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Test – GRID, l’essence de l’arcade !

La course automobile n’est pas qu’une question de trajectoires ou de technique, elle est aussi et surtout une question de sensations. Lancé en pleine course, chaque contact ou virage peut être fatal. Malgré cela, au volant de votre bolide, vous chercherez toujours à aller plus loin, plus vite, quitte à jouer dangereusement avec vos limites. Chaque seconde d’une course est ainsi un savant mélange entre excitation et appréhension et tout peut basculer sur un instant. Des émotions puissantes que le jeu vidéo avait, depuis longtemps, tendance à mettre de côté pour se concentrer sur tout le reste. Mais ça, c’était avant de poser nos mains sur GRID.

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Une Carrière sans détour

Lancé en 2008 sur Xbox 360, Race Driver GRID avait su séduire les amateurs de jeux de course. Grâce à un gameplay parfaitement positionné entre arcade décomplexée et simulation exigeante, la production de Codemasters proposait une philosophie unique. Faisant fi du tout-réaliste, la conduite se voulait en effet particulièrement intense. On oubliait alors les règles élémentaires de transfert de masse ou d’adhérence pour se concentrer sur l’expérience du pilotage. Une approche plus émotionnelle, plus viscérale mais aussi plus cinématographique de la conduite émergeait alors. 11 ans plus tard, et après un dernier opus bien moins enthousiasmant, Codemasters a décidé de revenir aux fondamentaux de sa série, à l’essence même de ce qu’est GRID. Et la couleur est donnée dès le titre du jeu : exit Autosport ou Race Driver, GRID s’assume enfin pleinement !

De ce fait, les premiers tours de roue peuvent surprendre. Loin des canons du genre, le mode carrière ne vous contera aucune histoire si ce n’est celle de la piste. 6 catégories vous attendent pour y enchaîner très simplement les épreuves. Chaque victoire ouvre les portes des épreuves suivantes jusqu’à débloquer une finale par catégorie. Une fois 4 de ces finales dans la poche, vous accédez enfin au GRID WORLD SERIES !

En tout, ce sont donc 104 épreuves qui vous attendent, réparties entre les différentes catégories. Certaines sont réservées à une classe de véhicule bien précise (GT, Muscle Car, Touring ou tuner) quand d’autres varieront selon les épreuves. Le Fernando Alonso Racing vous mettra par exemple au volant de protos tandis que certains Invitational vous placeront dans une Mini ou une Ferrari de collection. Et si vous aimez les défis, le champion du monde Espagnol pourrait vous plaire. Surtout lorsque vous aurez à l’affronter dans le baquet d’une Formule 1 !

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Des sensations GRI(D)santes

Si GRID ne s’embarrasse pas de quelque fioriture sur la progression de son mode carrière, il n’en propose pas davantage concernant votre garage. Ici les véhicules s’affichent sous forme de liste avec, pour seuls indicateurs, une jauge de puissance, une jauge de poids et le type de transmission. Vous achetez une caisse, y collez éventuellement des livrées personnalisées, réglez deux-trois aides à la conduite et direction la piste. Cela peut paraître chiche mais, croyez-moi, le cœur du jeu est tout à fait ailleurs. Ou, pour être précis, il est là où ça compte vraiment !

Car une fois les menus laissés derrière soi, GRID se transforme littéralement. Sur la piste, la relative austérité des écrans de sélection laisse place à une générosité assez folle. Il suffit de se lancer sur la première course et d’enfoncer l’accélérateur pour noyer l’écran sous la fumée de la gomme qui chauffe. En quelques secondes à peine, je dompte mon bolide pour me positionner à l’intérieur du premier virage. Je résiste à la pression de mes adversaires et en ressort proprement. Là, le soleil couchant de Cuba m’accueille. Sa lumière, chaude et voluptueuse, dépose sur la piste les ombres des bâtisses alentours. Plus loin, je longe la côte avant de replonger dans le cœur de la cité au cœur du peloton. Les rues sont vieilles, le poids de l’âge sur les maisons se fait sentir tandis que le public m’encourage aux abords de la piste.

