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Test – F1 2020, vers le doublé gagnant ?

Depuis le 13 mars, c’est la déprime. Depuis l’annulation du Grand Prix d’Australie et des suivants, ma vie a changé. Je me réveille en sueur la nuit, suite à ces cauchemars horribles dans lesquels Sebastian Vettel termine une course sans faire le moindre tête à queue. En voiture, je cherche à passer les vitesses au volant de ma vieille Golf et quand je m’arrête à la pompe, je m’attends à voir débouler 8 gars qui vont changer mes pneus en 2 secondes 4 dixièmes. A la maison, au repas, je ne bois que des boissons gazeuses dont j’asperge allègrement ma femme et mes enfants. Ils menacent de me disqualifier tandis que mon patron m’a donné une pénalité de 3 jours depuis que je refuse catégoriquement d’ôter mon casque intégral sur mon lieu de travail. Vous l’aurez compris : je suis en manque de Formule 1. Heureusement, depuis ce week-end, la vie reprend. La première course de la saison a eu lieu en Autriche, mais surtout, j’ai reçu F1 2020 afin de le tester sous toutes les coutures. Sans plus tarder, je vous livre ici mon verdict sur le dernier né des équipes de Codemasters. Sera-t-il à la hauteur ou est-il dans la droite lignée de la morosité de ce début d’année ?

XSquad Racing Team : une écurie bien-née

Après une introduction somme toute très classique et toujours calquée sur le générique officiel de la FIA, l’interface nous donne accès aux différents modes de jeu possibles. La plupart de ceux-ci comme le mode carrière, les championnats, les grands prix mythiques ou les épreuves de contre-la-montre sont très proches de ceux proposés dans l’édition 2019. Mais la cuvée 2020 nous propose une grosse nouveauté : la possibilité de créer notre propre équipe, la 11ème du plateau, afin de nous frotter aux ténors de la compétition que sont Mercedes, Ferrari ou Red Bull Racing. C’est dans cette aventure que je me lance et démarre sans plus attendre le mode Mon Écurie pour créer la jeune mais prometteuse XSquad Racing.

Une fois le nom choisi, le premier choix s’impose : notre premier sponsor. C’est de lui que viendra notre principale rentrée d’argent. Le choix est donné entre plusieurs entités proposant un montant initial ainsi que des rentrées régulières, en plus d’un bonus conséquent obtenu par la réalisation d’objectifs. Privilégiant la sécurité, j’opte pour Shark qui nous donne comme objectif de gagner 5 points au championnat constructeur sur la saison. Une tâche somme toute réalisable. Par la suite, c’est le bloc moteur que nous devons choisir. Les moteurs des top teams étant bien évidemment très chers, j’opte pour une propulsion Honda, pari risqué mais certainement payant à long terme. Je dois enfin recruter un second pilote, issu de la Formule 2. Et pour finir, ce sont les livrées, les combinaisons, le logo de l’écurie ainsi que les couleurs que nous pourrons personnaliser. Je dois dire que j’espérais plus d’options de personnalisation, celles présentées étant assez basiques avec un choix de 5 motifs de livrées et combinaisons avec la possibilité d’en changer les couleurs.

Alors, c’est qui le patron ?

Une fois la configuration de l’écurie terminée, il est temps de se tourner vers les options de course et de jouabilité. Un apport intéressant de cette édition est la possibilité de choisir la durée des championnats entre 22, 16 ou 10 Grands Prix. Les saisons étant assez longues, permettre de les faire en version courte est très apprécié. Ce nouvel opus rend également le jeu plus abordable aux débutants en proposant deux types de jeu : le type Standard, similaire aux précédents épisodes et le type Décontracté qui rend la gestion des aides beaucoup plus accessible. Les joueurs intéressés par une expérience 100% réaliste auront toujours accès au mode Carrière Pro, sans aucune aide, règleront la difficulté au maximum, enlèveront tous les éléments de HUD dans la vue cockpit qui sera quant à elle forcée.

