Connaissez-vous Initial D ? Si ce n’est pas le cas, sachez que c’est un anime japonais sur les courses de drift au Pays du Soleil Levant. Et j’ai trouvé ça excellent quand je l’ai vu il y a une grosse quinzaine d’années. Et bien Inertial Drift (oui, on notera une ressemblance subtile avec le nom de l’anime), c’est la même chose, mais en jeu vidéo. Alors est-ce que le jeu est parvenu à raviver la flamme de mes souvenirs ? Je vous laisse le découvrir dans la suite de ce test !
Du contenu en veux-tu en voilà
Au lancement du jeu, on est accueilli par une cinématique tout en dessin animé, un peu kitch. C’est un peu leur marque de fabrique d’ailleurs : tout est dans les tons violets et m’a fortement rappelé les années 80. Une fois sur le menu, on se rend compte que les possibilités ne manquent pas. En effet, pas moins de sept modes différents sont proposés :
- Tutoriel, qui comme son nom l’indique, va nous permettre d’apprendre les contrôles assez particuliers du soft.
- Histoire, dans lequel on pourra sélectionner un des quatre personnages au choix, dont un à débloquer. Chacun d’entre eux représente un mode de difficulté (fortement lié à la voiture de votre personnage) et possède son petit scénario dédié. Rien d’incroyable, mais ça permet de découvrir les différents circuits et types de course sans se poser de question.
- Défi, qui vous proposera comme son nom l’indique de remplir douze défis préconçus. Chaque défi remporté vous permettra alors de débloquer une voiture supplémentaire.
- Arcade, où vous pourrez sélectionner le circuit, type de course et voiture que vous souhaitez pour tenter de battre vos records.
- Grand prix, dans lequel vous devrez enchainer cinq épreuves préconçues pour chacune des seize voitures qui vous seront proposées.
- Écran partagé, pour se tirer la bourre à deux en local.
- En ligne, pour faire de même, mais en ligne. Ce dernier mode m’a cependant paru très vide puisque je n’ai jamais pu trouver d’adversaire.
Il y a donc de quoi faire, surtout qu’il y a plusieurs façons d’aborder une course, même si de nombreux modes sont assez similaires : il faut finir la course le plus vite possible. On aura ainsi selon les circuits et modes de jeu la possibilité de se battre contre un fantôme, de faire du time-attack, une course plus classique (toujours limitée à deux voitures) ou un mode Endurance à base de temps limité et de checkpoints à passer pour gagner quelques secondes supplémentaires. Un peu plus original, un mode Duel où l’objectif sera non seulement d’être devant votre adversaire, mais aussi de prendre suffisamment d’avance pour augmenter une jauge de points. Enfin, un mode Style est présent également, où une conduite parfaite vous fera gagner des points : drift au plus près des murs, vitesse élevée, … Tout ça est relativement classique, mais cela reste efficace. Et surtout, cela permet de varier les plaisirs et de casser l’impression de répétitivité inhérente aux jeux de course.
Ça roule ?
Le drift dans les jeux de course existe depuis un bout de temps. C’est même un mode important de la série Forza Horizon. Mais il y a drift et drift. Dans Inertial Drift, l’objectif est de raser les murs tout en driftant, afin de pouvoir réaliser les meilleurs temps possibles. Et pour que cela soit réalisable, il faut donc que les contrôles répondent parfaitement, tout en laissant suffisamment de marge de manœuvre pour que ça soit fun et intéressant à jouer. Et il y parvient de fort belle manière.
Inertial Drift repose sur un gameplay à deux sticks : le gauche pour gérer la direction à proprement parler, et le droit pour gérer l’angle de drift. Autant dire que sur le papier, je n’étais pas franchement convaincu que ça puisse fonctionner. Sauf que dans les faits, c’est une réussite. Doser l’inclinaison des sticks pour prendre les virages le plus à la corde possible tout en driftant est un vrai plaisir après seulement quelques minutes de pratique. On se retrouve ainsi rapidement à “ressentir” à l’avance comment aborder tel ou tel virage pour le prendre au mieux et en ressortir en trombes.
Non, ça drift !
Avec un tel gameplay, le jeu repose donc sur une connaissance poussée des circuits… et une parfaite maitrise de la voiture et de ses capacités de drift. Si certains circuits restent assez simples, d’autres ont leur lot de virages ou d’enchainements complexes. Il faudra alors connaitre ceux-ci sur le bout des doigts pour espérer réaliser de bons temps. Et ne comptez pas sur une mini map pour vous rappeler les virages à venir : il n’y en a pas ici. Si cela m’a paru frustrant au départ, il me semble après quelques heures que c’est un choix assumé du développeur pour nous forcer à réellement mémoriser les circuits et appréhender chaque virage.
De plus, la seule connaissance des circuits ne suffit pas : chaque voiture possède un comportement et des statistiques bien particuliers, et là encore il sera indispensable d’apprendre à les maitriser pour espérer s’en sortir convenablement. Mais ne prenez pas peur pour autant : si certains bolides sont vraiment ardus à appréhender, d’autres permettent de s’amuser sans pour autant nécessiter une maitrise parfaite. C’est d’ailleurs une des forces d’Inertial Drift : les véhicules possèdent des comportements réellement différents. Ainsi, si les voitures faciles à piloter ne nécessiteront que le stick droit pour commencer à drifter, pour d’autres il faudra au préalable lâcher l’accélérateur voire même freiner avant de déclencher un drift. Et si ça parait assez simpliste dit comme ça, sachez qu’en jeu ce n’est pas le cas. Il n’est pas toujours simple (surtout si vous ne connaissez pas un circuit par cœur) de savoir à quel moment ou comment freiner, tout en gérant en même temps votre direction et votre angle de drift via les deux sticks.
Les premiers tours d’un nouveau circuit ou avec une nouvelle voiture sont donc généralement laborieux… mais la courbe d’apprentissage est rapide, et cela devient donc rapidement très gratifiant quand vous commencez à enchainer les virages parfaits sur un circuit qui vous paraissait insurmontable quelques dizaines de minutes plus tôt.
Mais tout n’est pas parfait pour autant. Côté sonore, cela commence par contre à coincer avec des bruitages corrects (et une bonne spatialisation) mais avec des musiques qui seraient parfaites… dans des ascenseurs. J’ai également eu l’impression que les leaderboards, s’ils ont le mérite d’exister, n’étaient pas fonctionnels, ce qui est vraiment dommageable puisque le coeur du jeu sur le long terme repose là dessus. Enfin, et même si c’est sans surprise, le mode en ligne m’a paru désert les quelques fois où j’ai voulu tenté. Rien de dramatique, mais ce sont des points à connaître si vous comptiez sur ces aspects.
Le drift c’est la vie ?
Si vous avez envie de vivre l’anime Initial D de l’intérieur, ou même seulement si l’idée de faire des courses de drift vous tente, je ne vois pas vraiment de raison de passer à côté d’Inertial Drift. Proposé à bas prix, le contenu est très généreux et le gameplay plus profond qu’il n’y parait. Il faudra cependant adhérer à la patte graphique très stylisée du titre, et couper la musique pour mettre Carla en fond sonore. Bon vous avez le droit de mettre de la vraie musique aussi.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox One X | Temps passé sur le jeu | 10 heures | |
Niveau de difficulté | N/A | Jeu terminé | N/A |