Annoncé lors de l’Ubisoft Forward de 2020, Riders Republic était présenté comme étant la suite spirituelle de Steep. Mélangeant plusieurs disciplines de sports extrêmes, la nouvelle licence d’Ubisoft semblait très prometteuse et beaucoup de joueurs ont pu s’y essayer avant sa date de sortie définitive. Mais que vaut le nouveau titre d’Ubisoft Annecy ? La réponse dans ce test qui promis, ne vous donnera pas le vertige !
Préparez-vous à dévaler la pente !
Vous voilà dans la peau d’un rider, prêt(e) à traverser les pistes pour être parmi les meilleurs. Inutile de vous détailler un peu plus le scénario, vous n’êtes de toute manière pas là pour ça, mais pour les sensations fortes. Ainsi, ce ne sont pas moins de trois types de disciplines que vous pourrez essayer : le vélo, le ski/snow et l’aérien (avec les wingsuits et le rocket wing). Celles-ci sont réparties en deux styles. Les courses où il faudra être le plus rapide et les tricks, épreuve où il faudra faire un maximum de points en enchaînant les figures. Et également, le titre mélangera lors d’événements spéciaux, les différentes disciplines, histoire de varier encore plus les plaisirs.
Après une courte personnalisation de votre personnage et une introduction d’une heure pour vous adapter aux mécaniques de gameplay, vous pouvez vous lancer où vous le souhaitez. Riders Republic offre une large carte et un mode ouvert ainsi qu’une belle liberté d’exploration. Vous êtes également libres de parcourir ce monde via le monde “Zen”, sans courses ni joueurs, rien que la carte et vous. Cependant, si vous ne souhaitez que lancer les épreuves, vous devrez tout de même passer par la case exploration pour vous rendre au point et ainsi les démarrer. Je trouve ça un poil pénalisant, surtout qu’au final, le monde ouvert ne propose pas particulièrement une plus-value en dehors du mode photo.
En parlant d’ailleurs du mode photo, vous pourrez vous arrêter à n’importe quel moment du jeu et ainsi dégainer votre meilleur cliché. Les environnements sont d’ailleurs assez variés entre de larges forêts boisées, des montages vertigineuses glacées et des canyons désertiques et arides. Petit bémol ici, j’ai eu cette petite sensation que les environnements ne s’enchaînaient pas de manière très cohérente. En effet, on observera qu’on peut rapidement passer du désert aride à la montagne enneigée, un choix plutôt étonnant.
L’aspect multijoueur au centre du titre
Du côté des courses, vous pourrez donc vous frotter aux autres joueurs à l’instar des drivatars de Forza. Vous n’avez donc pas forcément besoin d’attendre dans un lobby pour en démarrer une. Elles sont d’ailleurs découpées en quatre niveaux de difficulté et dès lors que vous en terminez une, vous débloquerez des équipements colorés dotés d’un niveau de rareté. Un peu comme dans les looters/shooters, vous disposerez de matériel de plus en plus performant, classé par code couleur, vous offrant ainsi un meilleur confort pour vous frotter aux difficultés plus élevées. Une idée originale pour le genre, qui pousse à aller chercher les meilleurs équipements. Seul reproche ici, on ne peut pas comparer les statistiques des objets acquis, ce qui nous force à passer sur chacun pour choisir, dommage.
Au fur et à mesure de votre progression, vous obtiendrez également des étoiles. Celles-ci vous serviront à débloquer de nouvelles courses et dans la finalité des “Big Events” et “Boss” qui eux-mêmes vous rapprocheront de votre objectif ultime : le Riders Ridge Invitational. Ici, vous disposez d’une barre d’expérience par discipline et chaque niveau supplémentaire vous offrira un équipement de meilleure qualité. Vous pourrez également débloquer différentes tenues, émotes et cosmétiques de deux manières. Soit en obtenant des Bucks, la monnaie du jeu ou en achetant, avec votre argent, des Republic Coins. Sachant que les éléments disponibles en boutique ne sont que cosmétiques et donc pas calquées sur un modèle pay to win, rien ne force la main pour dépenser et acquérir le précieux sésame.
Globalement, les sensations sont vraiment réussies, notamment lorsqu’on adopte la vue à la première personne. C’est surtout le cas dans les disciplines aériennes, la sensation de vitesse est clairement là, nous poussant ainsi à s’essayer à des mouvements dangereux qu’on n’oserait pas dans la vraie vie. Pour le reste, je vous conseille d’opter pour la vue à la troisième personne, notamment lors des épreuves de tricks car la caméra changera automatiquement dès que vous exécuterez une figure. Dans tous les cas, une simple pression sur le joystick droit suffira afin d’opter pour le meilleur angle de caméra. Notons également une belle volonté de faire un jeu sans prise de tête et complètement déjanté, avec des tenues particulièrement… exotiques telles que des déguisements de girafes ou de T-Rex, ça reste drôle. Enfin, si vous avez aimé The Crew 2, il y a de grandes chances pour que ce Riders Republic vous séduise. En effet, le modèle est le même : une large carte à sillonner et différentes épreuves à parcourir. Le mélange avec Steep est également bien amené, rien à redire à ce niveau-là.