Pour l’occasion, nombreux sont les spectateurs à s’être déplacés. La ville est décorée, les fanions s’agitent au vent tandis que les palmiers filtrent les derniers rayons du soleil. Il fait moite, la tension est palpable alors que je m’engage à l’extérieur d’une longue courbe pour prendre la tête de la course. Mais le leader ne l’entend pas de cette oreille et me force à longer les rails de sécurité. La voie se rétrécit. Un seul de nous passera. Je taquine ses ailes, il me répond avec aplomb et l’espace d’un instant je prends l’ascendant. Je me positionne idéalement pour aborder le virage après lequel, je le sais, je n’aurais plus qu’à dérouler. La victoire m’attend, me tend les bras. Mais c’était sans compter sur l’expérience de mon rival. Une touche, je perds le contrôle de mon Aston Martin. Je tente une ultime manœuvre pour essayer de redresser ma trajectoire mais il est trop tard. Le décor sera ma ligne d’arrivée après plusieurs minutes d’une course qui m’ont semblé une poignée de secondes.

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Les Drivatars ? Quels Drivatars ?

Ce scénario est celui de ma première course. Une bouffée d’adrénaline comme je n’en avais plus eu depuis des années dans un jeu de bagnoles. Et c’est bien là toute la force de GRID. Chaque course est en effet une compétition féroce, non pas pour maîtriser votre auto et sa trajectoire, mais bien pour décrocher une bonne position ou la victoire. Accompagné par le sentiment d’être toujours sur le fil du rasoir, d’être constamment poussé dans vos derniers retranchements, vous affronterez des adversaires d’une rare intelligence et cela donne lieu à des courses spectaculaires !

L’IA n’est effectivement pas là pour faire figuration. Rassurez-vous cependant, elle ne vous éjectera pas pour autant en dehors de la piste sans raison. En réalité, le tour de force de Codemasters est d’avoir réussi à proposer des adversaires qui s’adaptent véritablement à la situation. Cela donne ainsi des échanges crédibles lorsque vos concurrents se livrent bataille entre eux, avec accrochages et accidents à la clef, mais également lorsqu’ils sont à votre hauteur. Pilotez proprement et vos adversaires vous respecteront, s’écarteront même parfois de votre trajectoire si la différence de vitesse est importante. A contrario, si vous les tamponnez, vous appuyez sur eux pour prendre vos virages, ils répondront sans états d’âme. Certains deviendront même vos « ennemis jurés » et chercherons clairement à vous nuire !

Cette nouveauté ajoute d’ailleurs à la tension qui ressort des différentes courses. Tapez trop fort un concurrent et ce dernier s’en rappellera. C’est ainsi qu’il n’hésitera pas à vous pousser et à vous sortir de vos trajectoires. On devient alors plus vigilant à notre rétroviseur et on essaye bien rapidement de fuir ces ennemis ! Heureusement, vous pourrez aussi compter sur votre co-équipier. Ce dernier, selon le profil que vous aurez recruté, pourra venir vous prêter main forte. Parfois il s’écartera pour vous laisser la place et à d’autres moments il s’interposera entre vous et votre ennemi juré. Enfin, s’il est suffisamment loyal pour cela !

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Quelques toussotements

Côté pilotage à proprement parler, le jeu se veut Arcade et donc très accessible. Quelques glissades sont évidemment de la partie pour faire parler votre science du contre-braquage mais votre dextérité ne sera pas mise à rude épreuve. Même en retirant quelques aides à la conduite, vous resterez la plupart du temps bien grippé au sol, sauf en cas de ré-accélération brutale par temps de pluie ou avec une roue dans le sable. Et cela n’est en rien gênant puisque cela participe à ne pas se poser de question et se concentrer sur ce qu’il se passe en course.

