Microsoft semble vouloir accélérer les choses concernant l’affaire du Xbox drift qui frappe les manettes de la marque. Souhaitant sortir du cadre des tribunaux judiciaires, le géant de Seattle envisage de passer par la solution de l’arbitrage pour régler le démêlé.
Avant tout, il convient de resituer le contexte. En avril 2020, Microsoft fait l’objet d’un recours collectif de plusieurs utilisateurs Xbox sur des soucis de drift – qui voient les mouvements des joysticks incorrectement enregistré en raison de l’usure – observés sur plusieurs modèles. Le recours allègue que ces problèmes résultent d’un défaut dans le design des manettes. De plus, la société aurait été au courant et se serait bien gardé d’en avertir les consommateurs. En octobre dernier, une nouvelle plainte a été déposée, ajoutant les modèles Elite Series 1 & 2 ainsi que sept autres plaignants demandant un procès avec jury.
On se retrouve maintenant en ce début d’année avec la demande d’arbitrage de Microsoft auprès de la cour de justice de Washington. En effet, pour régler un litige, les parties ont la possibilité de faire appel à un tribunal privé, composé d’arbitres indépendants et spécialisés pour émettre une sentence. Ce mode de règlement présente plusieurs avantages tels que la rapidité, la qualité et la confidentialité de la sentence.
Pour défendre sa position, l’entreprise affirme que l’arbitrage est conforme à l’accord de services que les plaignants ont conclu lorsqu’ils ont acheté leurs contrôleurs Xbox. Ainsi, la société affirme qu’en utilisant simplement les contrôleurs et Xbox Live, chaque demandeur est tenu de respecter l’accord de service de Microsoft, qui l’oblige à recourir à l’arbitrage.
Les plaignants ont convenu à plusieurs reprises de ne pas intenter une telle action en justice. Au lieu de cela, ils ont accepté le Microsoft Services Agreement et les accords de garantie dans lesquels ils ont promis qu’ils arbitreraient les litiges sur une base individuelle en utilisant un processus convivial devant l’American Arbitration Association. La loi fédérale sur l’arbitrage exige l’application de ces accords.
L’objectif de Microsoft est bien entendu de suivre la voie empruntée par Nintendo en mars dernier. La société nippone avait obtenu gain de cause avec le renvoi devant l’arbitrage du recours collectif envers le Joy-con Drift. En sera-t-il de même pour le géant américain ? On devrait le savoir assez rapidement.
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