Wow.
C’est la première chose qui me vient à l’esprit en me remémorant la présentation de Cyberpunk 2077 en Behind Closed Doors à laquelle j’ai eu la chance d’assister. Pourtant, en sortant, j’étais presque déçu (presque seulement hein). Vu les quelques tweets que j’avais lu à son sujet, je m’attendais à un truc ultra spectaculaire. Et ce n’est effectivement pas forcément le cas. Non, la démo d’environ 45 minutes, jouée par une personne de CD Projekt Red, n’est pas forcément spectaculaire. En tout cas pas dans le sens « ça pète de partout façon blockbuster américain ». Elle est par contre absolument fantastique sur tellement d’autres points…
En préambule, je tiens à préciser que je vais tenter de spoiler un minimum, même si pour certains aspects je serai obligé (en particulier concernant le tout dernier point qui nous a été montré). J’éviterai en tout cas au maximum de révéler les points de scénario qui ont été présentés. Mais si vous voulez vraiment ne rien savoir, n’allez pas plus loin, je vais vous faire un résumé : je veux ce jeu. Maintenant.
Keep cool !
La démo commence par une explication rapide de notre objectif actuel. Nous sommes à peu près au milieu du jeu, et nous possédons donc tout un tas d’augmentations cybernétiques. Une puce en particulier fera l’objet de la mission montrée : elle possède des capacités incroyables, et on souhaite en découvrir plus sur son origine.
Une fois cette mise en contexte réalisée, la phase de création du personnage nous est montrée. La première partie est assez classique, même si on nous a déjà prévenu que celle-ci devrait être bien plus fournie en choix à la sortie du jeu. Pour le moment elle se limite au choix du sexe du personnage (masculin ou féminin) et à des éléments cosmétiques très classiques : couleur de peau, des yeux, forme du nez, pilosité, etc… Contrairement à The Witcher 3, vous décidez également de vos statistiques de base, directement adaptées du Jeu de Rôle (Body, Intelligence, Cool, Tech,…). A ce niveau, vous devez enfin sélectionner un « passé » parmi 3. Tout comme vos statistiques, celui-ci aura une influence directe sur la façon dont votre personnage sera perçu par les différentes factions et corporations. Ces différents choix permettront ainsi d’accéder ou non à certains dialogues, quêtes, voire même à des zones.
Enfin, et même si elle ne nous a pas été présentée en détail, on note la présence de la CRED (crédibilité), elle aussi tirée tout droit du JdR. Si ce n’est pas une statistique à proprement parler (celle-ci évoluera logiquement en fonction de vos actions en jeu), elle devrait toutefois revêtir également une importance capitale dans la perception de votre personnage par les autres.
D’une manière générale, et pour en finir avec les parallèles avec le jeu de rôle papier, l’univers, l’ambiance, les termes employés, … Tout semble parfaitement respecté à tous les niveaux, et je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un petit rictus quand j’ai vu des PNJ répondre à V comme mon Maître de Jeu l’aurait fait.
You are breathtaking !
Après ce long tour d’horizon de la phase de création du personnage, il est temps de se lancer dans le vif du sujet, et de commencer la démo de gameplay à proprement parler.
Cette fois, nous sommes dans le District de Pacifica (le jeu final comprendra 6 Districts). L’ambiance de celui-ci est à peu près opposée à celui montré l’an dernier. Ici pas de belle tour sur-équipée, peu de technologie et quasiment personne dans les rues. Nous sommes dans un district ayant subit de plein fouet une crise économique, et ça se voit : tout est délabré, abandonné, mal famé. Tout du moins en extérieur.
Et là, c’est donc la première claque. L’atmosphère, que ce soit ici ou plus tard dans la démo, est absolument incroyable. Les effets volumétriques sont sublimes, le contraste entre les immeubles délabrés et certains panneaux publicitaires bardés de néons est saisissant, la distance d’affichage et le détail à l’horizon donnent des panoramas magnifiques, … On n’a qu’une envie, c’est de se perdre dans cette ville qui a l’air tellement vaste et riche. S’il est évident que la démo est montrée sur PC (Ray Tracing activé), le tout tourne comme une horloge. Espérons que les versions consoles sauront tenir la charge et nous proposer un rendu à peu près équivalent !
Mais nous n’avons pas le temps de nous extasier plus longtemps. En nous rendant sur le lieu où on doit rencontrer notre client, on passe devant un marchand. L’occasion de nous montrer que l’on peut parler aux PNJ à la volée, tout en continuant à se déplacer. Cela paraît ainsi plus naturel que dans un The Witcher 3 par exemple, où chaque dialogue passait par un écran noir. Et tant que nous sommes là, pourquoi ne pas nous montrer l’interface de vente et, surtout, les objets en vente ? Ceux-ci disposent d’un code couleur classique, donnant une idée de leur puissance en un coup d’œil… et on a surtout la confirmation que chaque vêtement sera affiché sur notre personnage. Et le peu qu’on nous montre donne déjà très envie. Si vous avez aimé Matrix, tout ça devrait vous plaire également.
Boire ou choisir, il faut conduire
Vient ensuite la rencontre avec notre client, durant laquelle il nous explique notre mission. Je ne rentrerai pas dans le détail, mais on note quelques points intéressants toutefois. En effet, jouer les gros bras ne nous fait rien gagner, et il n’hésite pas à nous renvoyer dans nos 6 mètres dès que nous essayons d’outrepasser notre statut. De même, on remarque qu’il semble tout à fait possible aussi de refuser la mission. Nous n’en saurons malheureusement pas plus à ce niveau, mais le présentateur nous précise que nos choix auront des conséquences…
Au fait, je ne l’ai pas encore précisé, mais les éléments d’UI en surimpression de la vue FPS claquent bien aussi : vision améliorée, messages visio, brouillage, affichage de la map, … Tout est déjà ultra léché et paraît hautement crédible.
