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Test – RIDE 4, quand la simulation tourne à la punition

Lancée en 2015, la saga des RIDE a toujours eu pour vocation à offrir une expérience différente du monde des deux roues que celles fournies par les autres licences de Milestone, véritable spécialiste des jeux de motos. En effet, le studio milanais touche autant au monde de la compétition avec MotoGP qu’à celui du motocross avec les séries Monster Energy Supercross et MXGP. Dans le cas des RIDE, Milestone voulait fournir aux passionnés de deux roues le jeu le plus complet, une sorte de Forza Motorsport de la moto en quelque sorte. Le troisième volet de la série avait connu un bon accueil de la part de la presse spécialisée et des joueurs. Ils y soulignaient son contenu gargantuesque, son accessibilité et sa durée de vie conséquente. Toutefois, certains points demeuraient améliorables tels que l’absence de météo dynamique, de gestion des consommables, de multijoueur local ou encore l’IA pas franchement au top. De même, cet opus souffrait un peu de sa comparaison avec la série des MotoGP. On lui reprochait notamment ses sensations de conduite et son gameplay en deçà par rapport à l’autre licence de Milestone. Ainsi, qu’en est-il de RIDE 4 ? Se hisse-t-il enfin là où on l’attend ? Enfourchez votre bécane, c’est parti à fond les ballons !

L’encyclopédie des deux roues – volume 4

Comme indiqué précédemment, la série des RIDE a pour vocation à être l’une des sagas vidéoludiques de référence dans le monde des deux roues, à l’image de ce que Forza Motorsport et Forza Horizon font du côté des voitures, chacun dans un registre différent. Dans ce quatrième volet, avec 176 motos disponibles de base et une trentaine de circuits, le moins que l’on puisse dire, c’est que le contenu y est. Vous en voulez plus ? Et bien 81 nouvelles cylindrées rejoindront le garage du jeu via des DLC futurs. Alors certes, le compte y est en termes de quantité, mais est-ce que la qualité est aussi au rendez-vous ? Eh bien de mon point de vue, c’est un grand oui ! En effet, le soin apporté à la modélisation des motos et des circuits est impressionnant. Sur ce point-là, RIDE 4 arrive à faire aussi bien voire mieux que ses compères.

De plus, les possibilités de personnalisation des différents éléments mécaniques des engins et de réglages sont une nouvelle fois très nombreuses. Mais il n’y a pas que du côté des pièces que ce large choix est visible. En effet, côté esthétique, on trouve un éditeur de livrées digne de ce que l’on connait dans les Forza, vous offrant alors nombre d’options de personnalisation de l’apparence de votre bolide, mais pas que, puisque vous pourrez également transformer entièrement l’aspect de votre pilote, du casque aux bottes en passant par sa combinaison. Si vous n’êtes pas très inspiré ou tout simplement pas adepte du dessin de livrées, il vous est possible de télécharger des créations d’autres joueurs afin de profiter du talent de certains membres de la communauté.

Quand MotoGP s’invite dans RIDE

L’avantage pour Milestone de posséder plusieurs licences dans ce même domaine qu’est la moto, c’est de pouvoir effectuer un transfert de compétences et de savoir-faire entre elles selon les évolutions de chacune. Ainsi, RIDE 4 bénéficie des progrès réalisés par l’épisode 2020 de MotoGP comme l’apparition de la gestion de l’usure des pneus et du niveau de carburant, ainsi que du système d’IA maison baptisé ANNA. Cette dernière d’ailleurs m’avait semblé vraiment convaincante, avec des pilotes au comportement plus réaliste, qui ne se contentent pas de suivre bêtement une trajectoire mais s’adaptent en permanence et peuvent commettre des erreurs. On notera également l’apparition (enfin !) d’une météo dynamique. Même si celle-ci n’est pas aussi optimisée que celle présente dans la série des WRC de KT Racing, elle apporte tout de même une dose d’imprévisibilité bienvenue durant les courses.

Au niveau des modes de jeu, on pourrait penser être en présence de quelque chose de somme toute assez classique avec du circuit, du contre-la-montre, mais un nouveau type fait son apparition : les courses d’endurance. Celui-ci permet de varier un peu les plaisirs. Au lieu des épreuves courtes de quelques tours dont on a l’habitude, on peut se lancer dans des courses longues pouvant même aller jusqu’à 24 heures ! Ainsi, tandis que dans les épreuves classiques, de par leur brièveté, la gestion de l’usure des pneus et du niveau de carburant n’aura que peu d’importance, en endurance, il en sera tout autrement avec enfin des arrêts aux stands, chose réclamée par les joueurs notamment dans le précédent opus.

