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Test – Trailblazers, enfin un jeu de course coop !

Quand le studio de développement est formé par des anciens de Codemasters, Lionhead et Bizarre Creations et que le jeu est décrit par la presse et par les joueurs comme la rencontre de Wipeout et Splatoon, autant dire que les attentes sont forcément très élevées ! C’est donc avec un mélange d’excitation et d’appréhension de voir mes attentes anéanties que je me lance dans le test de Trailblazers, l’occasion au passage de voir si Supergonk arrivera à laisser sa trace avec son premier jeu.

Fan service

Le jeu donnait déjà l’eau à la bouche dans les premiers trailers diffusés par Supergonk et cela ne fait que se confirmer une fois le jeu lancé. Avec quelques traits de cellshading pour les voitures et les personnages, des effets de reflets à foison et des couleurs pétantes, la palette proposée par Trailblazers attire l’œil d’une manière que l’on voit encore trop peu souvent dans les productions Xbox. Comme si cela ne suffisait pas, ce petit vent de fraîcheur côté graphismes est accompagné par une bande son aux petits oignons !

Quoi de mieux pour accompagner un jeu de ce style que des musiques issues de labels indépendants qui feront furieusement penser à Jet Set Radio ? Car c’est bien de cela dont il s’agit dans Trailblazers, un jeu de course au principe novateur, dans un enrobage à la Jet Set Radio. Ça donne envie non ? Si comme notre cher MechaSokoj vous êtes de ceux qui crient au sacrilège dès que l’on brandit une licence Sega à tort et à travers, je vous laisse vous faire votre idée sur ce point en regardant une des vidéos de gameplay réalisée par TinouCLT ! En ce qui me concerne en tout cas, je suis conquis !

Un jeu de course coopératif

Au-delà de son enrobage aux airs de bonbon acidulé qui fait du bien à mon petit cœur de fan des productions Nintendo, Trailblazers s’appuie surtout sur un concept de gameplay jamais vu auparavant qui a de quoi séduire. Vous avez peut-être déjà entendu « Wipeout » ou « Splatoon » pour décrire le jeu, mais pour quelle raison au juste ?

C’est grâce à ce principe que Trailblazers réussit là où Mario Kart et les autres jeux de course arcade échouent : proposer un bon jeu de course jouable en équipes.


Tout d’abord car dans ce jeu de course, vous piloterez des bolides futuristes qui foncent à toute allure, à la manière d’un Wipeout donc, sans être aussi précis et punitif qu’un F-Zero. Mais aussi parce que vous pourrez peindre le circuit de la couleur de votre équipe (oui on parle de l’aspect Splatoon là). La trainée de couleur que vous laisserez sur la piste permettra ensuite aux membres de votre équipe de bénéficier d’un boost s’ils passent dessus. C’est grâce à ce principe que Trailblazers réussit là où Mario Kart et les autres jeux de course arcade échouent : proposer un bon jeu de course jouable en équipes.

En effet, des tentatives de stratagèmes se mettront assez vite en place pendant les courses puisque la jauge de peinture est limitée, et qu’il n’est pas possible non plus de bénéficier du boost quand on est en train de peindre la piste. Un travail d’équipe bien réalisé permettra ainsi de se relayer et optimiser au maximum les capacités lorsqu’elles sont disponibles. Les différents personnages ont d’ailleurs tous un équilibrage différent selon les axes peinture, boost et maniabilité et la composition de votre équipe aura donc aussi son importance. Une course de Trailblazers consiste donc à trouver le bon dosage entre prendre la bonne trajectoire pour gagner du temps, peindre le circuit pour offrir du boost à ses coéquipiers et suivre les traces pour profiter d’un boost de vitesse.

Pas de Kudos mais presque

Pour gagner une partie de Trailblazers, il ne faudra donc pas uniquement passer la ligne d’arrivée en premier. Le classement sera établi en fonction du score de chaque joueur : des points en fonction de votre position d’arrivée, de la surface que vous aurez peint pendant la course puis des boosts que vous aurez utilisé. Ces 3 composantes principales établiront donc le score final de la course, ce qui s’avère être un bon moyen de satisfaire les joueurs qui n’arrivent jamais à atteindre le podium dans les jeux de course classiques.