Tout cela mis en place, nous pouvons commencer à gérer notre nouvelle entreprise. Et de la gestion, il va y en avoir ! Dans Mon Écurie, vous allez en effet devoir vous occuper de tout ce qui se passe en dehors de courses. Grâce aux moyens fournis par le ou les sponsors, ce sont 6 infrastructures que vous allez administrer : Aérodynamique, Chaîne Motrice, Châssis, Durabilité, RH et Marketing. En privilégiant l’une ou l’autre, vous allez attirer d’autres investisseurs, entraîner les pilotes et les mécaniciens,  faire grimper la réputation de l’écurie mais surtout, améliorer votre monoplace. Par exemple, en investissant dans le département aérodynamique, vous aurez la possibilité de développer plus d’innovations en même temps ou encore de réduire le risque de produire des pièces non-qualitatives.

L’amélioration de la voiture en elle même passe toujours par l’arbre de Recherche et Développement. Grâce aux points de développement acquis notamment lors des Grand Prix, vous aurez la possibilité d’améliorer votre bolide afin d’être plus compétitif en course. Mais ce n’est pas tout ! En tant que bon dirigeant d’entreprise, vous devrez vous assurer du bien-être de vos équipes et de l’évolution de votre popularité. Pour ce faire, il vous incombera de planifier les activités qui se dérouleront entre les courses.  Entre les entraînements de pilotes, les événements publics ou encore les team-building, ce sera à vous de trouver le juste équilibre pour que votre équipe évolue dans le bon sens. Si s’occuper de de la bonne santé de l’écurie est capital, le plus important reste bien sûr la performance sur piste et il est donc grand temps de se glisser dans le siège baquet. En route pour la course !

Premiers tours de roue

Les week-ends de course gardent la même structure que dans F1 2019. Nous auront toujours la possibilité d’effectuer les 3 sessions d’essais libres, les qualifications en un seul tour, en une session de 18 minutes ou complète, en trois parties de 18, 15 et 12 minutes. Pour la course, nous aurons le choix de la faire en 5 tours ou à 25, 50 ou 100% de sa distance totale. Les essais libres sont toujours aussi importants afin de régler au mieux la voiture, d’essayer différentes configurations mais également de gagner des points de développement en réalisant les objectifs de l’équipe. Ceux-ci nous permettront de faire une reconnaissance du circuit, de tester l’ERS (Système de récupération d’énergie) et les différentes gommes disponibles, de travailler sur la consommation d’essence ou encore de décider de la stratégie pour la course.

Une fois dans la monoplace, la première chose qui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles, c’est le bruit du moteur. Les sons ont en effet été totalement revus et il est maintenant plus facile de discerner les différences entre les douces mélodies des blocs Mercedes, Ferrari, Renault ou Honda. Je me suis surpris en effet à rester plus que de raison dans le stand pour apprécier mon moteur Honda tournant au ralenti. Si les sensations de conduite restent très proches du précédent volet, déjà à un niveau remarquable, on peut quand même apprécier les améliorations apportées au niveau de la physique. On ressent un peu mieux le comportement de la voiture au niveau des dérapages et des pertes d’adhérence. Les distances de freinage ont également été corrigées sur base des retours des pilotes engagés dans la compétition officielle. La gestion de l’ERS a été également revue et est à présent plus simple. Mais attention, plus simple ne veut pas dire moins réaliste. En effet, les systèmes sont aujourd’hui totalement automatisés et de ce fait, il ne suffira plus que d’appuyer sur un bouton pour déployer toute l’énergie accumulée, comme dans les F1 actuelles. Pour les fans de simulation, on peut également noter que les pressions de pneus peuvent être gérées individuellement et que les effets ressentis en suivant une autre voiture se veulent également plus réalistes. Malheureusement, je ne suis pas à un niveau assez avancé que pour constater ces subtils changements par moi-même.

