Test – Wolcen : Lords of Mayhem, un diablo-like correct mais sans originalité

Nous avons tous et toutes expérimenté cette sensation étrange de “déjà-vu”. Avec  Wolcen : Lords of Mayhem, j’ai cette vilaine impression de déjà-joué. Non pas que ce Hack & Slash soit mauvais, non. Pas du tout même, il a des arguments à faire valoir et peut décemment être une porte d’entrée correcte au genre pour les néophytes ou les moins exigeants. Par contre pour les accrocs à Diablo, Wolcen ne se distingue guère, à peine pourra-t-il les occuper jusqu’à l’arrivée de l’épisode IV du maître en la matière.

L’impression d’y avoir déjà joué

Dans cet univers de fantasy, j’ai toujours été en terrain connu. Au niveau de l’histoire pour commencer. Nous incarnons un membre des Purificateurs de la République, une inquisition chassant les démons. Et au cours d’un prologue que j’ai trouvé interminable, notre avatar, je vous le donne en mille… Essayez de deviner. Non ? Rho, pourtant c’est évident il se met à danser la tektonik, comme possédé par une entité démoniaque ! Bien sûr ! Ni une ni deux le voilà chassé de sa confrérie pour inaptitude professionnelle, non sans avoir massacré une tétrachiée d’ennemis. Bref, il échappe de peu à la pendaison et se retrouve seul à essayer de comprendre cette affaire de possession démoniaque…

Au niveau de la direction artistique ensuite. Cette fantasy est banale, neutre, insipide. Aucune aspérité, le rendu global est joli mais cela n’a pas de gueule si vous voyez ce que je veux dire, aucun cachet, aucune patine. J’ai vraiment la sensation de m’être déjà baladé sur ces champs de batailles, dans ces grottes ou ces forêts. Alors le pompon, ce sont les ennemis : il y a bien sûr des araignées et des démons archi-classiques, bref tout le bestiaire habituel d’un énième Hack & Slash. Le choix de la 3D isométrique ne surprend pas, cela reste judicieux. Ainsi l’action reste lisible à tout moment.

Trop de loot tue le loot

Alors tout n’est pas à jeter, le niveau des ennemis se rééquilibre en temps réel, ce qui pourrait maintenir un semblant de challenge ou d’intérêt. Hélas, Wolcen : Lords of Mayhem est facile et ne m’a jamais poussé dans mes retranchements. Il y a un truc qui m’a cassé les pattes de l’envie, c’est le trop plein de loot. A briser des jarres, ouvrir des coffres, sur des cadavres des ennemis, cela pope à plus savoir où le placer dans l’inventaire. Conséquence : je me suis vu passer bien trop de temps dans les menus pour comparer et adapter mon stuff. Mais le plus pénible, c’est que Wolcen conserve une interface pensée pour le PC : préparez vous à mille gymnastiques digitales à la manette ainsi qu’à des menus inutilement compliqués et alambiqués… C’est épuisant.

Les combats consistent surtout à bourriner les touches d’attaques et de roulade. Rien de bien méchant ni de marquant. Petite originalité, pas de classes archétypales strictes, l’arbre de compétences autorise mille et uns mélanges entre force, magie et agilité… Non, ce n’est pas non plus dingue d’extravagance, mais j’essaie de trouver des trucs gentils à écrire sur ce Hack & Slash somme toute honnête et convenu mais vraiment pas du tout extraordinaire. Ah si, je peux dire qu’il pourrait sans doute convenir à des joueurs et des joueuses voulant découvrir ce genre… Oui je pourrais mais à la réflexion autant se plonger dans le vénérable Diablo III en attendant le IV.

J’ai apprécié :

• Peut distraire les néophytes du Hack & Slash
• Cela reste convenablement joli et fluide
• Interface et sous-titres en français (voix en anglais)

J’ai moins aimé :

• L’ergonomie pas adaptée à la manette
• Trop de loot : on passe son temps dans l’inventaire
• Très facile
• Fatiguant pour les mains à force de bourinner^^
• L’impression de déjà-vu perpétuelle et de manque d’originalité (DA, gameplay, etc)
• Les menus complexes et peu lisibles

Critères d’accessibilité

Conditions de test