Wanted : Dead, c’est la quintessence du nanar dont tout enfant des années 80 puisse rêver de jouer : une héroïne avec un sabre, de l’action sanglante, des combats très cinématographiques, des “fatalités” classes et des grosses puchlines que Schwarzy ne renierait pas. Tout n’est malheureusement pas réussi, comme la vilaine impression d’enchaîner les arènes et les couloirs, ainsi que l’aspect graphique assez rudimentaire. De plus, il s’avère être un sacré challenge avec un deuxième boss que je n’arrive pas à buter alors que jusque là, je m’en sortais bien. Sniff. Mais Wanted : Dead conserve néanmoins ma sympathie, avec son action faste et furieuse. Un très bon plaisir honteux, très sale gosse, avec des références à gogo et parfois vulgaires. Un défouloir comme on les aime ? Oui mais moi j’aimerai bien un mode facile pour passer ce %^ù*$/ de boss !?
L’autre dame au sabre
Quand on parle d’un personnage féminin ultra charismatique et puissante, experte au katana et en décapitation, on pense invariablement à Beatrix Kiddo, alias La Mariée, alias Black Mamba alias Uma Thurman de Kill Bill. La classe incarnée. J’y ai instantanément songé dès les premiers instants dans la peau de Hannah Stone, l’héroïne de Wanted : Dead. J’avoue tout de même que cette dernière n’a pas l’aura d’Uma. En même temps, la lutte était perdue d’avance, non ? J’en reviens à Kill Bill car la filiation avec Tarantino ne s’arrête pas là. En effet, dans ce jeu, comme dans quasiment toute l’œuvre du cinéaste américain, il y a les petites bavardages de tout et de rien qui devancent la débauche d’ultra violence aussi inattendue que jouissive. (Quelques exemples : les scènes dans un diner dans Reservoir Dogs, la discussion à propos de McDonald’s dans Pulp Fiction, les trois filles à bord de leur voiture au début du mal aimé Boulevard de la Mort etc). Cela donne un ton détonnant, étonnant, au final assez sale gosse immature à ce jeu d’action débridée et sauvage.
Hannah Stone est une lieutenante atypique de police à la tête de la section Z. Oui Z comme Zombie. Non pas qu’elle commande des morts-vivants, non mais plutôt une petite bande de salopards qui ne devraient même plus arpenter ce monde. Oui, le scénario est digne d’une série B qui tâche bien rouge sang. Une unité de police composée de criminels de guerre ? TOUT VA BIEN ! De toute manière, avec un univers cyperpunk cradingue et caricatural à souhait, il ne faut pas chercher la moindre vraisemblance : on est là pour du grand n’importe quoi et on est servi !
Ceux qui aiment les nanars seront donc aux anges. Cette bande de flics plus que borderlines et qui vouent un respect à leur cheffe rappelle la Section 9 du Major Kusanagi de Ghost in the Shell… Mais dans une version trash et une esthétique plus artisanale concernant les prothèses cyborg. Dans Wanted : Dead, les bras artificiels ont l’air de bricolage faits de bric et de broc, loin du coté ultra propre et aseptisé des cyborgs classiques. Tout cela rend cet univers attachant, servant de décorum à une action ultraviolente et défoulante à souhait mais qui demande de l’entraînement pour en retirer du plaisir.
Tu n’as pas perdu, tu as appris. Bon là, tu as beaucoup appris…
Experte au sabre, avec son lot de combat et de parade, Hannah l’est également arme au poing. On passe alors allègrement du combats au corps à corps qui décape et décapite au TPS à l’ancienne avec mode couverture et headshot. Par contre, encore un jeu centré sur le tir mais où il est impossible de changer d’épaule pour tirer à sa guise. Dommage. Restent qu’en combinant les deux approches de combats Wanted : Dead garantit des combats très chorégraphiés, classieux et brutaux.
Mais attention, les ennemis font très mal et la parade ainsi que les couvertures seront primordiales. Les débuts sont délicats et les morts rapides. Mais à mesure qu’on intègre la grammaire de Wanted : Dead, ainsi que son système de parade et à force d’améliorer les stats de son personnage, on arrive à faire de Hannah une arme totale.
Et que dire de moments d’anthologie comme par exemple trouver une tronçonneuse dans un jardin zen japonais. Alors là évidement, c’est le déferlement d’hémoglobine dans les sillons du sable parfaitement tracés. C’est l’heure de laisser parler la fureur mécanique portée par la furieuse cybernétique. Quelle jubilation. Mais la catharsis atteint malheureusement ses limites.
Tout plaquer pour des concours de mangeurs de ramens
La quasi absence d’ATH permet de s’immerger à fond dans l’action… mais quand j’ai réalisé que les niveaux sont une succession d’arènes et de couloirs pour les relier, j’ai déchanté. De plus, les salles paraissent disproportionnées, immensément grandes pour rien mais j’ai compris : dans les petits périmètres, la caméra devient folle et moi, nauséeux.
Les dialogues nanardesques avec leur lot de roulage de grosses mécaniques et de testostérone très 80’s (tout en VOSTFR) mettent l’ambiance. Mais le doublage nul d’Hannah la casse instantanément. Je ne sais pas, on comprend/entend à peine ce qu’elle dit avec sa voix de fausset. Zéro pointé. C’est ballot mais Wanted : Dead parvient tout de même à installer son univers atypique, avec entre deux niveaux de nombreux mini-jeux au commissariat, des concours de bouffe avec des ramens appétissants et j’en passe.
Nanar oblige, les méchants sont très très méchants et les boss de fin de niveaux ne sont pas venus pour beurrer des tartines mais vous en coller des sévères dans la tronche. Moi, je suis resté bloqué au deuxième. J’ai dû recommencer cinq ou six fois le combat et il me défonce sans que je puisse répliquer. Surprenant alors que les affrontements jusque-là se passaient relativement bien. Je ne désespère pas de réessayer et lui damer le pion, même si pour le moment, c’est lui qui me rétame le fion. Oui, c’est vulgaire… Tout comme dans Wanted : Dead, avec un perso de la bande qui balance des blagues lourdingues, comme celle du mec qui se réveille avec quatre couilles. Vous êtes prévenus^^.
J’ai apprécié :
- L’univers cyberpunk cradingue et nanardesque
- Les combats au sabre et armes à feu
- C’est bête et méchant, un bon petit plaisir honteux d’action et de mini-jeux rigolos
- Plein de références à la pop culture
- Interface et sous-titres en français
Je regrette :
- Le doublage de l’héroïne est raté
- Une arène, puis un couloir, puis une arène, puis un couloir…
- Ce satané boss du niveau 2 !!!
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 7 heures | |
Niveau de difficulté | Normal | Jeu terminé | ben, j’aurai bien voulu mais le boss du niveau 2, quoi ! |
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