Une fois ce briefing réalisé et la mission acceptée, nouveau crochet du droit. On récupère une petite moto sympa pour parcourir la distance qui nous sépare du lieu de rendez-vous, et c’est donc l’occasion d’apprécier à nouveau l’ampleur du travail accompli sur le rendu de la ville. Le moment idéal pour nous parler des lumières dynamiques et de la gestion d’un cycle jour/nuit complet… le tout en admirant le couché de soleil avec de la grosse musique qui tâche à la radio !
La conduite en moto, elle, est encore un peu buguée par contre : au détour d’un virage raté, on passe à travers un autre véhicule, on se crash, mais notre perso reste imperturbable. Normal nous dit-on, toute cette partie est en cours de développement. Espérons tout de même qu’ils la travailleront un peu plus que pour leur précédent titre !
L’infiltration, c’est la vie…
Mais il est temps de commencer la mission à proprement parler : récupérer des informations depuis une camionnette, afin d’identifier un membre important d’une corporation concurrente.
Chaque mission pourra être abordée de multiples façons différentes, et on nous précise qu’il sera possible de terminer le jeu sans tuer qui que ce soit ! Notre V étant plutôt orienté hacking, on tente l’approche discrète : scan du terrain via notre vision amplifiée, course discrète puis slide derrière une poubelle. Infiltration derrière un ennemi et occasion de nous montrer la possibilité de le tuer, de l’assommer, de le traîner pour l’utiliser comme bouclier ou encore d’utiliser un morceau de décor pour lui fracasser le crâne…
La porte suivante est fermée, et une caméra bloque l’accès. Notre hacker repère sans mal un moyen de pirater tout ça via un mini jeu. Les phases suivantes vont servir à nous montrer quelques moyens d’avancer sans combattre : hack d’un robot d’entrainement à distance pour qu’il frappe son adversaire bien plus fort que prévu, d’un banc de muscu pour enlever l’assistance, d’un distributeur pour faire du bruit, … du classique, mais toujours efficace !
…sauf quand il faut se battre
Pour les besoins de la démo, notre présentateur change ensuite pour un personnage résolument orienté bourrinage. Et ça n’est pas tout à fait la même ambiance. Il en profite pour nous montrer l’arbre de perks : 5 branches principales et 2 ou 3 sous branches à chaque fois. Ça s’annonce suffisamment complet pour permettre des builds variés… Et on va nous le montrer tout de suite !
Une nouvelle porte fermée ? Qui a besoin de la hacker, ça s’ouvre à la main ! Un ennemi qui nous fonce dessus (façon Flash, merci les améliorations sur ses jambes) ? Une bonne droite, on le prend par le cou et on s’en sert comme bouclier. Idéal pour s’approcher de la tourelle qui nous arrose un peu plus loin. Hé au fait, cette tourelle, elle pourrait faire du dégât non ? On l’arrache donc et on finit de nettoyer la zone avec.
Une autre ambiance je disais !
Et ça marche aussi sans les mains
Et avec un personnage orienté hack, ça se passe comment ? Qu’à cela ne tienne, on revient à notre personnage original puis on hack la camionnette de la mission. Oui, on était là pour ça à la base. Une autre vague d’ennemis arrive. Cette fois, impossible d’arracher les tourelles, mais on peut toujours les hacker. Quand aux ennemis augmentés qui nous arrivent dessus, nous pouvons pirater leurs parties modifiées à distance. Vous voyez le monsieur avec un implant dans la tête ? Si on le hack, ça explose. Et celui avec le bras robotique ? Hop là, il ne peut plus le bouger, dommage. Le moment idéal pour lui foncer dessus et nous montrer que notre fameux câble peut aussi servir d’arme. Et particulièrement efficace qui plus est, puisque son bras vole au loin !
Bref, je ne vais pas continuer, mais le nombre de possibilités parait déjà fou. Et tout ça alors que l’on n’a vu qu’une seule mission. Je ne compte plus le nombre de fois dans mes notes où j’ai noté « ça a l’air cool ça ». Et quand je commence à réfléchir aux combinaisons possibles avec tout ça…
Nous verrons ensuite un combat de boss, plutôt classe également avec l’utilisation des différentes perks dont dispose notre personnage… et son ennemi du coup. On arrive enfin vers notre cible, qui tente de nous corrompre. Mais comme on est quelqu’un d’intrègre, on refuse. Le présentateur en profite pour nous préciser que ce choix est très structurant pour la suite. A nouveau, petit cliffhanger que je ne détaillerai pas…
Avril 2020, c’est loin
La mission terminée, on retourne voir le client. Celui-ci nous présente à sa boss, qui semble avoir des informations pour nous. Je vous passe les détails, mais après un bain de glace et un branchement, nous voilà dans quelque chose que nous n’avions encore jamais eu l’occasion de voir… le cyberespace ! La démo se termine alors là, devant une sorte de mur rouge géant rappelant un firewall. En nous laissant avec de nouvelles questions. Se pourrait-il que le cyberespace soit un 2ème monde dans le monde ? Qu’est ce que c’est ce que ce mur ? Est-il possible de corrompre quelqu’un pour jouer au jeu sans attendre ? Nous réserve-t-on encore d’autres surprises ?
Autant de questions auxquelles je n’ai pas la réponse. La seule réponse que j’ai, c’est que j’ai une furieuse envie d’en voir plus. Beaucoup plus.
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