Note : Le test a été réalisé à la suite des premières mises à jour de lancement. Néanmoins, il subsiste encore quelques bugs de collisions, problèmes de textures, chutes de framerate et freeze récurrents.
Globalement plus sombre, plus dense et plus maîtrisé que son prédécesseur. Star Wars : Jedi Survivor nous livre une aventure plus ouverte sur son univers mêlant les phases d’action, de découvertes, d’énigmes, avec une dose de RPG, de combats complexes et surtout, pléthore de choses annexes à faire !
Dans une galaxie lointaine…
Pas d’inquiétude pour les retardataires, le tout début de l’histoire nous résume le premier opus lors d’une cinématique plutôt bien rythmée. On découvre rapidement que cinq années se sont passées depuis la première aventure de Cal Kestis (interprété par Cameron Monaghan) accompagné de son petit compagnon BD-1 et de l’équipage du Mantis. Pour resituer la chronologie du jeu dans l’univers Star Wars, Jedi Survivor se place à la même période que la série télévisée Obi-Wan Kenobi, c’est-à-dire plusieurs années après l’activation de l’Ordre 66.
Désormais, les membres du groupe sont dispersés à travers la galaxie et l’on retrouve notre ancien Padawan, beaucoup plus mature, poursuivant sa lutte contre l’Empire afin de sauver ses semblables. On découvrira par la même occasion que les relations entre Cal et les autres personnages sont plus captivantes et apportent une touche vraiment intimiste avec certains membres de l’équipage. Pour vous laisser le soin de découvrir par vous-même, je ne dévoilerai rien de plus concernant le scénario dans ce test !
I am a Soul Survivor !
Arborant une pilosité faciale tel un hermite, on sent que pendant ces cinq années, Cal n’a pas chômé et a continué de s’entraîner sans relâche avec la Force. On retrouve donc notre héros avec une partie de ses compétences acquises dans Star Wars: Fallen Order. De base, il dispose également de deux postures de sabre laser avec la possibilité d’en débloquer d’autres. Cela, en complément d’arbres de compétences dédiés, l’ensemble offre des variantes de gameplay très riches et permettent à chaque profil de joueur de trouver son style de jeu !
Les postures apportent un certain avantage en fonction des oppositions, libre à vous de tester les différentes possibilités de combat afin de venir à bout d’un ennemi récalcitrant. Revers de la médaille : seulement deux postures sont sélectionnables en même temps sur votre personnage, il aurait été tellement plus pratique de pouvoir changer de posture n’importe quand lors d’échauffourées.
De ce fait, il vous faudra trouver un établi ou autre point de méditation afin de pouvoir les modifier. Ces derniers permettent de recouvrir sa santé (moyennant la réapparition des ennemis) et utiliser vos points de compétences durement acquis à la sueur de votre sabre.
Outre les postures, notre Jedi peut s’équiper de nouveaux avantages à découvrir au fil de l’aventure, sorte de bonus passif à sélectionner et à équiper dans un nombre de slots également évolutif.
This is the way ?
Concernant la Force et son utilisation, Cal dispose d’autres arbres de compétences comme le ralentissement du temps, la projection, la lévitation, la confusion, etc, le vrai petit kit du parfait Jedi. Tout cela, couplé au maniement du sabre et aux capacités spéciales, permet à terme d’utiliser des combos réellement dévastateurs. Un vrai régal ! Il faut même préciser qu’après pas mal d’heures de jeu, notre ancien Padawan nous procure un sentiment de puissance assez jubilatoire et nous permet d’aborder les combats plus sereinement.
À l’instar des Souls-like, le gameplay se veut exigeant, gratifiant et punitif. Certains combats vous demanderont beaucoup de patience et d’analyse afin de terrasser vos adversaires. BD-1 quant à lui, peut nous épauler en piratant certains robots, ce qui apporte une bonne dynamique en combats quand on se retrouve esseulé au milieu d’une peuplade de droïdes.
Non pas sans rappeler un certain God of War: Ragnarok, d’autres protagonistes (mais en moins loquaces) vous accompagneront dans votre aventure lors de certaines missions ou sur certaines planètes. On est finalement rarement livré à nous-même et le fait de pouvoir interagir ensemble à la résolution de certaines situations et donner des ordres en combats (avec de jolis combos au passage) apportent un réel plus à l’aventure.
