SIFU est l’un des meilleurs beat’em all jamais sorti. Proposant une expérience adaptée à tous les amateurs du genre. Cela grâce tout d’abord à sa réalisation, jumelant des visuels dessinés du plus bel effet, des animations détaillées, et une musique de dingue. Mais aussi, dans sa version Xbox, par une accessibilité optimale pour combler tous les types de joueurs, quelque soit leur niveau. Une référence en la matière, qui nous offre une expérience sensorielle exceptionnelle, que tous les amateurs de jeux de baston se doivent absolument d’essayer !
SIFU nous arrive sur Xbox accompagné d’une belle réputation. Celle d’un jeu efficace certes, mais surtout extrêmement difficile. Un peu le Elden Ring du jeu de baston si vous préférez. Suite aux retours des joueurs, le studio français de Sloclap a choisi d’y intégrer trois niveaux de difficulté avec un patch. Et c’est bien cette version que nous accueillons aujourd’hui sur Xbox !
Un rêve de gosse
Pour quelqu’un comme moi qui a grandi avec Streets of Rage, SIFU est un peu le jeu rêvé. Après, tout dépend bien sûr de l’idée que l’on se fait d’un beat’em all. Personnellement, un bon jeu du genre doit mêler du gameplay optimal bien sûr, un visuel tranché, et une bande-son adaptée. Le tout accompagné d’une envie irrésistible d’y retourner pour reprendre ce rush d’adrénaline revigorant. Et aucun doute là dessus, SIFU coche toutes les cases !
SIFU est pensé comme un jeu old-school, mais agrémenté par des mécaniques modernes. Cinq grands niveaux (plus un prologue) nous sont proposés. Linéaires et bien conçus, nous les rejouerons souvent, comme tout bon beat-em all. Mais la raison principale est liée au concept même du titre. SIFU nous fait vieillir à chaque fois que l’on ressuscite après une mort. Notre héros (ou héroïne) commence son aventure à vingt ans. Plus on avance dans le jeu, plus nous passerons à trépas, et plus nous vieillirons. Non seulement nous le verrons visuellement sur notre personnage , mais aussi dans ses capacités physiques. Plus vieux, signifie que l’on encaissera moins bien les coups, mais aussi que nous les rendrons plus forts. Nous débuterons chaque niveau à l’âge où nous avons terminé le précédent. Sauf si nous choisissons de refaire les précédents niveaux. Ce qui nous fera débuter à 20 ans au premier niveau, 30 au second etc, et cela jusqu’à la mort définitive intervenant après 70 ans. D’autant que le rythme des années qui s’évaporent après chaque mort est exponentielle. Si on les enchaîne, ce n’est pas un an que nous perdrons, mais deux, voire trois. Donc le but est d’arriver au bout le plus jeune possible, pour pouvoir assouvir notre vengeance.
Montez le son
Car oui, SIFU est une histoire de vengeance. Celle de la mort de notre maître, assassiné par un groupe de cinq individus, ou boss. Les niveaux sont variés, allant de la rue, à un club, en passant par un musée… Avec une variété graphique appréciable, ainsi que des idées de mise en scène réussies. Visuellement, SIFU baigne dans un style dessiné, avec des inspirations cinématographiques biens reconnaissables. Je pense notamment à Kill Bill, John Wick ou encore Daredevil. Il s’avère réussi et accompagné de musiques superbes. J’ai rarement entendu des sonorités aussi adaptées dans un jeu de baston. Pensez Streets of Rage avec les techniques sonores modernes en matière de rendu. Allant de mélodies traditionnelles asiatiques, aux musiques rythmiques remplies de basses pétaradantes, voire un mélange des deux, la bande son est vraiment exceptionnelle. Une référence, sans l’ombre d’un doute.
Réglé comme une horloge
Attaquons maintenant le coeur du jeu, le gameplay ! SIFU est l’équivalent d’un film d’arts-martiaux intéractif. Le plaisir ressenti en y jouant est incroyable, mêlant animations rapides, fluides et positionnements géographiques maîtrisées. Il n’y a aucune arme à feu dans SIFU, et c’est probablement ce qui fait sa force. Les coups s’enchaînent sans aucun accroc, avec une rapidité déconcertante, même entouré de plusieurs adversaires. Différentes armes blanches, comme des couteaux, briques ou encore des battes sont à notre disposition, qui seront bien utiles à notre périple. La variété des adversaires est correcte. Ils ne proposent pas forcément des attaques bien différentes, mais dans le feu de l’action, cela reste relativement imperceptible. Par contre SIFU sera transfiguré selon le mode de difficulté choisi…
Croyez-moi, vous allez en baver, ou pas
Jouez à SIFU en modes Normal ou Difficile, et vous allez en baver. Concernant la précision des esquives et des attaques ciblées, aidées par un mode focus dans lequel le temps ralenti, le timing est millimétré. A tel point que certains risquent de s’en arracher les cheveux. Il est clairement épatant de voir le travail du studio Sloclap, qui, malgré un budget réduit, nous a sorti tant de profondeur. En contrepartie, SIFU version Xbox nous propose également un mode Facile. Et là, les plaisirs de ce jeu d’exception s’ouvrent littéralement à toutes et à tous ! Résultat, le jeu perd certes en subtilité de gameplay, mais le remplace par un côté plus bourrin jubilatoire ! On avance plus vite, on ne s’arrache pas un seul cheveu, on profite de l’ambiance et (je me répète) des musiques. La sensation de puissance nous gagne et c’est un vrai feu d’artifice de bourre-pifs à l’écran ! Alors oui, le système d’âge demeure, mais ne perdant qu’un an à chaque mort, s’avère bien moins pénalisant. D’autant que les développeurs ont également ajouté un système d’aides, ou “modifiers“. Ces dernières permettent de rendre les ennemis plus faibles, voire même de gagner des années de vie lorsque vous en éliminez certains !
Que serait un jeu en 2023 sans Hub ?
Difficile d’imaginer un jeu sortant en 2023 n’intégrant pas un système de progression. SIFU donne la possibilité d’apprendre de nouveaux coups pour varier les plaisirs, et grâce à des crédits gagnés à chaque affrontement. Difficiles à sortir dans le feu de l’action, vue la rapidité de cette dernière, ils sont déblocables de plusieurs manières. D’une part en mourant, où nous pourrons en gagner en dépensant nos deniers. D’autre part dans notre hub, qui servira aussi à suivre l’histoire qui nous est proposée. “Histoire” s’avère être ici un grand mot, mais différents collectibles planqués dans les niveaux permettront d’en apprendre plus sur nos adversaires, et aussi sur leurs motivations.
Dernier point, et non des moindres, cette version Xbox recèle un nouveau sous menu nommé “Arènes”. Il propose cinq modes de jeu, répartis sur 45 défis dans neuf nouveaux lieux ! Soit une dizaine d’heures supplémentaires de castagne qui s’ajoutent aux innombrables heures du jeu de base !
J’ai apprécié :
- Le caractère hypnotique des combats
- La fluidité des affrontements
- Les musiques
- La symbiose entre Old School et modernité
- Le mode Arènes, qui augmente significativement la durée de vie.
- L’accessibilité
- Le prix, relativement bas (40€)
J’ai moins aimé :
- Le style graphique qui ne fera peut-être pas l’unanimité
- Pas facile de sortir certains coups dans le feu de l’action
- Bah rien d’autre, en fait
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✔️ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 7h | |
Niveau de difficulté | Variable | Jeu terminé | non |
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