Les choses se compliquent nettement par contre lorsqu’il s’agit d’engranger les fameux points ! A la manière d’un Project Gotham Racing ou plus récemment de Forza Horizon, plus vous enchaînerez les prouesses, plus vous amasserez des points. En revanche, ces points ne seront comptabilisés que si quelques secondes s’écoulent sans que vous n’ayez peint, dérapé ou utilisé une bande boost et seront perdus si vous percutez un obstacle ou les rails du circuit. Inutile de vous dire que lorsque vous roulez avec le combo de boost au maximum, le risque de perdre tous les points en cours à l’arrivée d’un virage serré est assez élevé. Il y a donc une importante notion de score / risque dans le jeu, qui le rend intéressant pour les joueurs chevronnés mais peut-être aussi trop complexe pour les joueurs occasionnels, ce qui peut être dommage pour un jeu de course de ce genre.

Une campagne en guide de tutoriel

Pour apprendre toutes les subtilités du jeu, mais aussi s’essayer à la dizaine de circuits et aux huit personnages, Supergonk a décidé d’inclure un mode campagne jouable en solo. Dans ce mode, vous parcourez une vingtaine de chapitre composés d’une ou deux courses qui vous donneront chacune 3 missions à remplir : atteindre X points de peinture, arriver devant tel adversaire, terminer la course en moins de X minutes, faire partie de l’équipe avec le plus de points etc. Si ces missions ont le mérite d’apporter de la diversité aux différentes courses, elles donnent lieu à certaines situations étranges. Comme il suffit de remplir une des 3 missions pour passer à la course suivante, il arrive parfois d’avoir perdu la course mais d’avoir un petit dialogue montrant notre personnage qui se vente de sa prestation. Certes c’est du détail, mais cela fait drôle lorsque ça se produit.

Ces premiers pas avec le jeu permettront aussi assez vite de se rendre compte des quelques défauts du jeu. Certes le gameplay est plutôt bien dosé et les bolides sont agréables à manier, mais on se retrouve régulièrement dans les rails à cause de l’IA qui nous fonce dedans, parfois même parmi nos coéquipiers ! Si on ajoute à cela le fait que les rails ont la fâcheuse tendance à vous garder coincés sur quelques mètres, cela peut vite s’avérer frustrant !

Un multijoueur avec quelques limites

Si jusque-là Trailblazers empruntait la bonne route pour laisser sa trace parmi les jeux  de course arcade, il faut déplorer une petite sortie de piste du côté du mode online. On constate déjà un manque cruel de joueurs en ligne et ce malgré la présence d’une option de matchmaking crossplatform. Certes ce n’est pas la faute directe du développeur, mais peut-être qu’un jeu légèrement moins cher (il est proposé à 29 €) ou la présence d’une démo auraient pu atténuer ce problème. Espérons que la sortie du jeu sur Switch dans les semaines à venir vienne ajouter des joueurs sur ce mode.

Plus problématique encore, il n’y a pas de lobby dans lequel vous pouvez inviter vos amis ! Avec le manque de joueur en ligne actuellement il est certes  facile d’inviter un ami dans sa partie, mais cela ne sera peut-être pas le cas à chaque fois ! Cette absence de lobby rend également impossible une partie de Trailblazers de 6 joueurs en ligne avec uniquement ses amis. Dommage… Supergonk, on compte sur vous pour une mise à jour !

Par contre, il faut noter l’effort de rendre possible le jeu online en ayant 4 joueurs en local sur votre console. Certes cela reviendra au final à trouver 2 joueurs en ligne pour compléter la partie, mais c’est toujours bon à prendre. Cette bonne initiative met aussi en évidence un choix de game design qui peut paraître étrange. Pourquoi proposer un mode 4 joueurs en écran splitté dans un jeu qui se joue principalement en 3vs3 ? On devra donc toujours forcément subir l’IA dans nos parties de Trailblazers ? Cela rend l’absence de partie privée en ligne encore plus cruel (oui ce point me reste un peu en travers de la gorge).

Le podium ou pas ?

En résumé, Trailblazers propose un concept incroyablement rafraîchissant, mais cela l’éloigne de la facilité de prise en main que proposent les autres jeux de course arcade. On aura donc du mal à proposer à des amis ne connaissant pas le jeu une petite partie de Trailblazers comme on proposerait un Mario Kart. Il n’en reste pas moins un jeu qui fait du bien au genre et sur lequel on enchaîne les courses le sourire aux lèvres !

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