Le maniement de Cal se veut aussi plus léger, plus affiné, les phases d’escalades sont plus rapides. On notera simplement quelques soucis de précision ou de timing lors des phases de plateformes, notamment dans les épreuves « Failles de la Force » qui demandent une précision au pad parfois grisante.
De ton adversaire, tu triompheras !
Les combats sont riches, dynamiques et donnent une véritable sensation de puissance. À la manière des Souls-like, la mort peut être punitive. Et oui, Star Wars : Jedi Survivor se veut exigeant. Même si le panel de niveaux de difficultés est assez large (au nombre de cinq) et adapté aux capacités de chaque profil de joueur, il faudra rester très concentré et tenace pour les modes les plus difficiles. Ainsi, l’esquive, la maîtrise des parades et autres contres seront indispensables pour trouver la faille chez votre adversaire.
Avec un bestiaire très riche, chaque ennemi dispose de forces et faiblesses différentes. Il faudra donc faire preuve de patiente et d’observation (mais n’est-ce pas là la clé d’un vrai maître Jedi ?) afin de ne pas se faire submerger lors des affrontements.
On notera enfin, l’ajout indispensable des démembrements sur les Stormtroopers qui apportent ce côté « Attention ! Ca va trancher ! » qui a souvent manqué dans Fallen Order.
Une exploration gratifiante
Contrairement à son frère ainé, Jedi Survivor nous propose une exploration riche et gratifiante. Riche car les mondes que l’on visite nous offrent une liberté assez surprenante. Des coins, des recoins, des envies d’aller par ici… non plutôt par là… voir ce qu’il se passe au détour d’une base abandonnée, d’une grotte, etc. Gratifiante parce que chaque endroit de la carte recèle de petits détails, d’infos et de secrets. Tout cela n’est aussi que prétexte pour déclencher des affrontements avec des mini-boss ou bien avec la faune locale afin de gagner des points de compétences, de découvrir des cosmétiques et autres collectibles à échanger.
Au premier abord, la carte peut sembler un peu complexe mais elle est finalement très pratique et assez claire car chaque lieu visité est mis en exergue. L’indication des passages et des endroits bloqués à un instant « T » sont également de gros atouts pour la progression.
Les environnements sont très organiques et l’ensemble des connexions à débloquer entre les différentes zones permettent d’appréhender plusieurs allers-retours sans trop de lassitude. On rajoutera l’introduction des voyages rapides qui étaient absents dans Fallen Order et qui, même s’ils ne sont pas très nombreux, apportent quand même un nouveau souffle.
Koboh, the place to be !
Jedi Survivor nous offre également des environnements à visiter plus vastes que son prédécesseur, à l’image d’un « HUB » central situé sur Koboh, véritable Openworld que l’on pourra parcourir à dos de mammifères locaux. Celui-ci nous propose, entre deux missions de scénario, de très nombreuses activités et quêtes annexes.
Parcourir cette planète de fond en comble en quête de ses secrets les plus profonds vous demandera des dizaines d’heures. Bien entendu, certaines zones ne pourront être visitées qu’après avoir débloqué certaines compétences indispensables.
Mais l’exploration ne s’arrête pas là, et les équipes de Respawn ont surement dû prendre un malin plaisir à disséminer des activités dans tous les sens, comme à la « Cantina » par exemple. Une espèce de Saloon qui fait office de QG dans lequel Cal pourra assouvir ses passions les plus profondes de Jedi pour le jardinage, pour la musique, pour la pêche, pour la mode, pour le jeu d’échec virtuel, pour la collectionnite aiguë et j’en passe.
Il pourra également interagir avec différents personnages recrutés au cours de l’aventure et, du fait, se voir confier une tonne de nouvelles missions annexes. Plutôt intéressantes pour la plupart avec de jolis bonus à la clé, d’autres paraissent vraiment optionnelles car très longues à compléter ou clairement futiles. En résumé, les fans de complétion en tous genres seront ravis ! On retrouve même les quêtes de chasseurs de primes façon « The Mandalorian ».
De plus, lors de vos multiples périples et phases d’exploration, vous serez confronté aux « Chambres Jedi » en compagnie de BD-1 qui aura un rôle prépondérant dans la résolution des énigmes qu’elles proposent. Sorte de donjons à la manière d’un Zelda: Breath of the Wild, l’objectif sera de résoudre des puzzles parfois assez complexes afin de débloquer divers bonus ou avantages.
Elle est pas belle ma galaxie ?