Enfin, alors que l’on soulignait précédemment le niveau de soin apporté à la modélisation des motos et des circuits, il y a toutefois un petit bémol que l’on peut noter concernant ces derniers. En effet, tandis que la qualité de l’apparence de la piste est indéniable, les abords de celle-ci sont vraiment vides. Il s’agit là d’un « problème récurrent » des jeux de course comme toute l’attention se porte sur le circuit. Mais bon, tandis que dans certains jeux le public est particulièrement rigide, là il n’y a carrément pas âme qui vive avec des gradins qui sont complètement déserts.

Un gameplay réaliste mais exigeant !

On le sait, le pilotage d’une moto n’a rien à voir avec celui d’une voiture ! En effet, lorsque vous en maniez une, vous devez prendre en compte la façon très spécifiques de ces engins à prendre les virages et du transfert de masse qui s’opèrent pendant ces phases, ainsi que lors des accélérations et freinages. On ne va pas y aller par quatre chemins, RIDE 4 tient plus de la simulation que du jeu arcade. En effet, son gameplay se veut le plus réaliste possible et peut se montrer particulièrement exigeant. Il est possible évidemment de régler la difficulté du jeu via les différentes aides au pilotage, mais celui-ci ne se montre toutefois pas forcément évident à prendre en main pour les débutants. Réussir à négocier parfaitement ses trajectoires tout en gérant l’accélération et le freinage de son bolide peut se montrer très ardu par moment, surtout vue la vitesse à laquelle le tracé défile et les virages s’enchainent.

Une carrière terriblement frustrante

Il s’agit là du gros point noir pour moi du titre ! Tout d’abord, alors que dans RIDE 3 la carrière renouvelait un peu son intérêt via une apparence revue sous forme de journaux avec un accent mis sur les différentes générations de cylindrées, dans ce nouvel épisode celle-ci a eu plutôt tendance à faire marche arrière. Elle se présente sous une forme très austère, avec un enchainement d’épreuves à effectuer. D’ailleurs, dès que vous choisissez de vous lancer dans une ligue régionale (européenne, américaine ou asiatique), il vous est impossible de faire demi-tour et d’en sélectionner une autre, ce qui se révèle assez frustrant. Mais ce qui l’est véritablement, c’est le niveau de difficulté que j’ai trouvé particulièrement élevé des épreuves de la carrière ! Je peux citer par exemple les épreuves de type contre-la-montre où le fait de légèrement mordre sur l’extérieur de la piste vous vaudra une invalidité du tour en cours, ou encore les courses de type checkpoints où vous devez passer des portails radar à une certaine allure sous peine de recevoir une pénalité dans le cas contraire. Cependant, il est extrêmement difficile de réussir à bien négocier un virage qui arrive juste après un portail nécessitant un passage à une vitesse élevée. Je vais être honnête avec vous, cette difficulté est telle que je n’ai guère avancé dans la carrière tellement celle-ci était frustrante et que je passais plus de temps à recommencer/rembobiner plutôt qu’à progresser.

Conclusion

En résumé, RIDE 4 est un jeu qui souffle vraiment le chaud et le froid pour moi. En effet, j’étais très enthousiaste à l’idée de tester ce jeu vu que celui-ci se positionne comme une sorte de Forza du monde des motos, mais la difficulté de son gameplay et de son mode carrière m’a rapidement sorti de mon expérience vidéoludique. Certes, le pilotage dans RIDE 4 est exigeant, mais même dans un jeu comme TT Isle of Man 2 où la difficulté fait partie de la saveur du titre, je me suis amusé et ce dernier n’était pas aussi frustrant que ce que j’ai pu ressentir sur le jeu de Milestone. Pour un titre qui se veut accessible au plus grand nombre, je trouve que ce n’est clairement pas le cas, ce qui est bien dommage étant donné toutes ses qualités, que ce soit son nombre colossal de motos et de circuits présents, la qualité de leur modélisation ou les différents apports comme l’arrivée de l’IA ANNA en provenance de la série des MotoGP, tout comme la gestion des pneus et du carburant, ou encore la météo dynamique.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu3 heures
  Niveau de difficultéN.D.   Jeu terminéNon

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