L’accès au service Xbox Live Gold est néanmoins nécessaire, mais Extraction est arrivé dès sa sortie dans le Game Pass… Toutes les planètes sont donc alignées pour que vous défendiez la nôtre contre les Archéens. Moi en tout cas, j’y retourne.

Plus que l’héritage, la continuité de Rainbow Six Siege

L’univers des titres estampillés Tom Clancy est particulièrement cher à mon cœur. Je ne rate rien de la licence Rainbow Six qui, pour moi, allie parfaitement action et réflexion. Mais voici six ans qu’Ubisoft n’avait plus rien proposé de neuf. Pas besoin : Rainbow Six Siege est devenu un mastodonte du multijoueur, notamment sur la scène professionnelle. Il s’est tellement rentabilisé qu’il fait désormais partie du Game Pass, et ne surprendrait personne s’il devenait free-to-play. Bien entendu, j’y ai passé des centaines, que dis-je, des milliers d’heures. Pas toujours des heures de gloire, mais comme défouloir intelligent, il a fait son office. Ce qui péchait dans le Siege, comme souvent hélas avec le JcJ, c’est le facteur humain. Tout en travaillant pour réduire la toxicité de sa poule aux œufs d’or, Ubisoft a donc eu la bonne idée d’imaginer un spin-off centré sur la coopération. Deux ans et demi après son annonce, Rainbow Six Extraction, anciennement Quarantine, est enfin arrivé. En puisant dans les plus grandes forces de son aîné et en proposant de bonnes innovations, le nouveau venu dispose d’un immense potentiel. Tour d’horizon, mais pas trop long, car il faut que je retourne combattre le parasite juste après.

Extraction reprend l’un des arcs narratifs de Rainbow Six Siege les plus développés et les plus appréciés, l’évènement Outbreak du printemps 2018. Celui-ci proposait une expérience à trois joueurs, contre des vagues de monstres issus de la contamination d’un parasite extraterrestre. Pour combattre les créatures appelées Archéens, deux nouveaux Opérateurs étaient déployés : Finka et Lion. Et ceux-ci s’avèrent être les deux personnages les plus efficaces du nouvel opus… Coïncidence ? Bien sûr que non.

Ubisoft reprend ici tous les éléments utiles d’Outbreak, et en magnifie certains. Dix-huit des agents de Siege sont jouables, dont neuf dès le départ et les neuf autres à débloquer au fil du jeu. Nul doute que ce roster viendra à s’étoffer avec le temps. Les compétences iconiques de chacun d’entre eux sont de retour. Ash, Thermite et Mira assurent quant à eux la cohésion scénaristique et le soutien logistique, à travers les cinématiques ou en voix off pendant les missions. Je l’avoue, voir ces trois-là prendre vie à ce point m’a fait chaud au cœur.

Et au sens plus large, Extraction bénéficie d’un travail supplémentaire d’écriture qui plaira sans conteste aux aficionados de la licence Rainbow Six. Les personnages, les organisations et les lieux emblématiques de Siege sont évoqués avec plus ou moins de détail dans le Codex, l’encyclopédie du titre. C‘est du fan service, oui, mais du fan service intelligent, bien écrit, pas forcé. Il n’est pas jeté au visage des joueurs et joueuses, il est juste là, prêt à être consulté. En fouillant un peu, j’ai ainsi appris que deux Opérateurs s’étaient mariés et avaient eu une petite fille. Aucune conséquence sur le gameplay, mais cela intensifie l’immersion, et surtout renforce l’identification et l’implication envers les agents. Si au premier abord Extraction semble donc très éloigné de l’œuvre originale de Tom Clancy, Ubisoft a veillé à bien renforcer l’aspect humain comme le faisait l’écrivain, et a réussi.

Le plaisir de la rejouabilité

Entrons dans le vif du sujet avec quelques chiffres tout d’abord. La géographie de Rainbow Six Extraction se compose de quatre régions, chacune comportant trois cartes elles-mêmes découpées en trois sous-zones. Soit un total de 36 terrains d’action dans lesquels vont se tenir les diverses missions. Ces dernières offrent un éventail de 11 possibilités, parmi lesquelles la traque d’ennemis, la reconnaissance de zones, ou bien entendu l’extraction d’un Opérateur capturé. Et avec quatre modes de difficulté distincts, la durée de vie offerte est plutôt honorable. Je n’avais pas lancé la moindre partie que je salivais déjà… mais Ubisoft ne s’arrête pas là.