La sensation de vitesse est bien présente, surtout en vue au ras du sol ou en vue cockpit, et vos réflexes seront primordiales pour finir la course. On notera néanmoins que le freinage manque un peu de relief et qu’il donne l’impression d’être toujours très doux. Pas de vibrations dans la manette, pas d’effets non plus à l’écran, ça manque clairement de mordant.

C’est d’ailleurs aussi le cas pour l’ambiance sonore. Si les sonorités des moteurs et échappements sont plutôt crédibles, certains contacts sont en retraits. Et que dire de la voix off, censée être notre relai radio ? 3 phrases prononcés par course, toujours les mêmes et d’une inutilité absolue. Sur ce point, Codemasters peut sans doute améliorer le tir en imaginant des encouragements ou des alertes à des moments clés. Je pense notamment quand les contacts se multiplient où que nous sommes derrière une voiture depuis plusieurs virages. Cela apporterait davantage encore au côté « dramatique » des courses, tout comme quelques notes de musique sur des finish haletants.

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Le sens du Voyage

Enfin, côté contenu, nous pouvons aussi regretter un certain manque de circuits et de variété dans les épreuves. Ces dernières sont exclusivement composées de courses et on aurait aimé avoir plus de diversité à ce niveau. Du Time Attack, du dépassement de voiture ou différents défis auraient permis de multiplier les plaisirs et de nous sortir de cet enchaînement de courses plutôt basique.

Pour ce qui est des circuits, 13 destinations seulement vous attendent en jeu. Les tracés mêleront circuits officiels et fictifs mais, bien que très variés, on fait rapidement le tour de ces théâtres. Tous sont néanmoins inspirés et participent grandement au plaisir de conduite.  A ce titre, les épreuves en centre-ville sont, à mon sens, bien plus galvanisantes que celles sur piste et les tracés de Shangaï ou de Tokyo sont remarquables. On se dit alors que Paris, Rome, Sydney ou encore Saint Petersbourg aurait été autant de destinations géniales pour des courses endiablées. A fortiori en imaginant le résultat qu’aurait donné la neige en pleine Russie !

Car esthétiquement, GRID a de quoi séduire. Le soleil qui s’abat sur les rues, la pluie qui tombe avec violence, l’obscurité des courses de nuit : les effets sont nombreux et très réussis. Le rendu global est, de ce fait, particulièrement alléchant et offre une patine très cinématographique à l’ensemble. Tout cela est bien évidemment parfaitement cohérent avec le spectacle présenté qui ne saurait, de plus, souffrir d’aucun ralentissement. Même au cœur d’un accident avec plusieurs autos et sous le déluge, le framerate ne bouge pas. Les 60 images par secondes sont constantes et la fluidité à toute épreuve.

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Pole Position sur la GRID de départ ?

GRID ne révolutionne pas le jeu de course mais lui apporte une dimension grand spectacle rarement autant maîtrisée. Les courses, notamment en ville, sont immersives au possible et la tension est en permanence présente pour peu que vous sélectionniez le bon niveau de difficulté de l’IA. Les échanges sont alors nombreux et la concentration doit être maximale pour finir premier. Tout cela génère des sensations grisantes où l’adrénaline produite par la vitesse répond aux réflexes exacerbés qui se révèlent face à l’imprévu. Et au milieu de tout cela, vos trippes qui en redemandent. Cependant le jeu souffre de quelques menus défauts mais peut-être surtout d’un manque de contenu. L’apparente richesse de plus de 100 épreuves cache néanmoins mal la petite quinzaine de circuits et l’absence de challenge autre que de la course. Néanmoins, difficile de reprocher quoi que ce soit d’autre tant l’expérience de course que propose GRID est unique sur cette génération de consoles. Une réussite qui fait clairement partie des incontournables du sport automobile virtuel !

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
 Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
 Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur Oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 19 heures
  Niveau de difficulté intermédiaire – difficile – très difficile   Jeu terminé Oui

 

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