Rares sont les jeux dans lesquels je me suis arrêté pour contempler les panoramas, et celui-ci en fait partie. On admire la grandeur de certains lieux, les détails sur les personnages et environnements, le travail sur la lumière est également impressionnant. Seul bémol, par moment sur quelques planètes, certaines textures peinent à charger.
Le jeu est bourré de références visuelles, en grande partie sur la Haute République (période à laquelle se passe l’histoire). Le travail effectué sur le Level-Design est quand même à souligner, tout paraît tellement naturel et organique. Malgré un nombre d’heures assez conséquent sur le jeu, je n’ai rencontré quasiment aucune lassitude. Les phases de gameplay libres sont très plaisantes et sans forcément nous indiquer le chemin de manière ostentatoire contrairement à certaines grosses productions de ses dernières années.
Au niveau du Sound Design, c’est une belle réussite, on se sent transporté dans un film de George Lucas. Les bruits des robots, de sabres laser, les sons de vaisseaux, nous projettent dans cet univers intemporel qu’est Star Wars. Une mention spéciale pour les droïdes de sécurité B1 et leur tchatche légendaire qui m’auront fait sourire plus d’une fois !
Fan service
Quand préalablement, j’indiquais que Star Wars: Jedi Survivor était parfois trop riche, arrêtons-nous deux minutes sur la customisation qui est à son paroxysme ! Et oui, quel plaisir de rendre son Cal unique avec une coupe de cheveux tout droit sorti d’un film de Chuck Noris ! Ou de passer de longues minutes afin de terrasser un boss pour débloquer un skin moustache à faire pâlir Tom Selleck !
Les tenues quant à elles sont plutôt bien travaillées avec de vrais styles uniques, on s’amuse même à vouloir recréer des personnages de la licence. C’est ça Jedi Survivor : une customisation complète avec moult tenues, composants pour BD-1, pièces de sabre laser, tout y passe ! Pour le plus grand plaisir des fans. Pour les autres, une fois la découverte des ateliers de personnalisation, in fine, on s’en passe très facilement et cela n’apporte pas grand-chose.
Si vous n’avez pas eu assez, on précisera également la présence d’un mode NG+ (Nouvelle Aventure +) débloquant de nouveaux avantages et nouvelles couleurs de sabre laser. La progression de l’histoire est remise à zéro mais les joueurs conservent toutes les postures et divers cosmétiques d’une partie précédente, ainsi que des points de compétence.
Sans tout réinventer, en piochant par ci par là chez les grosses productions, cette suite se veut néanmoins beaucoup plus riche, plus gratifiante aussi, que cela soit par son contenu que par son histoire. Star Wars: Jedi Survivor est bien plus ambitieux que son aîné mais peut-être trop finalement ? Même si l’aventure n’est pas forcément très équilibrée, elle ravira les fans de la licence et les amateurs d’action/aventure. C’est finalement la noirceur de son scénario que l’on retiendra. Avec une conclusion qui ouvre les portes sur pas mal de questions et nous donne envie de vivre, une fois de plus, les aventures de Cal Kestis et BD-1.
J’ai aimé
- L’univers intemporel de Star Wars
- La richesse du jeu
- Une customisation vraiment TRÈS poussée
- Du grand spectacle et de belles émotions
- Les relations avec certains protagonistes
- Cameron Monaghan
- Un mode NG+ avec de nouveaux paramètres de jeu
- Les lignes de dialogues des droïdes B1, je ne m’en lasse pas
Je regrette
- 140 Go à installer, rien que ça !
- Trop de choses à faire, et certaines vraiment futiles
- Une customisation vraiment TROP poussée
- Un scénario en dents de Rancor
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✔ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✔ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✔ Marquage des ennemis | ✔ Police personnalisable | |
✔ Interface personnalisable | ✔ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✔ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✔ Option daltonisme | ✔ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ✔ Ping de navigation | |
✔ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | + 35 heures | |
Niveau de difficulté | Normal et + | Jeu terminé | Oui |
2 Comments
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NhoxSlash
19 May 2023 at 23h42
Whao quel article de test ultra complet merci Emerys !
Il sera fait anyway car 1) univers star wars , 2) le premier volet m’avait fait passer un bon moment et arraché quelques “pooooh bzziuuum”
Mais j’ai pris plaisir à lire et ça m’a donné envie
PS: TOUJOURS prendre le temps de s’arrêter aux panoramas , admirer le travail et se dire qu’on a de la chance d’être cette génération ^^
NhoxSlash
19 May 2023 at 23h45
Psst: j’ai aimé le “sans Forcer…” =D