Pour qui ne connaîtrait pas la formidable épopée de la Banner Saga il faut remonter 6 ans en arrière. Un Kickstarter mettait sur les rails un jeu qui, sans bouleverser les codes, allait se les approprier et en accoucher de deux premiers épisodes particulièrement réussis. Nous voilà donc arrivés au troisième censé mettre un terme à la série de Stoïc Game. C’est donc le cœur un peu lourd et bourré d’à priori sur les conclusions de la saga (coucou Mass Effect) que j’entame mon périple.
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Premier point à soulever, Stoïc Game permet aux petits nouveaux de regarder un (très bref) aperçu des deux premiers épisodes. Ceci permettra donc à tous de se faufiler dans le jeu en cours de route mais je ne peux que déconseiller cette méthode. Bien que particulièrement pratique, la cinématique ne vous introduira pas les personnages, l’univers très riche et surtout les émotions découlant de vos précédents choix (et croyez moi ils auront des conséquences).
Une fois n’est pas coutume le jeu démarre alors que nous suivons l’aventure de deux groupe. L’un à Arberrang, la capitale des hommes, et l’autre constitué par une bande de joyeux lurons partant pour une mission suicide au cœur même de l’obscurité afin de, pourquoi pas, sauver le monde.
La Brousse Banner
Maintenant le décor planté, place a la baston, ou plutôt aux préparatif, car oui The Banner Saga est un jeu stratégique avant tout. Il faut prendre soin de votre groupe posté à la capitale en gérant son moral et son inventaire tandis que de l’autre coté, dans l’obscurité, c’est le temps qui fait défaut et sera la clef de votre réussite. Cette démarche, plutôt lourde à encaisser au démarrage, trouve son sens lors de la deuxième partie du jeu où le sentiment d’urgence se fait réellement sentir. Cela permet au final de capter l’attention puisque nous évoluons sans cesse dans deux univers différents possédant leurs propres codes.
The Banner Emblem
Difficile pour moi, fan de Fire Emblem, de ne pas vous faire le parallèle sur le système de combat puisque celui ci se déroule au tour par tour, dans des cases définies possédant leurs avantages et inconvénient (feu, barrière etc…). The Banner Saga vous mettra face à vos erreurs de déplacement sans verser une larme de pitié. Osez être gourmant en voulant attaquer le premier en consommant vos points d’actions et vous serez souvent sévèrement puni.
C’est la un point qui aurait pu être positif si le mode facile proposait une réelle alternative pour les néophytes et non une désactivation simple du cerveau de vos adversaires qui viendront gentiment s’empaler sur vos lames. Bref vous voilà prévenu, vous êtes face a un tactical exigeant, et les bourrins du fond de la classe ne prendront sûrement pas plaisir à jouer à ce titre.
Conclusion
The Banner Saga se savoure en entier, difficile de conseiller le troisième épisode a celui n’ayant pas joué aux deux autres. C’est un titre complexe, à la réalisation graphique et sonore majestueuse, proposant une narration mature doté de réels choix impactant votre univers. Certes il ne se laissera pas dompter par tous, mais comme Bucéphale il saura vous emmener loin pour peu que vous le compreniez.
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