Rainbow Six Extraction propose en effet un système de progression des plus agréables. Les joueurs et joueuses peuvent faire monter leur compte jusqu’au niveau 30, en déverrouillant au passage des gadgets (explosifs, drones, armures…) qui seront communs à tous les agents. Et ceux-ci peuvent voir leur niveau individuel augmenter jusqu’à 10, avec à la clé le déblocage d’armes et compétences plus efficaces, ainsi que d’éléments cosmétiques. Après 25 heures et sans forcer, ma progression globale est à 18 et je dispose de trois avatars de niveau 10, il y a donc encore pas mal de boulot qui m’attend… et c’est tant mieux. Le titre pousse ainsi à découvrir de nouvelles possibilités avec les différents personnages, et à ne pas se cantonner à un seul agent. Cela va d’ailleurs avoir une importance capitale, car vous ne pourrez pas avancer indéfiniment avec un seul et même Opérateur.

Les Archéens tiennent bon…

Le véritable sel du jeu, c’est en effet le système de santé des personnages. Réussir une mission complète, appelée Incursion, c’est traverser les trois sous-zones d’une même carte en un seul morceau, en ramenant l’équipe au complet et en évitant de perdre trop de points de vie. Si un Opérateur tombe au combat ou s’il s’en sort de justesse, il deviendra inutilisable par la suite. Un agent capturé devra être récupéré des mains des Archéens, et cela constituera l’une des trois tâches de l’Incursion suivante. Un avatar simplement blessé aura quant à lui besoin de temps pour reprendre des forces. Quelqu’un a dit Dead By Daylight ? Loin d’être une contrainte ennuyeuse, la mécanique représente un challenge que chacun appréhendera à sa manière. Pour moi, il s’agit simplement de ne jamais se faire prendre et de tout le temps avoir mes agents prêts à repartir au feu. Oui, je suis perfectionniste, et alors ?

Réussir une expédition demandera donc de la tactique et de la minutie. Et bien entendu, parce que c’est tout l’intérêt d’un Rainbow Six, il vous faudra de la communication et de la coordination si vous partez à deux ou trois. La menace parasite vous le fera d’ailleurs très vite comprendre. Du simple Écorcheur qui viendra vous attaquer au corps-à-corps au terrible Alpha capable de faire naître des alliés indéfiniment, l’écosystème Archéen est complet, organisé et sans merci. Chaque variété de monstre a ses propres forces et faiblesses, et aborder une situation de la mauvaise manière sera fatal. Par exemple, j’ai mis une soirée entière à comprendre qu’une bébête était plus sensible aux grenades flash qu’aux fumigènes. Mais j’étais tout de même content d’avoir été mis en difficulté !

Et ce, pour la simple raison que c’est technique, oui, mais pas insurmontable. Des mini-défis appelés Études, vont vous guider pas à pas dans la compréhension du parasite et les moyens de le combattre. Ainsi, vous ne devriez pas vous sentir trop dépourvu lorsque vous rencontrerez votre premier Prothéen, forme ultime d’ennemi qui clone aléatoirement l’un des Opérateurs du jeu.

…et le jeu aussi !

Il y a bien entendu des situations qui pousseront à l’action, même si elles sont normalement moins nombreuses que les phases d’infiltration. Les combats contre un Prothéen en sont l’exemple type. Il y a également le “Protocole Maelström”, ce mode où ce ne sont non pas trois mais neuf sous-zones qu’il faudra terminer, avec cette fois une difficulté croissante. Il s’agit de l’actuel endgame, mais Extraction se prête particulièrement à un système de raids et je ne serais pas surpris qu’Ubisoft en fasse vite l’annonce. Le “Protocole Maelström” dispose par ailleurs d’un système de classement de joueurs et joueuses, qui n’est pas sans rappeler celui de Siege. Le frisson de l’arène m’y appelle déjà…

Tous ces moments plus nerveux ont été un bon moyen de tester l’aspect technique. Lorsque l’action s’agite, le taux de rafraîchissement ne bronche pas. Les jeux de lumière sont honorables en toute circonstance, même si certains environnements auraient mérité une version “de jour”. Le titre laisse parfois une impression d’obscurité constante lorsqu’on s’attarde sur certaines cartes, chose nécessaire pour remplir tous les objectifs secondaires. Côté oreilles, il n’y a jamais de bouillie sonore même en présence de nombreux ennemis. Les musiques, très réussies, renforcent l’ambiance sans se faire trop présentes, un excellent équilibre.

Sur d’autres phases plus calmes, j’ai pu m’attarder un peu plus sur le théâtre des combats. Les multiples sas et laboratoires renvoient bien vite au cousin The Division. Une garderie infestée de monstres me rappelle quant à elle, et avec émotion, un certain Dead Space. Et les références sont encore plus nombreuses, en témoigne la figurine du célèbre Tachanka croisée sur l’étagère d’une zone de San Francisco. Dans l’ensemble, les décors sont inspirés, encore un bon point pour l’immersion.

Test réalisé par Shard.

Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✔ Identification de la personne qui parle
✔ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✔ Option daltonisme ✔ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

Détails TV4K 60 fps Jeu fourni par l’éditeurnon
ConsoleXbox Series X Temps passé sur le jeu25 heures
Niveau de difficultéDangereux (2/4) Jeu terminéNon applicable

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