En novembre 2020, Take-Two s’était positionné pour le rachat de Codemasters, proposant une somme de 850 millions d’euros pour l’acquisition du studio britannique et de ses prestigieuses licences de jeux de course. Finalement, la maison-mère de Rockstar et 2K s’était couchée face à l’offre plus importante d’Electronic Arts de 1,2 milliard de dollars à la mi-janvier. Néanmoins, ce retrait a tout de même laissé un petit goût amer du côté de la société dirigée par Strauss Zelnick. En effet, celui-ci a récemment avoué dans lors de l’annonce des résultats financiers du troisième trimestre 2021 du groupe avoir un certain regret d’avoir raté l’occasion de rajouter le studio britannique à son catalogue de licences.
Cependant, l’intéressé nuance les propos en affirmant que le retrait de la société dans ce rachat est représentatif de sa mentalité. En effet, celui-ci cite les sommes absolument astronomiques déboursées par certaines entreprises du milieu en ce moment comme par exemple les 2,1 milliards de dollars déboursés justement par Electronic Arts pour acquérir Glu Mobile (en plus des 1,2 milliards pour Codemasters) ou encore les 1,4 milliards de dollars d’Embracer, la société-mère de THQ Nordic, pour le rachat de trois studios dont Gearbox, que Take-Two connait bien puisqu’ils sont propriétaires des droits de la saga Borderlands. Sur ce point d’ailleurs, les deux sociétés ont rappelé récemment que malgré ce rachat elles allaient bien continuer à travailler ensemble sur la licence. On peut également rappeler les 7,5 milliards de dollars en cash de Microsoft pour acquérir le groupe Zenimax, transaction sur laquelle la commission européenne est en train de statuer en ce moment d’ailleurs. Face à ces sommes absolument démesurées, Strauss Zelnick déclare concernant l’échec du rachat de Codemasters :
“C’était décevant, mais cela reflète notre discipline dans ces domaines.”
“À ce jour, nous n’avons pas encore procédé à une acquisition qui n’a pas fonctionné. […] Nous recherchons des équipes formidables, une excellente propriété intellectuelle et un arrangement qui accroîtrait la valeur pour les actionnaires.”
“Nous allons chercher cela, et parfois de manière agressive, mais nous avons une solide compréhension de notre logique financière d’une part et de notre approche, stratégie et tactique d’autre part.”
Ainsi, même si la société de Strauss Zelnick dispose sans aucun doute de ressources financières importantes, elle semble tout de même vouloir garder un minimum les pieds sur terre en réalisant des acquisitions à la fois raisonnées et raisonnables.
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