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Xpression Libre #08 – Et toi, tu joues aux jeux vidéo ?

Le jeu vidéo à rassemblé les communautés durant des années

Un coup de gueule ? Une réflexion à partager ? Une collection à présenter ? Prenez la plume, enregistrez-vous ou filmez-vous, envoyez nous ça à xpressionlibre@xboxsquad.fr ou venez nous parler sur Twitter  (@XboxSquadFr) et on se charge de publier sur le site une tribune qui vous est réservée. Pour en savoir plus sur Xpression Libre : Présentation et Règles

 


La tribune qui suit est à mettre au crédit de @RaphJV. A mi-chemin entre coup de gueule et pédagogie, elle s’adresse à tous qui en ont assez de passer pour des enfants, des adultes immatures ou, pire, des personnes stupides tout simplement parce qu’elles jouent aux jeux vidéo. On vous laisse lire et nous dire si vous vous reconnaissez dans la situation décrite !

Tu joues aux jeux vidéo toi ?

 

Cette sensation de ne pas être à sa place, de ne pas être conforme au monde qui vous entoure. Celle-là même qui nous fait dire que nous nous sommes trompés, que nous faisons une chose anormale. Vous la connaissez cette sensation ? Elle apparaît pour certains d’entre nous suite à cette phrase : « Tu joues aux jeux vidéo à ton âge ? »

De tous temps, les us sont amenés à être catégorisés. Par âge, par profession, par classe. Cela rassure quelque-part. Cela fait de notre société une chose plus ordonnée, plus normale. Certains s’y soustraient néanmoins, que ce soit dans la musique, l’art, la mode et le secteur qui nous intéresse : les jeux.

Si j’ai choisi ce mot, ce n’est pas par hasard. Vous qui me lisez, et moi, nous jouons aux jeux vidéos. Et si l’on simplifie un peu plus ce terme, on en arrive à dire que l’on joue à des jouets qui sont retranscrits sur un écran.

Des jouets…

 

Revenons un peu en arrière afin de comprendre pourquoi nous jouons avec des «jouets».

C’est début des années 80, avec le plein essor des jeux vidéo qu’il a fallu trouver un public pour ces produits. Si au début c’est plutôt les jeunes adultes de 25-35 ans qui étaient visés, étant donné le prix des machines, avec l’avènement des micro-ordinateurs, et leurs prix plus abordables, tels que le Commodore 64, le public s’est rajeuni. Mais il restait une place à prendre, celle qui fédérerait tout le monde, petits comme grands. C’est là que Nintendo réécrit l’histoire avec la NES. Tout à coup, tout devenait bien plus simple qu’un ordinateur; une brique grise avec un nombre de boutons restreints et une ludothèque plus ciblée avec des personnages ronds et hauts en couleurs; les enfants étaient clairement le public cible de cet appareil allant à l’essentiel.

Nous y sommes donc. Que ce soit dans les magazines, les catalogues ou les rayons de magasins, la console était devenue un jouet à part entière. Evidemment, ce mot est automatiquement associé à l’enfance, aux enfants. Que nous ne sommes plus pour la plupart. Enfin, étymologiquement parlant. En tant qu’adultes, nous sommes donc sensés ne plus utiliser ces objets; ils ne nous sont plus destinés car la société les a catégorisé. C’est comme si un garçon jouait avec une Barbie ou si Mamie portait un baggy; “ça n’est pas normal”. 

Le monde qui nous entoure est resté bloqué sur le terme de jouet et associe le jeux vidéo à une activité puérile et, de ce fait, dénuée de sens et improductive pour ceux qui ne sont plus enfants. Comment voulez-vous faire comprendre dès lors qu’en tant qu’adulte, vous avez tout à fait le droit de pratiquer cette activité ? Il n’y a qu’un seul moyen : élargir la vision de vos interlocuteurs; leur faire voir tout ce que le terme « jeux vidéo » recèle, l’apport énorme qu’il peut avoir en terme de connaissance, de psychomotricité, d’émotions et de valeurs humaines, comme le partage. 

Il suffit de prononcer un seul de ces termes pour que vous déceliez chez eux une moue d’incompréhension accompagnée de ces paroles : «Comment Fortnite peut-il promouvoir la connaissance ?». Car une fois la barrière du mot «jouet» passée, le niveau suivant vous attend : leur vision du jeu vidéo.

Tout le monde joue

 

Parce que vous l’avez certainement déjà remarqué, le jeu vidéo n’est pas du tout jugé pour ce qu’il est dans sa globalité, mais plutôt réduit à certains exemples précis et qui, bien évidemment, ne peuvent absolument pas refléter l’énorme richesse qu’il renferme. Il y a donc un travail de pédagogie nécessaire afin de les aider à enrichir leur perception. Et là, curieusement, ce sont les jeux vidéo qui vont nous y aider, mais une catégorie bien précise : les jeux mobiles !

Ces jeux sont pratiqués régulièrement par bien plus de monde. Et encore plus de gens y ont déjà au moins joué une fois. Ils sont donc, ou ont été, en contact avec le jeu vidéo par ce biais. Et même si la plupart d’entre eux ne jouent qu’à un seul type de jeu, ils peuvent attester que celui-ci les fait passer par plusieurs type d’émotions : le plaisir, la colère, la satisfaction d’un challenge relevé, le suspens… Ils n’en sont pas conscients mais au final ils pratiquent la même activité que nous et vivent les mêmes émotions. Ils le font juste … sur un support différent. Et c’est là toute la différence car ils ne restent pas assis avec une manette de jeu (jouet !) en main devant un écran. 

Les jeux mobiles, eux, se jouent de manière périodique, avec des sessions de jeu généralement courtes et attention à l’argument massue : pour faire passer le temps. Un moment qui, de toute manière, aurait été improductif : dans la salle d’attente du docteur, pendant le trajet du bus ou aux toilettes (le meilleur ;-)).

Franchir le pas

 

Là où certains se sont arrêtés au Disney Village et profitent des magasins qui s’y trouvent pour toucher du doigt les mondes qui pourraient s’offrir à eux, d’autres ont passé les portes du parc et les vivent entièrement. Et comprenez-moi bien, je n’ai pas dit que l’un était meilleur que l’autre; les parcs sans le Village ne sont qu’une partie de l’expérience. Ils sont en effet complémentaires car ils s’adressent à un public différent et c’est ensemble qu’ils forment la «Magie».

Il n’y a donc aucune différence avec vos collègues, amis ou familles; nous aimons, pour beaucoup d’entre nous, jouer aux jeux vidéo. C’est simplement une question de perception et de connaissance du média. Les mentalités changent heureusement, doucement, vraiment doucement. La génération de parents actuelle est celle qui a grandi avec la naissance de ce média et, de ce fait, le comprend. Ils peuvent ainsi faire la part des choses plus facilement entre ce qui est bon et moins bon, pour eux-même et leurs enfants.

Le jeu vidéo a donc vocation à s’ouvrir, se diversifier, s’enrichir de toutes celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de participer à son développement par le passé mais qui, pour sur, l’accompagneront de leurs talents respectifs vers un avenir radieux.

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