Du fun et encore du fun
Riders Republic est un titre massivement multijoueur et il est donc normal de se frotter à des parties contre d’autres riders. Ainsi, ce sont trois modes de jeu spécifiques qui vous sont proposés : tout d’abord le tricks battle. Dans ce mode, vous devrez jouer en équipe de six et accumuler le maximum de points pour gagner. Le FFA course, un mode où vous jouez en individuel contre de vrais joueurs sur des courses. Et enfin le Playlist Bienvenu SDB qui est un mode où vous parcourez les courses des Shackdaddy Bandits, un contenu particulièrement déjanté.
Le gameplay est également très bien calibré et amené. Relativement proche de l’arcade, le fun est bien présent et les erreurs sont permises. En effet, vous pourrez toujours revenir un poil en arrière si vous avez raté un checkpoint ou un point de saut (comme dans un Forza par exemple). Mais attention, l’utiliser reviendra à perdre du temps sur vos concurrents. On notera également une bande-son qui colle parfaitement à l’ambiance que le titre cherche à retranscrire. Entre le rock des groupes tels que Green Day ou The Offspring ou des sonorités plus orientées électro ou qui donnent cette envie d’évasion, c’est parfait ! Le sound design est également bien calibré et les différents bruitages propres à la glisse ou aux sensations de vol nous propulsent littéralement.
Malheureusement, la pente est aussi glissante
Malgré ses qualités, Riders Republic souffre d’une technique pas vraiment optimisée. En 15 heures, mon jeu a crash pas moins de huit fois, dont deux où j’ai carrément dû redémarrer ma console et un dans les menus. Difficile donc de vouloir continuer à jouer surtout lorsqu’on commence à s’immerger dans l’ambiance du titre. Ajoutez à cela des graphismes pas toujours au top, surtout lors des cinématiques qui donnent cette sensation que les textures bavent. J’ai également pu constater du clipping lors des courses aériennes avec des arbres qui apparaissaient en retard par exemple. En général, ça ne me dérange pas, mais ici, j’avoue que j’en attendais quand même un peu plus. Surtout que je joue sur Xbox Series X, je n’ose pas imaginer le résultat sur Xbox One. On notera aussi une physique pas toujours au niveau. En effet, il peut arriver que votre personnage chute à des endroits peu probables ou à l’inverse ne chute pas là où il faudrait. On espère que ça s’améliore à ce niveau-là via des correctifs.
Un élément qui me dérange également, la connexion obligatoire aux serveurs Ubisoft. Au cours du jeu, je n’ai jamais réellement eu cette sensation de devoir absolument jouer avec d’autres personnes alors que le titre reste une expérience massivement multijoueur. Rien ne vous encourage à interagir avec les autres et c’est bien dommage. Alors évidemment, vous pouvez vous connecter avec vos amis dans un même groupe et arpenter ce monde avec eux. Mais pourquoi ne pas simplement en profiter en solo avec des IA et donner le choix de jouer en ligne ? Surtout que le jeu ne fonctionne pas avec le Quick Resume, vous devrez obligatoirement le relancer car la connexion ne se fait pas avec les serveurs lorsque vous le relancerez. Alors un conseil, désactivez-le, car vous aurez beau revenir au menu principal, Riders Republic refusera de se connecter.
Ajoutez à cela un nombre beaucoup trop élevé de collectibles qui seront dissimulés dans le monde ouvert et qui n’apportent pas grand chose. Un mode éditeur de niveau est également présent, mais qui ne donne pas particulièrement envie de s’y intéresser. En effet, vous devrez d’abord parcourir votre tracé avant de pouvoir l’éditer, il ne sera pas possible de choisir un endroit de la carte pour le faire à main levée.
Conclusion
Riders Republic arrive à proposer un contenu riche et des épreuves funs à parcourir. Entre vélo, ski ou épreuves aériennes, les sensations sont là et la liberté d’exploration bien présente. On notera une belle envie de faire un mélange qui fonctionne entre Steep et The Crew 2. Cependant, la technique est clairement en dessous, surtout sur Xbox Series X, avec ces graphismes datés et ses nombreux plantages qui ne donnent pas envie de relancer le jeu immédiatement. La faute également à une connexion obligatoire aux serveurs d’Ubisoft qui de mon point de vue, n’est pas justifiée. Mais attention, le tableau n’est pas entièrement noir. Je vous conseillerai d’attendre les prochains patchs pour profiter pleinement du titre ainsi qu’une baisse de prix, la frustration sera probablement moins présente.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | ||
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 15 heures | |
Niveau de difficulté | Standard et Pro | Jeu terminé | non |
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