L’intelligence artificielle des concurrents a également été améliorée. J’ai pu constater des comportements assez crédibles de mes adversaires me laissant passer dans mes tours qualifs lorsqu’ils n’étaient pas eux-mêmes dans leur tour lancé. Durant les courses, leurs réactions ont été la plupart du temps tout à fait cohérentes. Ils gardent une bonne dose d’agressivité sans pour autant se sentir l’âme de kamikazes. Et après une course, rien de tel qu’une bonne petite interview. Comme avant, celles-ci ont une influence sur le moral des équipes mais auront également un impact sur votre réputation.

Et le reste, on en parle ?

En plus du mode Mon Écurie qui vous occupera de longues heures, le jeu regorge de contenu. Comme l’année passée, vous pourrez rejoindre une des écuries existantes dans le mode carrière pour concourir sur tous les circuits de la saison y compris Hanoï au Viet-Nam et Zandvoort aux Pays-Bas. Alors que F1 2019 proposait de commencer avec trois courses scénarisées avant de passer en F1, ce nouvel épisode va vous permettre d’effectuer une saison réduite ou complète en F2 avant de rejoindre le top de la compétition mais vous pourrez également opter pour commencer directement en F1. Le mode Grand Prix vous permettra de disputer des Grand Prix aux volant de voitures mythiques telles que la McLaren MP4/4 de 1988, le Jordan 191 ou encore la Williams FW14B. L’édition 2019 ayant mis en valeur la rivalité Prost-Senna, cette année, c’est Michael Schumacher qui est à l’honneur avec une édition spéciale vous permettant de conduire 4 de ses voitures qui lui ont apporté de nombreuses victoires.

En coop, oui mais avec distanciation sociale

En plus des nombreux modes de jeu, le volet multijoueur constitue également un gros morceau pour la simulation  de Formule 1. En plus des classiques épreuves hebdomadaires, ligues, match-making, lobbies et épreuves F1 e-Sports, cette année voit le grand retour de l’écran partagé !  Absent de la licence depuis trop longtemps, vous pourrez à nouveau vous affronter avec vos amis et vous tirer la bourre sur le même canapé. Attention cependant à bien conserver une distance d’un mètre et demi au minimum.

En conclusion

Cette édition 2020 du bébé de Codemasters est en fin de compte une brillante réussite. Même sans avoir de concurrents directs dans le domaine de la simulation de Formule 1, force est de constater que chaque année, le titre arrive à se renouveler et apporter des nouveautés très intéressantes, apportant un plus à l’expérience de jeu. Si l’année passée, c’est la Formule 2 et une ébauche de scénario qui ont fait leur apparition, cette année, c’est un championnat complet de F2 qui est disponible. De plus, le mode Mon Écurie ajoute un nouveau volet passionnant et bien plus fourni que ce que je n’espérais voir. Avec des sensations de conduite toujours aussi immersives et cette nouvelle partie de gestion d’équipe, c’est sans aucun doute un doublé gagnant pour le studio britannique. Concernant les points un peu moins positifs, je retiens les possibilités de personnalisation qui restent assez limitées mais qui seront certainement enrichies par des futures mises à jour. J’ai également fait l’expérience de quelques problèmes comme ma pédale de frein qui a soudainement pris la fonction de regarder en arrière,  des léger problèmes de son sur le nouveau circuit de Hanoï ou encore des petits problèmes de traduction (la fameuse Voix des Stands), tous ces problèmes étant vraiment mineurs et très rares. Alors, F1 2020 est-il fait pour vous ? Si vous ne possédez pas encore une version précédente et que vous voulez vous y lancer, définitivement, oui ! Cet opus est idéal pour commencer grâce à son nouveau mode Décontracté. Maintenant, si vous possédez F1 2019 et n’êtes pas intéressé par le mode Mon Écurie ni par concourir avec les acteurs et les écuries de la saison 2020, alors, les faibles évolutions en terme de gameplay et graphisme qu’apporte F1 2020 ne justifient pas un nouvel achat. Dans tous les autres cas, c’en est un indispensable pour les amoureux de sport automobile. Sur ce, je vous laisse, j’ai une écurie qui m’attends…

 

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 12 heures
  Niveau de difficulté normal   Jeu terminé non

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