Test – Unpacking, un concept qui cartonne ?

La sphère indépendante est indéniablement le lieu où l’on trouve les concepts de jeux les plus originaux. Je veux dire, vous en connaissez beaucoup des AAA où vous incarnez un morceau de viande, une chèvre ou une oie diabolique ? Bref, Unpacking propose une expérience zen où le but sera de vider des cartons. Oui, vous avez bien lu.

Marie Kondō Simulator

Le principe est donc d’emménager. C’est-à-dire que vous vous retrouverez face à des cartons qu’il faudra déballer. Pour cela, il suffira juste de déplacer un curseur à l’aide du stick, d’appuyer sur A pour prendre et poser et B pour interagir (généralement, tourner ce que vous avez en main). Et ranger chaque objet à sa place ne sera pas forcément si évident que ça.

Car une fois les cartons intégralement vidés, les éléments qui ne seront pas à la bonne place clignoteront en rouge. Il faudra alors les replacer, quitte à modifier toute son organisation. D’autant plus qu’il faudra rapidement jongler entre plusieurs pièces de la maison. Il se peut très bien qu’une serviette de bain se retrouve empaqueté avec de la vaisselle, par exemple.

Là où réside le gros défaut du jeu, c’est que certaines choses sont difficilement identifiables à cause des graphismes rétro. Attention, ces derniers ont tout à fait leur charme, mais il manque, par exemple, une petite fenêtre qui s’affiche avec le nom de l’objet en main. Il ne sera donc pas aisé de trouver à quel endroit il appartient. Il faudra alors tâtonner en essayant plusieurs emplacements pour trouver le bon, et ainsi comprendre ce que c’était. Et encore, même en étant bien positionnés, certains restent pour moi un mystère.

Une narration loin d’être en carton

Là où Unpacking fait fort, c’est qu’il arrive à raconter une histoire sans cinématique, dialogue ou texte (ou presque). Rien qu’en déballant des objets. Des souvenirs de voyages. Des vêtements qui vous aiguilleront sur l’identité du personnage. Vous serez d’ailleurs spectateur de son évolution sans jamais le voir, à travers les années qui passent. Vous découvrirez ses centres d’intérêt, ses passions. Mais aussi ses réussites, ses échecs. Bref, une narration vraiment intelligente.

Les quelques textes présents dans le jeu sont d’ailleurs traduits en français. Et quelques options d’accessibilité sont présentes. Le titre propose même un mode où les objets n’ont pas besoin d’être situés dans leur lieu de prédilection. C’est-à-dire qu’il suffira de déballer tous les cartons en posant leur contenu n’importe où pour passer au niveau suivant. Si cette option permettra aux chasseurs malhonnêtes de succès d’obtenir un 1000G en moins d’une heure, ça ruinera complètement l’intérêt du concept.

En parlant de durée de vie, sachez qu’il vous faudra deux ou trois heures pour terminer les huit niveaux d’Unpacking. Vous serez accompagné tout du long par de la guitare sèche ou d’autres instruments relaxants. L’ambiance sera parfois mélancolique car traitant du temps qui passe et des souvenirs. Pour les plus créatifs, vous trouverez rapidement en jeu un appareil photo vous permettant de prendre des clichés du fruit de votre dur labeur, à savoir une pièce rangée.

Conclusion

Unpacking n’est clairement pas un jeu. C’est une expérience relaxante avec une petite touche de réflexion. Elle ne plaira pas à tout le monde, c’est évident, mais elle a l’avantage d’être accessible via le Xbox Game Pass (à l’heure où j’écris ces lignes). Sa narration intelligente et son ambiance chill pourront vous aider à vous poser quelques petites heures. Une agréable surprise, de mon côté.

Test réalisé par Jiteubey.

Critères d’accessibilité

Conditions de test